Evy | Aimer quelqu'un qui vous aime aussi, c'est du narcissisme. Aimer quelqu'un qui ne vous aime pas, ça, c'est de l'amour.

Je ne sais pas par ou commencer vraiment, c'est dur de devoir tout raconter, devoir, reprendre depuis le début, de devoir rouvrir les pages que j'ai tournée, mais jamais déchiré, devoir, faire réapparaître les blessures de mon cœur qui ont cicatriser. Notre histoire s'est basée à travers un truc tout con, on ne s'aimait pas, on se jouait des tours, des farces, nos discussions étaient bernées par des représailles et des insultes qui très vite sont devenu " des taquineries", appelaient ainsi par nos amis les plus proches. Très vite, tu t'es ouvert à moi en m'ouvrant ainsi la poitrine et détenir mon cœur qui à jamais cesser de crier sa moitié que tu as emportée avec toi et que je récupérerais certainement plus. Nos après-midi étaient les mêmes, on se retrouvait dans notre parc où nous avions nos habitudes. On se racontait nos journées, nos rêves, nos projets en essayant de les coller pour faire un futur nous, fonder une future famille, un futur avenir à deux. Tu réussissais à me donner une part de bonheur que personne n'a pu m'offrir auparavant, tu as su me faire transmettre de l'amour à en revendre, tu as toujours était là, avec moi, tu n'étais pas un voyou, avec moi, tu laissais ton masque de " mec de cité" pour devenir le "mec rêvé", pourtant ta vie parallèle était là, elle se faisait ressentir, son odeur venait berner mes narines, ses couleurs venait me faire réveiller la nuit pour ne plus fermer mes yeux, sa violence venait parfois accompagner tes manières qui déchiré la seule moitié du cœur que tu m'a laissé. Tu as en effet pris la partie forte et courageuse de moi pour en laisser que celle qui est devenu faible et vulnérable, tu as laissé celle des regrets, de la mélancolie, de la soumission, de ton image, de ta voix... À croire que tu as remplacé ma partie forte avec ta partie faible. Car oui, tu étais faible, plusieurs fois, tu me l'as avoué oui, tu étais égoïste, oui, tu étais un jaloux maladif, mais mon Dieu ce que je t'aimais. Je ne voyait en toi que ce qui te rendais meilleures car il faut dire qu'au fond tu avait un très bon cœur, tu n'étais pas hypocrite, et tu n'étais pas un menteur, tu étais franc et c'est peut être cette franchise qui t'as mené à ta perte donc du coup à la nôtre tout les deux. Tu m'acceptais telle que je suis et moi aussi, je ne voulais pas que tu changes, car l'on s'aimait avec nos défauts, notre slogan était " Si tu m'aimes comme je suis tant mieux sinon tant pis". Alors je laissais ton passée prendre de l'ampleur sur notre présent et détruire ainsi notre futur, mais je n'y voyais rien, l'amour rend aveugle me diriez-vous, mais c'était bien plus fort que ça. Ce qui m'attriste le plus dans cette histoire est que ni toi, ni moi n'avions eu le temps de se dire au revoir, peut être qu'avec un dernière A Dieu, j'arriverais remonter la pente , passer le cap, tenter de reconstruire ce que notre amour a détruit... Mais, tu n'es pas le seul fautif dans l'affaire... Je n'ai pas su te donner l'occasion pour se dire au revoir, vu que j'ai dû quitter Detroit avec ma mère, qui avait tout fait pour que je te quitte, comment ? Je ne pourrais le dire. Mais, une chose est sur, c'est que notre rupture vient de nous deux, et pas qu'un seul fautif. Je garde une rancune envers ma mère qui a décidé de tout quitter pour une nouvelle ville, mais surement une nouvelle vie ?

Pourquoi ? Pourquoi, maintenant ?
- Parce que tu fais toutes les conneries qu'elle a faites et qu'elle ne souhaite que cela se reproduise. Sifflais-je ma conscience.
C'est sûr que sans m'en rendre compte, je prends le même chemin que la jeunesse de ma mère, bien que je ne sois pas encore enceinte a dix-sept ans, et je sais que le jour que je le suis, je me prendrais un savon, mais heureusement que je n'en veux pas et que même si j'ai des relations sexuelles, je me protège toujours et indique à mon partenaire d'en faire de même. Bien que ce soit dans la logique des choses et qu'on n'a pas forcément besoin de le dire. Je me lève de mon lit en soupirant et va me doucher dans la nouvelle salle de bains, j'avoue que cela me fait bizarre ce changement, mais cela ne me fait pas de changement de comportement, toujours aussi turbulente et provocatrice avec tout le monde, surtout envers les hommes. J'aime avoir le contrôle sur certaines choses, surtout envers les hommes virils. Après ma douche, je sors mon carnet et un stylo est m'assoie près du bureau et laisse parler mon cœur, j'écris à cœur ouvert.

Chère Journal.

~ Le temps va te voler des amis, des amis qui vont t'oublier, qui vont peut-être tellement changer que tu auras l'impression de ne plus les connaître. Le temps va te voler des souvenirs, qui petit à petit, s'échapperont de ta mémoire et deviendront de plus en plus flous. Le temps va te voler des centaines de moments, des moments que tu voudras mettre sur pause, mais qui défileront tellement vite que tu auras l'impression d'essayer d'attraper de l'air avec tes doigts. Le temps va te prendre ton enfance, tes rêves, tes illusions, tes projets. Il va te presser, te faire, faire de mauvais choix. Il va te prendre des tas de gens qu'il ne te rendra sans doute jamais, même si tu les pensais si proches, même si tu pensais que "pour toujours" existait. Le temps va te faire comprendre que rien n'est éternel et que beaucoup de personnes que tu aimes aujourd'hui s'en iront un jour. Le temps va te faire changer, il va tout faire pour que tu te perdes, pour que tu ne saches plus exactement qui tu es. Il va te faire grandir, il va peut-être faire de toi quelqu'un de différent. Le temps va bouleverser ta façon de penser, d'aimer, de rire. Le temps va te laisser des cicatrices qui ne partiront jamais, il va te faire pleurer, il va te faire verser des larmes de rage, il laissera un paquet d'amertume, de souvenirs et de déceptions. Mais le temps te fera aussi mûrir et il t'apprendra à profiter du moment présent pour que jamais tu ne regrettes de ne pas l'avoir fait à temps. ~

Je pose la plume de mon stylo sur le petit carnet et m'adosse contre la chaise en soulevant les bras autour de ma nuque et le regard river sur ce que je viens d'écrire. J'écrivais beaucoup par le passé, mais j'ai abandonné par manque de temps, mais surtout pas le manque de motivation. Je n'écris pas pour les cours, loin de là, j'écris sur ce que je ressens et pense, donc forcément, personne ne sait ce que j'écris étant donné que je le garde toujours sur moi et ne le montre à personne. J'ai repris seulement il y a environ deux semaines, bien trop longues à mon goût. C'est surement le déménagement qui fait que j'ai besoin d'écrire ce que je pense, ce déménagement qui ne m'as pas tellement plu à l'annonce. Les mères qui décident tout pour leur enfant, c'est bien ce qui m'énerve le plus.

Nouvelle ville est égal à une nouvelle vie, n'est-ce pas ? Mais, qui ne dit que je ne veux pas recommencer de zéro et surtout que je ne sais la raison de ma venue dans cette ville bien paumée loin de tout, je sens que je vais m'ennuyer à mourir. Ma vie n'est pas bien intéressante, mais alors pas du tout, mais là, c'est le comble, je me retrouve au milieu de nul part ou que je connais personne et je dois suivre des cours dans une nouvelle université, cela va être la joie de vivre, c'est moi qui vous le dis.
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