L'ainé des McKay est dans la place

La naissance d'Aaron aurait facilement pu passer pour une grosse blague. Si je vous assure. Naitre un premier avril il faut le faire. Mais dans la famille McKay on a des dates de naissances qui en impose. Passons la petite enfance d'Aaron, pas très intéressante. Quand il eut deux ans, un petit truc vint s'ajouter a la famille. Son cadeau de Noël. Parce qu'il avait demandé un petit frère au père Noël et qu'il l'avait eu. Enfance normale et scolarité normale malgré la dyslexie dont il était affublé. C'est au niveau du milieu du collège que tout alla un peu moins bien. Adolescent rebelle, complexé par son problème il n'arrivait pas a s'intégrer parmi le groupe des amis qu'il avait pourtant en primaire et il finit par fréquenter les cancres du collège puis du lycée. Nombreuses furent les convocations pour ses parents. L'école ne l'intéressaient pas le moins du monde et il voulait juste travailler au ranch. Les bêtes et les chevaux étaient les seules êtres vivants qui semblaient le comprendre.

Et puis s'il réussissait a montrer a son père qu'il s'occupait du ranch a merveille ses petits frères n'auraient pas a abandonner leurs études. Quand Asher du renoncer a son université, Aaron monta au créneau et s'engueula avec son père mais rien n'y fit. Il se serait sans doute transformé en ours asocial s'il ne l'avait pas rencontré elle. Elle c'est Miranda Davis, la vétérinaire toute fraiche débarqué de la ville. Elle a de la poigne et du caractère et au début, entre vous, c'était la guerre. Mais vous vous êtes apprivoisés mutuellement. Elle t'a ouvert au monde, tu l'as rassuré sur son avenir. Parce que Miranda n'a pas eu une vie toute belle toute rose et que toi de ton côté tes seules aventures n'ont pas duré. Vous vous êtes donc apprivoisé chacun de votre côté. Une amitié est née. Un peu fragile, un peu bancale, faites d'insultes et de piques. Et un beau jour tu as décidé que c'en était assez et tu as décidé de l'inviter a sortir avec toi un soir, certain qu'elle te dirais non. Elle t'a dis oui. Et la sortie est devenue quotidienne jusqu'a ce que tu finisse par lui demander a ta manière de s'installer avec toi au ranch. Une année vous a suffit pour vous rendre compte que tout marcherais. Cerise sur le gateau, Miranda s'entend a merveille avec Betty, la femme d'Asher.

Et vous avez fini par vous mariez un 14 février. Les dates, rappelez vous, les dates. Dix mois plus tard naissait Faith. Une petite boule adorable mais atteinte d'une maladie orpheline. La maladie de Williams-Beuren. Ta princesse restera toute sa vie avec vous parce que le monde serait trop cruel pour elle qui est incapable d'éprouver ou comprendre les sentiments négatifs comme la haine, la colère ou la méchanceté. Aaron en est le parrain d'ailleurs et Faith l'adore autant qu'elle vous aime vous. Trois ans plus tard, une deuxième princesse vint pointer le bout de son petit nez. Destiny est aussi blonde que toi mais elle a les yeux de sa mère et c'est tant mieux. Et pour finir, trois ans après, Hope a décidé qu'il était temps pour elle d'arriver. Ta fratrie se moque souvent d'ailleurs de toi, sous prétexte que tu ne sais faire que des filles mais tu t'en fous, ce n'est que de la taquinerie fraternelle après tout.

Tu t'occupe de ton ranch aussi bien que possible tout en assumant le rôle de patriarche. Tu règles tout ce que tu peux, tu te fais aider par ta femme, tes filles te remplissent de joie et summum du bonheur, Miranda est encore enceinte. D'un petit mec cette fois. Mais tu ne t'avance pas trop parce que les échographies prédisaient que Aaron serait une fille et il ne l'est pas... Ou alors il le cache merveilleusement bien et tu t'en es pas rendu compte.

D'ailleurs tu es toi aussi parrain depuis peu, du petit bout qu'Asher et Betty ont fait. Tu t'amuses souvent a raconter a Asher qu'heureusement que le petit a tout hérité de sa mère sinon il serait mal parti dans la vie. Mais malgré ça, ce gamin c'est un McKay pur et dur, le portrait craché de son père au même âge... Effrayant. Heureusement que tes filles ressemblent a leur mère sinon elles seraient mal parties dans la vie, elles, pour le coup.