Dear old friend | Hannah&Maxxie

Tu venais à peine de finir la fermeture de la librairie, quand en compagnie de ton acolyte sous couverture Dylan, tu avais été appelé en renfort auprès d’un braquage ayant lieu à deux villes d’ici. D’un rapide coup d’oeil, tu fais comprendre à ton partenaire que finalement, la journée est loin d’être finie. Ne voulant pas éveiller des soupçons chez les habitants, vous partez chacun de votre côté avec vos voiture, vous rejoignant directement sur le lieux problématique. Tu sors de la voiture, une casquette plantée sur la tête, le visage pointait vers le sol. Mieux valait faire attention à ce que personnes ne remarquent ton double-jeu. Tu étais certes un habitué de ces situations. Ce n’était pas pour rien qu’on te donnait autant de confiance au sein de cet entreprise gouvernemental. Ta persévérance et tes acquis t’avaient conduis jusqu’a ce stade et tu ferais de ton mieux pour ne pas tout gâcher. On t’arrête d’une main adroite juste avant que tu ne te faufiles parmi la rue sécurisée. Tu souffles, sors ta carte d’agent du FBI et la fou carrément sous le nez du policier chargé de la sécurité. Ça te faisait toujours rire tous ces gars qui se prenaient pour des grands alors qu’au final, ils étaient loin de tout problème et devaient se contenter d’observer les allés et venus du vrai personnel. Le droit enfin donné, tu dépassais la zone sous contrôle et te dirigeais directement vers le chef de service afin de savoir exactement ce qu’il se passait et à quoi tu allais servir. Dylan à tes côtés, tu écoutais, impassible, les commandements. « Mick Meyer, quarante deux ans, américain. Il est sortit de prison il y a un an. Il retient environs une dizaine d’otage d’après les vidéos de surveillance, juste avant qu’il ne les fasse explosé. J’ai entendu dire que vous étiez plutôt doué pour vous introduire dans des bâtiments sécurisés ? » Tu jettes un regard vers Dylan, t’aimais pas trop la tournure des événements. « J’ai du faire face à plusieurs prises d’otages en Afghanistan, en effet. C’est votre plan ? M’envoyer dans la gueule du loup pour l’abattre ? » Tu appuyais fortement le je car il était hors de question que tu fasse courir un tel risque à ton partenaire. Tout du moins, pas sans connaître à quel point le criminel en question était dangereux. « En quelque sorte oui.. Nous n’avons aucune possibilité de voir ce qu’il se passe à l’intérieur. Les volets ont tous été baissé et nous savons que des tirs ont eu lieu. J’aurais bien envoyé mes hommes mais ils ne sont pas assez qualifiés et risque de paniquer plus qu’autre chose à la situation. » Tu hoches la tête. Bien entendu, c’était plus facile de rejeter la faute sur deux agents en service de couverture plutôt que sur une équipe de police entière. Tu soupires, récupérés un stylo et un papier sur le bureau en face de toi. « Va me falloir les plans de la banque, les armes qu’a à sa disposition ce Mick, un nombre approximatif des otages et leur dernières positions. Il va falloir que vous me mettiez à votre disposition une oreillette, une caméra miniature, des couteaux de combats et un revolver. » C’était les termes de ton contrat. Tu marquais ce que tu venais de dire sur le papier et le tendait au soit-disant chef. Tu te retournais ensuite vers Dylan. « Tu te trouves une place dans un camion et tu me diriges dans l’établissement. Et Dylan ? T’hésites pas à envoyer des hommes en cas de gros problème si tu le juge nécessaire. » Maintenant que tout étais dit, tu partais te préparer.

Cela faisait au moins vingt-minutes que tu crapahutais dans les sous-sols crasseux de la banque. Tu étais enfin arrivé au niveau des toilettes, et tu sortais de ta cachette. La voix de Dylan te guide tout au long de ton avancé vers l’entrée du bâtiment. Tu as beau être protégé comme il se doit, le stress monte au fur et à mesure que ton but se rapproche. Tu observes discrètement la pièce où se trouve Mick. Tu le remarques rapidement. Il est le seul debout, arme à la main. Tu vois aussi du sang sur le carrelage crème. Deux personnes sont gravement blessées. Il va falloir agir vite avant que ce fou ne recommence. Tu sors ton arme longue distance caché dans ton pantalon et la charge. Tu sais que quand tu l’actionneras, un déclic se fera entendre et qu’il attirera l’attention. Ce que tu craignais le plus soit que Mick se mette à tirer et que tu ne puisses plus l’arrêter. Malheureusement, c’est exactement ce qu’il se produisit. Deux balles s’engouffrèrent dans le mur devant toi. Les cris se mêlèrent dans le désordre. Tu entends Dylan te demandait ce qu’il se passe. Tu ne prends pas le temps de lui répondre, tu sors de ta cachette, arme pointée devant toi, prête à envoyer une balle directement dans le bras armé du criminel. « Pose ton arme au sol ! J’hésiterais pas une seconde à te faire sauter la cervelle si tu le fais pas ! » Le bluff marchait la plupart du temps. Le fait de leur faire croire qu’ils pouvaient mourir les refroidissaient. Ici, ce fut l’inverse. Il tirait le premier. La balle alla se loger dans ton épaule gauche. Tu serrais les dents et tirais à ton tour. Tes entraînements payaient puisque tu touchais directement un des genoux de Mick, le mettant à terre. Tu cours, envoies valser d’un coup de pied l’arme et le menotte. « Envoies les secours Dylan, y’a des blessés et le sujet est neutralisé. » Tu entendis le soupire de ton partenaire à l’autre bout du fil. Lui aussi avait retenu son souffle.

Ta blessure ne semblait pas très grave, mais on t’avait obligé à aller aux urgences te faire recoudre. Et docilement, tu t’étais laissé faire. C’était pas le moment de faire le chiant et, de toute façon, tu ne pouvais rester avec cette plaie à l’épaule. Assis sur le lit, dans une chambre. Tu attends, patiemment, qu’une personne vienne en finir avec toi.