Smiling doesn’t always mean you’re happy. Sometimes, it simply means that you are a strong person. (Maxxie)

Ses cheveux multicolores qui ont réussit à s’échapper de sous sa capuche bougent dans tous les sens, grâce au vent qui agite les rues de Blossom Hills. Vent qui est accentué par le moyen de locomotion qu’a choisit la résidente qui passe le moins inaperçue de tout ce petit bled : un skate. Et un skate aussi coloré que la crinière arc-en-ciel de Jean, qui, décidemment, n’aime pas les choses unicolores. Surtout pas lorsqu’elle peut (ce qu’elle ne se gêne jamais de faire !) y apporter sa touche perso ! Afin d’être sûre de ne pas se fondre dans la masse (sauf si les gens sont dans le coltard ou peu observateurs), la pétillante jeune femme a revêtue une tenue haut-en-couleurs, et à son image : un veste jaune, et une capuche, que les fans de Pokémon n’ont aucun mal à reconnaître, étant donné qu’elle est la représentation de Pikachu. Ayant la capuche sur la tête, la jeune femme est presque un Pikachu géant, impression accentuée par le fait que même son pantalon est jaune. Ouais, Jean n’a pas peur d’être très, très, très voyante. Le t-shirt, que l’on peut apercevoir sous sa veste, est noire, mais n’est pas plus soft que le reste de sa tenue pour autant : il y a un pokédex géant dessus. Oui, aujourd’hui, Jean est dans son délire Pokémon ! Ses baskets, quant à elles, bah... L’une est jaune, l’autre est noire, bien qu’il s’agisse du même modèle, Jean s’est amusée à mélanger les deux paires de couleur différente qu’elle s’est achetée. Pour pousser le délire encore plus loin, elle a changé leurs lacets. Ceux de la jaune sont ainsi noirs, et ceux de la noire sont ainsi rouges. Ses ongles, quant à eux, sont assortis au sac à main qu’elle porte, et sont ainsi aux couleurs de Rainbow Dash. Pour parfaire le tableau improbable qu’offre la française, roulé autour de son cou, et semblant dormir, n’ayant vraisemblablement pas peur de laisser littéralement sa vie entre l’une des personnes les plus maladroites au monde, se trouve Lancelot. L’un de ses furets. Jean ayant en effet laissé Guenièvre, son autre furet, chez un jeune, sur l’idée de la mère de celui-ci, qui veut tester son fils, qui n’a cesse de lui réclamer un furet. Alors, au lieu d’en acheter un et de prouver au gosse que s’en occuper est loin d’être aussi facile qu’il y parait, elle a eut l’idée de demander à la souffleuse de verre de lui en laisser un pour un court séjour.

La jeune femme se montre étonnamment adroite, sur son skate, alors qu’en dehors, elle est une véritable catastrophe ambulante. D’ailleurs, sa réputation la précède, car les quelques personnes qui la croisent se rangent bien vite à son passage, alors qu’il n’y a pas lieu d’agir ainsi : Jean ne s’est plus vautrée en skate depuis qu’elle sait en faire. Alors qu’elle n’a de cesse de se prendre des gamelles rien qu’en marchant ! C’est avec un grand sourire flanqué aux lèvres qu’elle s’arrête devant la devanture de la libraire. Elle sort de son sac la laisse de Lancelot, qu’elle ne tarde pas à lui accrocher, et porte sa planche sous le bras, pour finalement rentré dans la boutique. « Salut Beau Gosse ! », clame-t-elle à tue-tête, en dépit du fait qu’il y ait des clients, et que la seule personne à qui ces mots sont destinés est en train de conclure une vente en ce moment même. Comme si tout cela était  normal, elle s’amuse d’ailleurs à saluer les autres personnes présentes d’un signe de la main qu’elle ponctue d’un grand sourire. Assez difficile de croire, lorsqu’on la voit agir ainsi, qu’elle manque cruellement de confiance en elle, et qu’elle cache cela sous autant d’exubérance. Attendant que son libraire préféré soit libre, elle pose sa planche vers la porte d’entrée, dans un endroit où elle ne devrait pas déranger. Elle déambule par la suite dans les rayons, Lancelot dans les bras, s’assurant que celui-ci ne puisse s’enfuir car elle tient sa laisse entre ses mains. La jeune femme trépigne d’impatience : normalement, Maxxie a de la lecture pour elle : les nouveaux numéros des aventures de certains de ses super-héros préféré ! Et oui, avant même que le grand public ne se passionne pour les Marvel et les Comics sur grand écran, Jean les adorait déjà.

Un sourire fleuri sur le visage de Jean en attendant l’accueil que lui réserve Maxxie. Elle ne sait pas vraiment comment ce jeu idiot à commencer entre eux, à s’amuser de s’affubler de tels surnoms, mais ça l’amuse follement. D’autant plus lorsqu’ils ont des spectateurs, et qu’ils s’interrogent sur les relations que peuvent bien entretenir les deux jeunes gens. C’est différent d’avec Arthur, mais ça éclate tout autant Jean ! C’est en sifflotant des airs enjoués, issus du répertoire d’un groupe que Jean adore (La Rue Kétanou), qu’elle déambule dans les allées de la librairie, ne cherchant rien de précis. Cependant, elle se connait assez bien pour savoir qu’elle risque fortement de sortir d’ici avec plus d’achats que prévu. Mais c’est ainsi : laisser Jean seule dans une libraire, c’est aussi dangereux que de laisser un gosse seul dans une boutique de jouets ! (Remarquez, même la 2nde partie de la phrase est valable concernant la grande gamin qu’est la jeune française.). Elle adresse une attention distraite à la conversation entre le libraire et la petite vieille qu’il se coltine. Malgré elle, Jean pouffe de rire, entendant la vieille visiblement user la patience de Maxxie. Pauvre Maxxie, d’ailleurs, son métier ne doit pas être tous les jours facile, surtout avec de vieilles chouettes dans ce genre ! L’attention de la jeune femme est attirée par un livre qu’elle adore (assez honteusement, mais on ne se refait pas !), et qu’elle a lu, à maintes et maintes reprises, au cours de son enfance Les 4 filles du Docteur March. Une édition fort jolie, par ailleurs, que Jean ne possède pas encore, ce qui, immanquablement, lui donne envie de l’acheter. C’est donc avec le livre sous le bras qu’elle file s’installer sur un siège, commençant à feuiller son exemplaire, en attendant que Maxxie se débarrasse enfin de la vieille harpie. (Croyez pas que Jean n’aime pas les petites vieilles, il se trouve juste que certaines l’agacent grandment.). Quelques secondes plus tard, Jean a la surprise de voir un tas de comics apparaître juste en face d’elle. Bon, apparaître n’est pas le terme adéquat, étant donné qu’il n’y a ici nul tour de magie, Maxxie étant à l’origine de ce pseudo-miracle. Mais au moins a-t-il un double avantage : il fait apparaître un immense sourire sur le visage de la pétillante souffleuse de verre, car Maxxie a déposé devant elle de la lecture qui l’occupera quelques instants (elle lit vite, malheureusement pour elle !), et ça l’amuse également, car cela signifie qu’elle devrait avoir quelques instants pour embêter son libraire fétiche, celui-ci ayant réussit à se débarrasser de la vieille bourrique ! « Merci ! », déclare Jean, en refermant son livre et prochain achat, et en le posant auprès des comics. Elle les lira plus tard, pour l’instant, elle veut juste profiter d’un moment de détente avec un ami. Oui, elle ne connait pas très bien Maxxie, elle n’irait pas se confier à lui (trop pudique et méfiante pour se dévoiler, seul Arthur a ses confidences), mais il n’empêche qu’elle aime bien Maxxie. « Alors beauté, comment tu vas ? » Voilà pourquoi elle l’aime bien. Ne vous méprenez pas, elle ne voit pas ses chevilles gonflées sous les termes qu’utilisent Maxxie pour lui parler. Même si ça fait toujours plaisir d’entendre de telles choses, quand bien même cela est lancé sur le ton de la plaisanterie ! Non, ce qu’elle aime, c’est leur jeu entre eux, ça lui donne l’impression que le libraire l’accepte telle qu’elle est, sans s’arrêter à ses extravagances ! Et contrairement à ce qu’on pourrait croire, ça reste innocent, mais c’est bien pour le plaisir de mettre le doute dans l’esprit des spectateurs que Jean s’amuse autant autant à maintenir ce délire. La jeune femme s’apprête à répondre, mais Maxxie s’ingénie à lancer, avec une moue, plus drôle qu’attristée « J’ai cru que tu m’avais oublié et que tu n’allais pas passer..  » Quel pitre, remarquez, c’est peut-être pour ça que les deux s’entendent aussi bien, ils ne se prennent guère au sérieux. « Oh, mon p’tit Calimero va ! », dit Jean en enlevant sa capuche, pour y mettre Lancelot, afin qu’il puisse y dormir à son aise. Ayant souvent ses furets avec elle, ceux-ci sont habitués à dormir à ses côtés, à l’accompagner lors de ses sorties.... Bon, faut juste que Jean ne traîne pas des heures et des heures avec eux, mais généralement, tout se passe bien. « Café ou thé ? C’est la maison qui offre et ça me fera une petite pause !  » Une telle attention n’étonne guère Jean, habituée à voir Maxxie agir avec autant de gentillesse dès qu’il peut se le permettre et qu’elle vient le distraire quelque peu. « Un thé, s’il-te-plaît ! ».

Se passant une main dans sa longue crinière arc-en-ciel, Jean poursuit alors, toujours amusée : « Ca va très bien, et toi, mon p’tit sucre d’orge ? Tu vas mieux, maintenant que je suis enfin là pour t’embêter ? », qu’elle conclu, d’un petit rire, un brin enfantin, de celui qui fait qu’on se demande vraiment quel âge elle a, et si elle pourra grandir un jour, du moins, si on se concentre uniquement sur son apparence. « Et je te signale que je suis passée la semaine dernière, mais tu bossais visiblement pas ! », lance-t-elle, en affichant une moue qui se veut boudeuse. Dès que son emploi du temps le lui permet, elle vient à la libraire, même si elle évite, afin de ne pas ressortir à chaque fois avec plein de livres. Sa bibliothèque, chez elle, est déjà bien assez pleine comme cela. Et, malheureusement, elle ne peut pas lire aussi souvent qu’elle le souhaiterait (ou alors, faut qu’elle arrête de bosser !). « Tu devrais mettre un signe distinctif sur la devanture, pour me faire savoir si t’es là ou pas ! », suggère-t-elle avec un immense sourire, à croire qu’elle a lancé l’idée du siècle, et non un truc qui intriguerait sans doute la plupart des clients de la librairie ! Dans sa capuche, elle sent Lancelot, qui se roule en boule, en quête de la position idéale pour continuer à piquer le petit roupillon qu’il a commencé dès qu’ils sont arrivés dans la librairie. Elle baladerait bien Ayamé, son serpent, de la même façon, mais ça risquerait d’être mal perçu par les gens. Alors elle se contente de le trimballer quand elle est chez elle.