I wish my brain had a map to tell my heart where to go... = Gaëlle

Parfois, il suffit souvent d’un rien, d’un bref instant pour que toute une vie et bien plus encore, soient touchée par la fatalité de ce sort si cruel. Mon histoire est là pour le confirmer.. Et non pas une seule fois. Mais bien à deux reprises.

Il faut remonter le temps de 25 années de ça. Le couple que formait ma mère, Kate, avec mon père, Oscar, allait enfin accueillir en son foyer son premier enfant. Je n’étais même pas encore née que déjà toute l’attention de ma famille et des amis à mes parents m’était consacrée. J’aurai pu vivre heureuse dans cet environnement si serein.. Mais la vie m’offrit alors un magnifique cadeau empoisonné. Le terme de la grossesse de ma mère était imminent, amenant avec lui des complications si folles.. Elle a alors été transportée vers l’hôpital de Londres pour pouvoir me donner la vie, accompagnée d’une équipe médicale digne des plus grands films pour veiller sur nous deux. Mon père ne savait pas cacher son angoisse, si bien que ma mère dût le rassurer tout en prenant sa propre souffrance en compte. Très vite, les choses dérapèrent d’avantage. Les médecins étaient formels. Nous risquions d’y passer toutes deux.. Par je ne sais quel miracle, la vie m’avait été finalement accordée. Mais à quel prix.. Ma mère n’eut pas cette chance et jamais elle n’a pu me serrer dans ses bras. Je ne sais même pas si elle eut le temps, la force et le courage de m’adresser un seul et unique regard. Je ne le saurai jamais. Un début prometteur dans la vie, n’est-ce pas ? D’autant plus que cet événement signait le début d’une chute très progressive et sans fin pour mon père.

Dans mes premières années, je n’ai pas le souvenir d’avoir manqué d’autre chose que des bras et de l’amour maternel. Mon père s’occupait du mieux qu’il le pouvait de moi, pouvant même parfois compté sur l’aide de ses plus proches amis. Quelque chose était pourtant détruit dans son cœur, lui qui aurait voulu partager ces petits instants avec sa tendre femme.. Les années défilaient doucement, mais sûrement au rythme des bouteilles d’alcool qui se vidaient de plus en plus dans ma maison. Ce n’était plus un secret pour personne, mon père avait choisi l’alcool pour résoudre sa peine de cœur. Pour mon plus grand malheur..

Pourtant, j’étais une petite fille joyeuse et souriante, profitant de l’innocence de ma jeunesse. Nous passions énormément de temps en compagnie des Edgecombe, pour mon plus grand bonheur. Là, je n’étais plus seule avec mon père au sourire si rare. Je pouvais même compter sur certaines personnes de cette famille nombreuse qui allaient jouer un rôle plus qu’important par la suite dans ma vie. Mon père et l’ensemble de ma famille restaient tout de même très croyants et très pratiquants, m’emmenant ainsi avec eux à chaque messe. Je restai une petite fille et il m’était impossible de rester en place aussi longtemps pour quelque chose qui me semblait alors si ennuyeux. Je pouvais ainsi compter sur Sarah Edgecombe, une petite fille qui était devenue bien rapidement ma meilleure amie. Deux autres noms dans cette famille méritaient aussi mon attention. Riley, qui partageait ma classe devenant même mon premier copain, mais aussi ce petit garçon qui appelait mon père « parrain », Raphaël. Son petit caractère bien trempé m’a toujours fait sourire.

Malheureusement, à chaque retour à la maison après cette parenthèse de sourire, mon père avait pris l’habitude de me taper dessus, prétextant que je lui avais volé son bonheur, que j’étais celle qui avait tué sa femme. Je n’étais encore qu’une enfant et j’acceptais les coups sans rien dire, estimant même qu’il avait raison puisqu’il était mon père. S’il n’était pas assez fou pour me frapper au visage et ainsi alerter nos proches, il ne se gênait pourtant pas assez pour abattre ses mains ou toute autre chose sur moi. J’étais celle qui avait pris la vie de sa tendre femme, et rien que pour cela, je devais le payer. S’il savait à quel point les remords me faisaient du mal.. J’avais besoin de ma mère comme n’importe quelle petite fille.. J’ai pourtant dû grandir avec le seul souvenir de son visage photographié. De ce que je sais d’elle, je lui ressemble énormément. Les mêmes cheveux, le même regard. La même douceur.. Un portrait craché qui ne devait certainement pas convenir à mon père, qui voyait en moi le reflet de son amour perdu. Ainsi je suis passée du stade enfant chéri à celui de bête à punir. Je me concentrais tellement sur l’école, mes bonnes notes pour espérer attendrir ce père qui ne pouvait l’être. J’avais besoin de le savoir fier de moi pour quelque chose, mais cela n’arriva pas. Lorsque je sortais de chez moi, je mettais systématiquement mon masque de petite fille modèle, si bien que personne ne soupçonnait ce qui se passait dans l’ombre. A cette époque, je n’avais même pas encore 10 ans, et déjà je souhaitais vivre une autre vie pleine d’amour. C’était dans les bras de ce Riley que j’y goûtais avec toute l’innocence d’une fillette. Je me suis également prise de passion pour les chevaux même si mon père me punissait de la mort de ma mère en refusant de débourser le moindre centime pour me les faire découvrir.

Je devenais si proche de Riley, notre relation se basant sur une confiance mutuelle si bien qu’un jour, il remarqua ce bleu dans mon dos. Je ne pouvais pas lui cacher la vérité plus longtemps. Il me prit alors dans ses bras, me forçant à me confesser. Dans ses yeux, je lisais une crainte et bien d’autres sentiments que je ne lui connaissais pourtant pas. J’étais paralysée à l’idée même que mon père puisse apprendre ma confidence. Je le craignais même s’il restait mon père. Je lui fis donc promettre de garder cela secret. C’est alors que la mort de ma mère me devenait de plus en plus pénible que je me suis rapprochée de Raphaêl. C’était étrange, il semblait se douter de quelque chose puisqu’il m’avait même proposé son aide. Une main tendue que je ne pouvais pas accepter de peur que son parrain ne le découvre et s’en prenne à lui. Ainsi, je l’avais donc protégé une première fois en fermant les yeux sur ce qui m’arrivait. Même si j’étais toujours avec Riley, je ne pouvais pas m’empêcher de passer du temps avec cet autre Edgecombe. Un sentiment qui s’était même intensifié lors de ses séjours à l’hôpital.. Je ressentais même des remords à l’idée de passer du temps avec lui plutôt qu’avec son frère, mais je ne pouvais pas m’en empêcher. Des confidences en amenant d’autres, je découvrais une personne à l’opposé de ce qui pouvait se dire de lui. Une personnalité touchante et si meurtrie..

Tout devenait obscur dans ma tête à mesure que je passais du temps avec lui. Je m’en voulais de délaisser Riley ainsi, mais j’avais comme le sentiment que quelque chose me poussait vers son frère. Ce malaise que je ressentais nous encouragea même à mettre une fin à notre histoire. C’était comme si un électrochoc s’était produit dans ma tête. L’état de santé de Raphaël me préoccupait plus que de raison et, le sachant de retour chez lui après une énième hospitalisation, je me suis rapprochée de lui entre deux regards et je ne pouvais plus résister à cette envie de lui voler ce baiser qui donna un tournant fou à nos vies. Ce n’était plus un amour d’enfance que je ressentais, mais bien autre chose.. Nous ne pouvions pas garder ça pour nous, quitte à nous mettre à dos certaines personnes. Je tenais à Riley, bien évidemment. Mais, face aux élans du cœur, j’étais devenue plus forte, capable de subir cette peine qui allait se lire dans ses yeux. Mon père fut celui qui accepta le moins cette relation. S’il acceptait que je trouve refuge dans les bras de Riley, c’était toute autre chose au sujet de Raphaël. Il le connaissait très bien, je pense savoir pourquoi il s’y refusait ainsi. Il savait très bien que son filleul était celui au caractère le plus fougueux de cette famille et que s’il apprenait quelque chose, il n’allait pas hésiter à intervenir. Et comme pour acheter mon silence, mon père redoubla de colère face à moi se sentant certainement piégé. J’avais si peur.. Raphaël m’avait même dit qu’il allait finir par le tuer. Si cela avait été une autre personne que lui, j’aurai certainement plaisanté face à cette blague très extrême, mais je l’en savais capable.. Mon père n’hésita pas à m’envoyer dans un établissement privé pour m’éloigner le plus possible de lui. Mais, nous savions que nous étions faits pour être ensemble et que ce changement n’allait que renforcer ce lien qui nous liait. Oui, l’élève modèle n’hésitait pas à s’éloigner des cours pour le rejoindre et passer du temps avec lui. Rien ne comptait plus pour moi que son sourire et son regard. Il n’était pas parfait, mais je ne l’ai jamais été non plus et personne ne l’est. Pourtant pour moi, il se rapprochait de cette perfection étant l’homme que j’aimais. Il m’aidait autant que je le l’aidais. Nous étions certes différents, mais si complémentaires. J’ai perdu de nombreux amis en goûtant à ce bonheur enivrant à ses côtés. Mais qu’importe, s’ils ne pouvaient pas comprendre et bien, tant pis pour eux.

Je me souviendrais toujours de cette journée d’automne alors que nous nous avions passés avec brio les 8 mois ensemble. Il y a eu, bien entendu, quelques accrochages suite auxquels nous en ressortions sans cesse plus amoureux qu’avant. Mais ce fameux jour, il était venu me chercher. J’étais en retard, je n’étais pas prête et déjà, je les entendais hausser la voix dans le salon. J’en avais oublié de me coiffer, de mettre un petit gilet et de me faire belle pour lui.. J’ai simplement dévalé les escaliers, totalement furieuse contre mon père qui osait s’en prendre à l’un des seuls qui me comprenait. Je me suis dépêchée de les rejoindre et je ne voyais que ces traits sur le visage de mon père que je ne connaissais que trop bien. Il était juste impensable qu’il ait juste l’idée de lever la main sur Raphaël. Je me suis fait une place entre eux, consciente que je dérangeais, me mettant dos à mon seul amour et prouvant ainsi à mon père de quel côté je me trouvais. Je l’ai ainsi menacé, complètement hors de moi, d’oser lever la main sur lui ou même sur moi à ce moment, lui indiquant sans ménagement que Raphaël connaissait le calvaire qu’il me faisait vivre. Je gardais l’une de mes mains dans mon dos, contre le torse de celui que j’ai, sans doute, toujours aimé comme pour lui supplier de lâcher l’affaire. Je n’arrivais pas à supporter ce que je venais de voir.. J’avais si peur, je ne savais même plus quoi faire, mais j’étais juste certaine d’une chose : jamais plus je n’allais mettre les pieds chez mon père. Le seul réconfort que j’avais alors, je le trouvais dans ses bras. J’avais besoin de lui..

Alors que nous vivions dans notre coin, isolé de toutes ces histoires, nous avions appris cette terrible nouvelle. Mon père, fou de rage avait mis le feu à la demeure des Edgecombe. Je me sentais si coupable de ce qui s’était passé, que j’en devenais presque malade. J’avais l’impression de m’écrouler sous le poids de la culpabilité alors que je n’y étais pour rien au final. J’ai enfin osé parler aux autorités de ce que mon père m’avait fait subir toutes ces années et que je le savais responsable de ce drame. L’une des sœurs à ma mère m’a alors pris alors chez elle. J’étais effondrée par ces événements. Il fallait que l’on s’éloigne après tout ça, il m’était impossible de croiser le regard des Edgecombe sans me sentir coupable.

J’ai donc baissé la tête, me fixant comme objectif principal de réussir ces études qui me tenaient à cœur. J’étais bien trop obsédée par Raphaël et bien trop peinée par l’issue de ce que le mauvais sort nous avait réservé que je ne faisais même pas attention à ces autres hommes qui m’entouraient sur les bancs de cours. Je les fuyais comme la peste, mon cœur ne pouvant appartenir qu’à cet homme et nul autre. Et pourtant, par ma faute, mon père a fait vivre un enfer à sa famille. C’était insupportable, mais comme dans mon enfance, je mettais ce masque sur mon visage pour paraître différente. Le temps qui passait semblait doucement panser cette blessure au fond de moi, me redonnant de l’espoir pour mon avenir. Je pouvais flirter avec certains hommes, mais cela ne menait jamais bien loin. Ce n’était pas faute d’essayer de me reconstruire..  Je menais ma petite vie de front, presque seule n’ayant plus de parents. Je savais que mon père allait m’égorger vive s’il me retrouvait.. Cela me faisait frissonner de peur. Mais, à croire que le destin voulait me donner une nouvelle chance. Raphaël croisa à nouveau mon chemin. Nous avons mis du temps pour pouvoir retrouver le semblant de cette complicité d’avant alors que je me forçais de retenir mes élans pour lui. Comme dit, par ma faute, sa famille avait connu un fait horrible.. Si je n’avais pas survécu le jour de ma naissance, cela n’aurait jamais été ainsi. Au fond de nous, nous étions certainement toujours ce couple que nous avions été, si bien que nous ayons fini une fois de plus dans les bras de l’autre et à partir de là, tout c’est accéléré. Nous faisions ménage ensemble, je l’aidais au mieux à mener ses combats, l’épaulant du mieux que je le pouvais en lui prouvant que j’étais là pour lui comme il l’a toujours été pour moi. J’étais tout pour lui comme il était tout pour moi. J’avais soif d’avenir à ses côtés.. Sa demande en mariage était certainement la plus belle chose qui me soit arrivée avant cet accident. Je rêvais de pouvoir partager son nom depuis bien des années et tourner ces pages sombres de mon histoire. Et un bonheur n’arrivant finalement pas seul, j’ai très rapidement constaté quelque chose de magique. J’étais enceinte de notre premier enfant. Ce bonheur que j’avais pu lire dans ses yeux avait été une telle bénédiction que cela m’importait peu de me marier après la naissance de cet enfant. Il était un vrai cadeau pour nous, le signe de notre amour si fort que même les plus terribles des disputes ne savaient déjouer.

Mon homme était un artiste, un vrai. Son talent allait enfin être récompensé avec cette inauguration qui était bien prometteuse. Je tenais à être près de lui, comme toujours. C’était un magnifique moment qui s’était déroulé à merveille. J’aimais rester un peu en retrait pour le voir échanger avec toutes ces personnes venues pour son travail, tenant toujours un verre bien entendu non alcoolisé à la main. Mon corps avait déjà bien changé, si bien qu’il révélât doucement ce bonheur à venir aux curieux s’interrogeant à ce sujet. J’étais plus que fière d’être la future épouse de cet homme qui semblait avoir laissé de côté son caractère bien trempé que certains lui connaissaient le temps de cette soirée. Mais, il nous fallait maintenant rentrer. Je me trouvais déjà bien fatiguée, mais le pire nous attendait sournoisement sur la route. Face à un fou furieux de la route, le destin nous a une fois de plus fait un mauvais tour. Cela s’est passé si vite.. Si bien que l’infime instant précédent ce choc bouleversant, l’une de mes mains s’était posée sur le bras de Raphaël, l’autre sur mon ventre légèrement arrondi comme si, dans une once de réflexe, je voulais m’assurer en l’espace de ces quelques secondes où tout commençait à basculer, que je savais qu’il nous protégerait quoi qu’il arrivait. Je n’ai pas eu le temps de réaliser ce qui s’était passé que déjà je me retrouvais inconsciente dans cette voiture.

Pendant deux longs mois, j’étais cloîtrée dans une chambre d’hôpital, dans le coma. Ma vie ne tenait plus qu’à un fil. Même si j’étais dans un autre monde, je pouvais ressentir au fond de moi sa présence. Raphaêl était là pour moi, à veiller sur ma personne. Je voulais bouger, lui parler, lui crier que je l’aimais, mais je n’y arrivais pas. J’étais prisonnière de mon corps, alors que mes souvenirs de ma vie semblaient s’envoler à mesure que les jours passaient. A mon réveil, je ne me souvenais de rien. Pas même de qui j’étais. Je ne comprenais rien, tout semblait tourner dans ma tête vide de mes dernières années de vie. Mes plus proches amis tentaient de me faire retrouver la mémoire. Cela semblait porter ses fruits sur certaines questions. J’avais de nombreuses séquelles sur ma mémoire, mais la pire était bien celle de ne pas pouvoir me souvenir de cet homme que j’aimais tant. Un quelque chose, très lointain me laissait penser qu’il était important pour moi. Un ami, sans doute ? Ce grand frère qu’elle n’avait jamais eu ?

Alors que j’essayais de lutter à ses côtés pour me raccrocher à cette vie que je menais avant, un autre homme entra dans ma vie sans même y avoir été invité. Cet homme qui, peu de temps après était devenu mon fiancé. C’était lui, Christopher, qui suivait mon dossier terminant ses études de médecine psy. Il n’hésitait pas à bousculer ma recherche de vérité en me glissant de faux souvenirs, profitant de ma faiblesse pour prendre une place dans ma vie qui n’était pas la sienne. Il utilisait non seulement sa parole pour m’attirer à lui, mais pas seulement. Je risque de lui en vouloir et de le maudire à jamais si un jour j’apprends qu’il s’est servi de ses connaissances médicinales pour me donner ce traitement empêchant mes souvenirs de me revenir. Il sait que cela ne durera pas éternellement et que ce n’est qu’un répit qui lui est accordé, c’est bien pour cela qu’il espère me passer la bague au doigt le plus rapidement possible.

Raphaël semblait alors disparaître de ma vie. Encore bien trop docile envers Christopher, je ne me doutais nullement pas de ses intentions douteuses. Par chance, j’avais gardé contact avec certains membres de la famille Edgecombe, Sarah, ma fidèle amie et son frère James. Mon cher fiancé manipulateur m’avait innocemment fait part de cette possibilité de retrouver mon passé en m’éloignant de cet environnement familier. Je ne doutais pas de sa bonne attention, pensant qu’il m’était de bons conseils. J’ai donc fait part de cette volonté à ces deux personnes qui me conseillèrent vivement un endroit sympathique, Raphaël en revenant avec un bon ressenti. Ils m’ont assuré qu’il ne s’y trouvait plus. J’étais un peu déçue en l’apprenant. Mais.. Christopher accepta de s’y rendre, ne se doutant nullement pas que son plan risquait d’être mis à mal par des sortes de flashs qui me revenaient depuis peu et que je lui cachais. Et bien entendu, j’étais loin d’imaginer pouvoir, à nouveau, retomber sur cet homme..

Bien entendu, tous ces faits sont tels qu’ils se sont réellement produits. Ma mémoire me fait défaut sur un bon nombre de ces détails, mais je ne désespère pas de la retrouver un jour. Ainsi, nous pourrions avoir cette possibilité de reprendre notre histoire là où elle s’est arrêtée..