Mieux vaut une vérité qui blesse qu'un mensonge qui fait plaisir

Je m’appelle Leonie Miranda Lang et je suis née le 24 avril 1987 de Blossom Hills, aux Etats-Unis. A peine deux minutes avant moi est née ma sœur jumelle, Leona. Elle et moi on est fausses jumelles, mais ça on en parlera plus tard. Mon père et ma mère, deux grands avocats, se sont rencontrés sur les bancs de l’école. Mêmes passions, mêmes objectifs de carrière, il ne leur en a pas fallut plus pour tomber amoureux l’un de l’autre. Après l’obtention de leur diplôme, ils ont décidé de venir s’installer à Blossom Hills. Blossom Hills, c’est cette petite ville sympathique et où il fait bon vivre qui a vu s’unir cet américain déterminé et cette philippine travailleuse, qui a vu naître ma grande sœur quelques années plus tard et puis finalement ma sœur et moi.

Mes parents ont toujours été aimants, sympathiques, droits et présents. Ils ont toujours fait de leur mieux pour nous élever et nous inculquer des valeurs. Ils ne nous ont jamais trop gâtés, tentant de nous apprendre la valeur de l’argent. Mes grands-parents n’étaient pas du même avis, ils nous gâtaient, nous laissaient manger des cochonneries le soir devant la télé, nous faisaient des gâteaux et nous offraient des tonnes de cadeaux et se pliaient en quatre pour nous obtenir ce que nous désirions le plus. Ma grande sœur a toujours été adorable elle aussi. Avec ma sœur, on adorait la faire tourner en bourrique, on s’amusait à lui sauter dessus le matin au réveil, à cacher ses jouets ou à lui courir derrière dans toute la maison. Elle a toujours été là pour nous, a toujours veiller sur nous du mieux qu’elle le pouvait, elle nous aidait à faire nos devoirs en attendant que nos parents rentrent le soir, elle nous faisait à manger et nous lisait une histoire quand mes parents finissaient vraiment trop tard. Quand on a été plus vieilles, elle nous accompagnait à l’école le matin et ne nous lâchait pas des yeux une seule seconde lorsque l’on traversait la route. Aujourd’hui encore, elle se montre très protectrice envers nous, ce qui nous touche énormément.

Leona c’est ma sœur jumelle, fausse jumelle. Elle et moi on est très proches, très fusionnelles. On partage tout et on ne se cache jamais rien. Un rire, un regard, une mimique nous suffit pour nous comprendre. Quand on était petites, on avait même inventé un langage pour pouvoir communiquer entre nous, ce qui avait le don d’agacer notre sœur. Leona, c’est ma moitié, mon âme-sœur, elle m’est indispensable pour avancer.

A l’école je me débrouillais très bien. J’ai toujours fini première de mes classes. De toute manière je n’avais pas le choix, mes parents étaient plutôt stricts à ce sujet-là, pour eux, nous devions être premiers. Ils auraient bien aimé que nous devenions tous les trois avocats comme eux, mais nous avons tous pris des chemins différents. Je me suis lancée dans des études de médecine : neuf longues années tumultueuses à apprendre jours et nuits sans jamais m’attribuer un peu de repos, neuf années à mémoriser des bouquins entiers et à travailler d’arrache-pied. Et ces années de durs labeurs ont payé puisque je viens de terminer mon internat de chirurgie que j’avais commencé il y a quatre ans. Je suis donc devenue résidente, ce qui fait de moi un médecin à part entière. En plus de cela, le précédent chef du service à pris sa retraite et le directeur de l’hôpital qui a toujours placé tous ses espoirs en moi m’a choisi pour être chef du service Je suis donc médecin et mon propre patron. Je ne pensais pas arriver si loin quand j’ai commencé tout ça, aujourd’hui je suis fière d’avoir été si obstinée et motivée durant toutes ces années, ça en valait clairement la peine.

Je suis donc une femme épanouie professionnellement, je pars au travail avec le sourire aux lèvres. Côté famille, tout est au beau fixe, nous sommes soudés et il n’y a plus de disputes entre nous depuis bien longtemps. Côté cœur, je n'ai pas vraiment le temps d'y penser à vrai dire. Mon travail est très prenant, mais je continue d'espérer qu'un jour la roue tournera.