❀ Suri | I don't regret the things I did wrong. I regret the good things I did for the wrong people.

FlashBack. Il y a douze ans de cela, a mes neuf ans. | « Tu sais que ce n'est pas bien de mentir, Surimi. » Disait Marlon d'une voix rauque en me regardant avec ses yeux arrondis comme il le fait si bien, quand il fait semblant d'être en colère, je finis par sourire encore plus à ses dires. Je hausse simplement les épaules en guise de réponses en sautant dans ses bras et lui faisant un câlin et enfouissant mon visage au creux de son cou en humant son parfum, souriant finement en fermant doucement les yeux contre lui. Je m'endormais toujours ainsi, contre mon grand frère qui était toujours présent pour moi. Je n'avais que neuf ans et je dormais que dans les bras de mon frère, je me sentais en sécurité dans ses bras protecteurs. La sieste avait été paisible et calme, sans cauchemar ni même de rêve, rien qu'une nuit de sommeil bien mérité. Je fais souvent des cauchemars nocturnes ce qui est très désagréable et coupe mon sommeil. Je finis par sentir une main chaude sur ma joue et qui m'appelle par mon prénom d'une voix douce et chaleureuse. Quand, je me réveille doucement, je sens que ce n'est que ma mère qui me réveille pour se mettre en route, elle me sourit et m'embrasse sur le front avant d'enlever la couette pour que je puisse me lever et me changer, ce que je fais en une demi-heure de temps, je descends avec mon sac à dos, aujourd'hui, ma génitrice nous a prévues une journée à la plage grâce à ce beau temps prévu, en espérant qu'il nous fait pas faux plan. Elle a pu se débrouiller pour se faire remplacer et que le motel se passe à merveille à son absence, je l'envie et l'admire dans ce qu'elle fait, le motel date de plusieurs générations et continuera de la sorte. Je monte dans la voiture en mettant alors ma ceinture de sécurité en souriant et sautillant sur place. « Allons à la plage, allons à la plage.. Le soleil est présent et on pourra en profiter, n'est-ce pas ? » Dis-je d'un ton calme et posée, mais surtout joyeuse et agitée comme une puce. Cela faisait si longtemps qu'on n'avait pas pu faire de sortie de la sorte en famille, bien même que le manque du paternel se fait ressentir par moment. Durant toute la journée, nous avons pu profiter du soleil et d'être réuni et de s'amuser. Je m'étais bien amusée, que durant le trajet du retour, je m'étais endormie comme une masse, je n'avais pas fait attention a ce qu'il se passer autour de moi. J'avais un sommeil de plomb, une fois que j'ai les yeux clos, c'est fini, je suis partie pour plusieurs heures de sommeil, sauf en cas de cauchemar. Durant le retour, le temps a tellement vite tourné et que la verse était présente, l'autoroute était dense, mais surtout des gens en étant d'ivresse qui prend le volant et qui arrivent en sens inverse, cela ne peut que créer un accident routier, et sur qui cela tombe ? BOUM. Je me réveil en sursaut vu le choc que la voiture a eu et me redresse, les yeux écarquillée et surtout perdu, ne sachant pas ce qu'il vient de se passer. « Que... Que ce passe t-il, maman ? » Demandais-je d'un ton paniquée. « Tu vas bien, ma chérie ? Tu n'as rien, hein ? » Dit-elle en se tournant vers moi totalement inquiète. Marlon est silencieux, beaucoup trop silencieux à mon goût et je l'appelle sans cesse, finissant par hausser le ton. « Ferme là, Surimi. » Dit-il en soupirant difficilement. Au bout d'une bonne heure, les secours sont là et nous ont aidées et soignées, je n'avais eu qu'un coup sur l'arcade, vu que mon visage a tapé sur la vitre. Mais, ce fut un miracle que nous sommes par mort d'après les secours, vu les dégâts de la voiture. Marlon a dû resté un long mois à l'hôpital pour pouvoir se remettre de sa blessure à la jambe. Le plus triste est qu'il doit arrêter de jouer au football qui était sa passion. Ce n'était pas chose facile a supporter ses sauts d'humeurs. On a fini par se disputer sans cesse durant toute cette période. Fin du flashBack.

Au jour d'aujourd'hui, je suis devenu une vraie peste et surtout une vraie menteuse a tous vent, qui raconte tout et n'importe quoi. J'invente n'importe quoi qui pourrait rendre ma vie meilleure et plus joyeuse. J'aurais tellement envie que ce soit ainsi, que j'ai la vie dont je rêve. Est-ce la raison pour que je m'invente une vie meilleure ? Que j'invente que j'ai le petit ami le plus parfait ? Bobard sur bobard, et certains y croient comme de la brique, ce qui me fait rire intérieurement, mais je finis par me lasser et cherche une autre victime pour lui inventer une vie qui n'est autre une vie d'une autre personne que je connais. On dit que je regarde trop les films télévisés et que cela déteint sur moi. Non, c'est faux. Je suis ainsi, car je le souhaite, sinon... Je peux être intelligente quand je le souhaite, c'est juste que je ne le montre pas. Je vis encore chez ma mère, du coup, ce n'est pas toujours facile quand je sors et qu'elle me surveille et limite, joue au gendarme. Donc, je profite quand elle travaille de nuit dans le motel de la famille. J'y travaille également, durant mes temps libres et gagne un salaire, ou que je me fais plaisir. J'adore le shopping, donc je passe la plupart du temps dans les magasins. J'ouvre les yeux et toise le plafond et posant un bras sous ma nuque en soupirant. « Eh, la Surimi, lève ton cul et prépare-toi. Maman va te tuer, si tu n'es pas prête. » Dit Marlon d'un ton irrité, ce qui me fais sourire comme une gamine en me levant, traînant des pieds jusqu'à la salle de bain, et y reste pratiquement durant une très longue quarantaine minutes. Une fois en bas, je déjeune rapidement et me brosse les dents et j'attrape mon sac que j'enfile en travers de moi et suis ma mère. Elle doit alors me ramener à l'université et vu que c'est sur sa route, j'en profite. Marlon, lui... Travail à temps plein dans ce qu'il aime, pour essayer d'oublier ce fameux jour d'accident. Personne n'ose en discuter, mais bon... Je peux comprendre. J'attache ma ceinture et soupire doucement, en regardant par la fenêtre. J'ai mon permis et ma voiture, mais j'ai eu un accident de voiture, qui a fais que ma voiture a rendu l'âme avant l'heure, et que je dois récolter encore des économies pour en acheter une autre, sachant que l'assurance m'a remboursé la moitié de la voiture. Heureusement, que c'était l'autre en tort et pas moi. « Tu viens ce soir au motel ? » Demande ma mère d'un coup, tout en se concentrant sur la route. Je tourne le regard vers elle et hausse les épaules en lui adressant un léger sourire. « Peut-être, tout dépend à quelle heure que je finis. Tu as besoin de moi ? » Fis-je en m'étirant légèrement. Elle sourit avant de reprendre. « J'ai beaucoup de personnes qui arrivent en ce moment, donc un petit coup de main n'est jamais de refus, tu sais. » Répondait-elle en tapotant le volant de ses doigts. Je passe une main sur ma nuque et soupire en me détachant de la voiture alors et ouvre la porte et sors, je m'abaisse et je la vois baisser la vitre pour que je puisse parler « Je ferais de mon mieux, je ne promets rien. » Dis-je en lui faisans un dernier signe de main avant de tourner les talons et d'aller vers l'entrée du campus et pour une journée bien chargée, mais c'est la dernière avant le week-end, mais sans parler du boulot.

« Mademoiselle Hensley, pouvez-vous parlez de vous ? » Demande-t-elle, alors qu'on travaille sur le chapitre de comment bien se tenir. Je ne vois aucun rapport au fait de se présenter, mais bon... Je ne vais pas faire de remarque au risque de me faire renvoyer du cours, surtout le premier, ce que je ne souhaite à personne d'ailleurs, ce n'est pas vraiment agréable. Je soupire et passe une main dans mes cheveux alors. « Que voulez-vous que je dise ? » Demandais-je calmement en levant le regard vers elle, elle sourit et tapote sa place. « Venez à ma place et parlez simplement de vous, de vos passions, de votre famille. De ce que vous voulez, c'est juste pour voir comment vous vous adressez et surtout, imaginez que ce sont des clients et non tes camarades. Chacun votre tour, passera et fera la même chose. C'est noté. » Dit-elle en s'approchant de moi et me fait signe. Je me lève et on échange de place, je me retrouve alors. Je pose mon regard face à moi en cherchant un point que je pourrais fixer, mais finis par regarder tous mes camarades et de commencer à prendre la parole. « Tout le monde connaît mon histoire, mon nom, prénom. Que puis-je d'autre ? Ah, que j'ai le petit ami parfait ? Qu'il est attentionné et chaleureux avec moi. Il m'aime pour ce que je suis, n'est-ce pas le rêve de toutes les nanas sur terre ? » Sifflais-je de façon directe avec un grain d'arrogance avant de retourner à ma place et de m'asseoir, en entendant un groupe de fille chuchoté entre elles, dont une qui ne fais surement pas gaffe au ton de sa voix vu que tout le monde peux l'entendre et moi également « Quelle menteuse, cette prétentieuse. » Fit-elle en grimaçant avant de rire, et remarque le silence et se tourne en croisant mon regard neutre, je souris en coin en lui faisant un clin d'oeil. « Tu es jalouse, ma belle... Personne ne veut de toi, alors ça t'éclate de radoter sur les dos des autres. Patiente un peu pour que ton prince charmant vienne à toi. » Ricanais-je d'un ton fort ou que la prof finit par mettre fin, et fais passer le reste de la classe et nous avons eu tout au moins la moyenne, ce qui est bizarre, sachant que je n'ai pas fait un grand discours contrairement aux autres qui ont eu le temps de le préparer sur papier. Le reste de la journée se passe plus au moins tranquille, bien sûr, il y a toujours des ragots qui circule et pour ma part, je m'en contre-fiche d'une puissance.

Malgré la fatigue, je rejoins ma mère pour pouvoir lui filer un coup de main, je me change rapidement et vais la voir en la prévenant de ma présence avant d'aller me mettre au travail. Durant mon service, bien que je prenne mon temps, je discute avec tout le monde, tout en ne disant aucune vérité sur moi. Je ne sais pas du tout la raison qui me pousse à mentir de la sorte, je n'ai pas eu de personne qui me ment sans cesse, ni même des personnes m'ayant fait des mauvais plans. Aucune idée. Je sens alors des bras sur mes épaules et sursaute. J'entends le rire de Julia derrière moi et soupire de soulagement en me retournant. « T'es vraiment grave, sérieusement. Tu m'as foutu une de ces peurs bleues ! » Dis-je d'un ton assez grave ce qui la fait sourire davantage. « Pète un bon coup, tu auras plus le sens de l'humour ensuite. » Dit-elle en riant de plus belle, je secoue le visage en soupirant et marche le long du couloir a son niveau. Elle me pousse en me donnant un coup sur l'avant-bras. « Alors, dis moi, tu passes encore ton temps à mentir à ton entourage ? » Demande-t-elle tout d'un coup, je la scrute et hausse les épaules « Ce n'est pas qu'à mon entourage, mais à tout le monde, tu sais. » Remarquais-je d'un ton neutre et calme, elle finit par rire, « C'est encore pire de ce que je croyais. Tu ne vas pas t'arrêter, dis donc. » Sifflais-je en secouant le visage. « Hm. Ce n'est pas comme ci, je le souhaitais vraiment... De mentir comme je le fais... Je n'aime pas forcément parler de moi ou quoi. Je ne sais même pas la réponse à mon comportement, après tout. » Dis-je en commençant à m'irriter « Essaye de ne plus mentir, ça sera difficile, mais dis-toi que c'est pour la bonne cause. » Elle finit par partir de son côté en me donnant un signe de main et sourit. Je soupire et passe une main sur ma nuque en commençant a faire ce que je dois faire, elle était marrante en me disant cela, comme ci, ça aller marcher, tiens. « Menteuse un jour, menteuse toujours. » Dis-je doucement entre les dents avant de me concentrer sur mon travail, ayant juste hâte de finir et de retrouver mon lit, le plus rapidement possible.