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JAIRIS ♕ des retrouvailles à la hauteur de notre connerie.


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MessageSujet: JAIRIS ♕ des retrouvailles à la hauteur de notre connerie.   JAIRIS ♕ des retrouvailles à la hauteur de notre connerie. EmptySam 21 Nov 2015 - 2:49

 
Jairis

Des retrouvailles à la hauteur de notre connerie
Je suis fier de ma connerie, vraiment. Tu sais, j'y ai souvent pensé à nos retrouvailles, j'ai souvent pensé à ce qui se passerait quand je me retrouverai à nouveau devant toi après tout ce temps. Je voulais quelque chose qui nous ressemble, quelque chose à la hauteur de notre connerie. J'aurais très bien pu venir te voir avec un magnifique bouquet de fleurs et une jolie carte, une carte où j'aurais pu écrire « tu m'as manqué tête à claques ». Enfin, si on avait été un peu moins cons, j'aurais plutôt écrit une connerie du style « tu m'as manqué, Iris. J'ai souvent pensé à toi, ces deux années au Sénégal m'ont fait comprendre que je t'aime. Je veux vraiment rattraper le temps perdu. » Ouais, j'aurais pu, mais sérieusement, tu me vois écrire une connerie pareille ? Enfin, une connerie, on s'entend, ça aurait été la réalité bien sûr, mais je ne pouvais pas t'écrire un truc pareil. Je ne pouvais pas me ramener avec un bouquet de fleurs et une carte pareille, ça n'aurait pas été moi, ça n'aurait pas été nous non plus et ça aurait sacrément bizarre. Alors, j'ai trouvé mieux qu'un bouquet de fleurs, mieux qu'une stupide carte d'amour, mieux que des retrouvailles à l'eau de rose. J'ai trouvé un truc qui nous correspond, une suite logique à notre « amitié ».

Je prends la voiture, je quitte la maison de mes parents et je me dirige vers ton nouveau lieu de travail. Comment je sais où tu travailles ? Sérieusement, tu te poses la question ? Dans un petit village comme Blossom Hills tout se sait. Depuis que je suis revenu, je n'ai pas vraiment eu l'occasion de sortir, je fuis un peu l'extérieur. Je n'ai pas envie de me retrouver face à toutes ses personnes qui m'ont totalement oublié, tu n'es pas la seule à avoir tiré un trait sur moi, loin de là. Puis, j'ai pas mal de choses à rattraper avec mes parents, alors à mon arrivée, j'ai profité à fond d'eux. Finalement, il y a deux jours, j'ai décidé de passer voir ton père pour savoir où tu bossais exactement. J'ai abordé le sujet avec mes vieux, mais je ne sais pas, j'ai eu l'impression qu'ils évitaient mes questions, ce qui est débile parce que j'allais forcément finir par apprendre où tu travaillais. Le jour où je suis allé le voir, tu n'étais pas là et heureusement. Je ne voulais pas te croiser chez toi, je veux dire, je voulais un truc d'enfer pour nos retrouvailles, pas un truc bateau chez ton père. J'ai passé mon après-midi à discuter avec lui, de tout, de rien, on a pas mal déconné aussi. J'ai toujours apprécié ton père, les années n'ont pas changé cela et tant mieux. Je pense qu'il a toujours su que je t'appréciais plus qu'une simple amie, mais il ne m'en a jamais parlé et je ne vais certainement pas m'en plaindre. Au final, il m'a dit que tu bossais chez Foot Locker, dans la ville avoisinante pour un ami de mon père. Je lui ai fait promettre de ne pas te parler de mon retour. « Je compte lui faire une petite surprise pour nos retrouvailles, donc si vous pouviez ne rien lui dire, ce serait top. » Il n'a pas vraiment cherché à en savoir plus, il m'a souri, il a acquiescé. Je ne pense pas qu'il se doutait que je comptais te faire une crasse et tant mieux ! À l'heure où je me dirige vers le magasin où tu bosses, j'ignore totalement s'il a tenu parole, si tu es au courant que je suis revenu dans notre petit village merdique.

C'est grâce à ton père que j'ai eu cette idée stupide. Je ne sais pas si tu l'as fait exprès, je ne pense pas, mais tu as vraiment choisi le mauvais magasin. Tu bosses pour un grand ami de mon père, je me suis d'ailleurs demandé si ce n'était pas ce dernier qui t'as aidé à trouver ce job. Qu'importe, je le connais, il me connait et il te connait aussi. En rentrant chez moi après mon après-midi chez toi, j'ai donc pris mon téléphone et je l'ai aussitôt appelé. Quelques banalités pour en arriver à ce qui m'intéressait vraiment. « Tu la connais et tu sais que ça fait des années qu'on se tourne autour. Elle n'est pas au courant que je suis revenu, je voulais lui faire une déclaration digne de ce nom. Je me suis vraiment rendu compte que je l'aime comme pas possible, je pense vraiment que c'est la bonne cette fois, tu comprends ? Je veux lui faire un truc inoubliable. » Il a été un peu réticent au début, mais il a fini par accepter. Merci, papa, tu me sauves la mise. « Bon okay, Jaeson, mais c'est bien parce que c'est toi. Par contre, pas à un moment où y a trop de monde. Tu peux venir demain en début d'après-midi si tu veux. » Je crois qu'à ce moment-là, j'ai bien failli hurler ma victoire et me mettre à danser comme un abruti. Je me suis tout de même retenu, j'ai répondu en souriant comme un con derrière mon téléphone. « Merci, je te revaudrai ça et ne t'inquiète pas, je ne vais pas foutre la merde dans ton magasin. » Haha. Haha. Haha. Si seulement il avait su... Si seulement... Il aurait dit non à coup sûr !

J'ai donc attendu, un jour, vingt-quatre heures, une éternité ! Finalement, le moment est arrivé, je me retrouve à l'heure actuelle à me diriger vers ton lieu de travail, serein et prêt à te faire la plus belle déclaration du monde. Tout le monde y croit, n'est-ce pas ?

J'arrive par la porte arrière, ce serait stupide de me faire cramer en rentrant comme tout le monde. Le pote de mon père m'amène vers l'arrière de la boutique, je le remercie à nouveau de me laisser passer mon message et je m'installe. Il commence à m'expliquer, à croire que je suis un putain d'abruti. « Alors, t'appuie là et tu parles. » Ouais, merci mec, sans toi, je n'aurais jamais deviné. Il faut que je parle dans le micro aussi, non ? Je n’aime pas quand les gens me prennent pour un con. Je réfléchis un instant, ça va faire deux ans que j'attends ce moment, mais je ne sais toujours pas ce que je vais te dire. Oui, je suis du genre à improviser totalement et je compte bien le faire aujourd'hui encore. J'inspire doucement, je jette un coup d'œil au patron qui reste à côté de moi. Merde, ça, ce n'était pas prévu par contre, tant pis, il faut bien que je me lance. « Mesdames, mesdemoiselles, messieurs, je vous souhaite la bienvenue chez Foot Locker. J'espère que vous passez un agréable moment et que vous trouvez votre bonheur dans notre magasin. » J'adresse un clin d'œil au propriétaire. Je compte bien lui lâcher quelques compliments pour éviter qu'il me trucide totalement. « Je voulais faire passer un message pour une certaine demoiselle. Il vient spécialement du Sénégal pour toi, toi, la moche qui te reconnaîtra aussitôt. Je voulais te dire que la vie sans toi a été belle, bien plus que si tu étais venue. J'ai couché avec un tas de nanas et c'était bien mieux que toutes ces fois avec toi. D'ailleurs, je tiens à dire à la jolie blonde qui vient tout juste de rentrer dans le magasin que si elle veut, je suis disponible pour... » Merde, il a capté un peu trop vite à mon goût. Il me prend le bras et se met à gueuler alors que j'appuie toujours sur le bouton. « Tu fais quoi là ? Ce n’est pas ce que tu m'avais dit. Tu dégages ! » Je lui adresse mon plus beau sourire et je me lève. Je n’ai pas réussi à aller jusqu'au bout, mais c'est mieux que rien. Je suis débile et franchement, j'en suis plus que ravi. Ouais c'est totalement puéril, ouais je suis un vrai gamin, mais je m'en tamponne royalement. Je quitte la pièce sans rien lui dire et je me dirige vers toi. Je sais où tu te trouves, je t'ai vu sur les caméras de surveillance. Une fois à ta hauteur, je te souris comme si de rien n'était, comme s'il n'y avait pas eu ces deux longues années, comme si je ne venais pas de foutre la merde à ton boulot, comme si la situation était banale. Elle est loin de l'être pourtant. Puis finalement, j'ouvre la bouche et je te lance simplement : « Harden, ça fait longtemps. » Pas de « tu m'as manqué », pas de « j'ai pensé à toi pendant ces deux ans », pas de « je t'aime », pas de conneries de ce style, juste un putain de sourire et une phrase à la con. Je sais que mon temps est compté, je sais que je vais me faire dégager par la sécurité d'ici peu et je sais aussi que je vais me faire tuer par mon père. À cet instant, cela n'a pas d'importance, tu es là, en face de moi et c'est tout ce qui compte.

Iris Harden
Iris Harden
" I'M THE BOSS "

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JE SUIS ARRIVÉ À BH LE : 03/06/2015
EXTRAITS POSTÉS : 472
AVATAR : King Kylie.
PSEUDO : long way home, aka Mat'.
MULTICOMPTES : aucun, mais anciennement Sutton & Ioan.

ÂGE : 28
OCCUPATIONS : bosse chez Foot Locker.
QUARTIER : The Marketplace avec Ruby.
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The heart wants what it wants...

JAIRIS DES RETROUVAILLES À LA HAUTEUR DE NOTRE CONNERIE.


MessageSujet: Re: JAIRIS ♕ des retrouvailles à la hauteur de notre connerie.   JAIRIS ♕ des retrouvailles à la hauteur de notre connerie. EmptySam 21 Nov 2015 - 3:12


(☾☾☾☽☽☽)
Les jours passent mais ça ne compte pas j'ai tant de mal à vivre.
Ivre de ce parfum si différent du tien, pire
J'ai compté chaque minute qui me retient à lui
Comme si j'étais ma propre prisonnière.
Ça fait bientôt un an qu'il m'a sauvé, de toi
Souvent je me demande où j'en serais, pour toi
Souvent je me demande ce que tu fais, où tu es, qui tu aimes…
Sors de mes pensées !


Je sentais quelque chose qui me chatouillait le visage, mais j’étais encore plongé dans mon sommeil et j’avais du mal à émerger. Machinalement, j’essayais de repousser la source de ces chatouilles, tout en grognant, le glamour à l’état pur. « Iris, réveille-toi. » Une jambe par-dessus la couverture, la tête enfouie dans l’oreiller, je ne voulais rien entendre. « Yo bitch, tu vas être en retard alors bouge ton cul ! » Là, j’ouvris l’œil. What the fuck ?!! Il éclata de rire, et moi aussi quand je l’aperçus avec son petit bouquet de fleurs arrachés tout droit de du parterre de devant le bâtiment, assis à côté de moi. « T’es vraiment dingue tu sais. » Il sourit. On aurait dit que je venais de lui dire des mots doux, mais bon, il avait l’habitude, moi et les compliments, ça n’avait jamais été le grand amour, à tort sûrement, parce que c’était peut-être ce qui m’avait fait perdre Jaeson à l’époque, mais j’y travaillais, si si, je vous jure, j’essayais, mais bon, se livrer, ce n’était pas trop mon truc, et encore moins dire des trucs que je ne pensais pas. Bien sûr, j’avais beaucoup d’affection pour lui, mais je n’étais pas le genre de meuf à afficher ses sentiments à tout va, à crier sur tous les toits qu’elle était en couple, à changer son statut sur Facebook et à parler de son mec à tout bout de champs. Moi, si on ne me connaissait pas, on ne se doutait même pas que j’avais quelqu’un dans ma vie. Puis bon, c’était vraiment ridicule, mais j’avais du mal à me laisser complètement aller avec lui, j’avais mis cette putain de barrière qui m’empêchait de lui donner tout l’amour qu’il méritait, en gros, j’étais une handicapée de l’amour, et le pire dans tout ça, c’est que j’en étais consciente, et que je savais que ça ne s’arrangerait pas, que je l’enfermais dans une relation qui ne le comblerait pas, du moins pas entièrement, mais je ne disais rien, je faisais semblant. J’étais égoïste, et ça me faisait mal au cœur, mais je préférais me voiler la face, c’était tellement plus facile que de m’avouer la vérité. Iris n’est pas Iris sans Jaeson, mon père l’avait vu, May l’avait sûrement vu aussi bien qu’elle ne m’en ait jamais parlé, Tree Hill entier l’avait peut-être remarqué, mais moi je niais. Il était sorti de ma vie et moi j’étais là à m’empêcher de vivre parce que je cherchais quelque chose qui n’existait plus, comme si je pouvais retrouver ce que lui et moi on avait avec quelqu’un d’autre. C’était voué à l’échec, alors je me mentais à moi-même. Oui Iris, t’as trouvé le mec parfait, il t’aime, et toi… ba toi tu l’aimes aussi, enfin tu l’aimes bien… tu l’apprécies. C’est un peu pareil au fond, puis l’amour ne se commande pas, mais ça va venir, faut te laisser du temps, il mérite que tu sois amoureuse de lui, ne le quitte pas. La même rengaine, un refrain pour me persuader que j’avais raison. Oui, j’avais raison, regardez le-là sur ce lit, avec ses fleurs et son sourire. Je l’attirai vers moi et l’embrassai fougueusement. « J’ai de la chance de t’avoir. » Finalement, il était temps de me lever, j’embauchais dans une heure et la journée promettait d’être longue. Ni une ni deux, je filai sous la douche, réajustai mon lissage, maquillait mon visage fatigué et enfilai ma tenue de combat : mon beau et sexy t-shit à rayures noirs et blancs, uniforme si féminin de mes copains de chez Foot Locker. « Bonne journée ! » lancais-je à travers l’appartement. Ruby était levée, elle était assise dans le canapé avec son bol de céréales, et mon copain finissait de se préparer aussi dans ma chambre. Il avait pris l’habitude de squatter de temps en temps à l’appartement, puis lui & Ruby, c'était une grande histoire de famille...

« Salut ! T’as choisi la nouvelle paire de Jojo ! T’as bien raison, elles envoient du rêve celles-là ! Tu fais quelle pointure, je vais te les chercher, faut que tu les essayes, je te promets que t’es trop à l’aise dedans ! » J’aimais bien rester cool avec les gens, genre c’étaient grave mes potes, ça instaure une relation de confiance et de suite, t’as gagné des points avec le potentiel acheteur. Ils sont là à m’écouter, ils oublient que j’suis une vendeuse et que j’suis là pour atteindre des objectifs, que je veux ma prime et que je suis prête à tout… Ba ouais, c’est mon air amical, ils s’imaginent qu’un pote ne leur mentirait pas, et comme dans leur tête, j’suis leur copine, même si on s’est rencontré il y a environ trente secondes, la mayonnaise prend et l’affaire est dans le sac. Au début, mon responsable était à fond sur mon dos à cause de ça : « Iris, ton langage. Iris, t’es trop familière ! » Puis il a vu mes chiffres et il a arrêté. Bon après, c’est sûr que je vais élever un peu le niveau avec les gens qui ne sont pas de notre génération, c’est clair, mais pour les gens de mon âge, tranquille, venez chez Iris, on s’aime tous et on se fait tous confiance ! BisounoursLand chez Foot Locker, saisissez l’occasion de vous faire berner et ressortez avec des baskets dont vous n’avez pas besoin ! Check. A ma pause déjeuner, j’en avais profité pour rappeler mon père… Il m’appelait rarement, alors chacun de ses coups de fil m’inquiétait direct. « Papa, tout va bien ? Papa ? » Une seconde de silence, mon cœur battait la chamade. « Oui oui ça va, je voulais juste savoir comment s’était passé le travail ? Quelque chose d’intéressant à me raconter ? » Je fronçais les sourcils. Depuis quand mon père s’intéressait à mes journées de boulot ? Bon, bien sûr, je lui racontais les anecdotes lorsqu’il y en avait le soir à la maison à l’époque, et maintenant que j’avais déménagé, les récits de mes incroyables aventures au mall se faisaient plus rares, mais de là à me téléphoner en milieu de journée, je trouvais ça vraiment étonnant. « Non, rien à signaler papa, la routine quoi. T’es sûr que tout va bien ? » Il m’assura que oui, puis mit fin à la conversation, me faisant promettre une visite sous peu. Bizarre. Bref, j’allais effectivement lui rendre visite plus tard parce que quelque chose clochait, ou peut-être que je lui manquais tout simplement. Le pauvre était désormais tout seul à la maison, et même s’il m’avait dit et répété que tout se passerait bien si je partais, j’avais eu mal au cœur de l’abandonner à lui-même. Mon pauvre petit papounet. Merde, 14h, c’était déjà l’heure de reprendre. Je rangeai vite mes affaires dans mon casier et retournai en magasin. Les clients s’enchainaient, et là, je sentais que j’étais sur un bon coup avec le mec qui venait de rentrer. J’étais une fille et je savais jouer de mes charmes lorsqu’il le fallait. Un petit sourire coquin, quelques battement de cils et une envolée de chevelure, il était déjà sous le charme et je pouvais lui faire acheter n’importe quoi s’il pensait chopper mon numéro à la fin de la transaction. Le mec imaginait déjà la promo du siècle « Pour 200$ d’achat, vous gagnez le droit d’inviter Iris à sortir. » La blague. Les mecs prennent tellement la confiance, c’est affligeant, mais bon, si ça fait marcher mes affaires, moi, je n’ai rien contre. « Et pourquoi t’essayes pas ce débardeur, avec ta musculature, ça mettrait en avant tes atouts tu vois… » Ouais j’y allais franco, mais ça marchait bien, alors pourquoi s’en priver. Pendant qu’il était dans la cabine, la musique se mit à grésiller. Je regardais mes collègues, qui, apparemment, ne comprenaient pas non plus ce qui se passait. Ils passaient en plus le son du moment, j’étais même prête à faire la choré de Silento au milieu du store tellement cette chanson m’ambiançait. « Now watch me whip, now watch me nae nae ! » Donc au lieu de ça, on avait le silence, et la respiration de bœuf d’un mec qui apparemment ne savait pas comment utiliser un micro. Il se passait quoi là ? Finalement, quelqu’un commença à parler, c’était trop bizarre. Au début, je me disais que c’était une pub et je n’écoutais pas vraiment, mais cette voix… Mon corps tout entier se figea. Non, ce n’était pas possible, c’était encore moi qui faisais ma petite crise, j’étais en pleine paranoïa et je me faisais encore des idées, c’était tout bonnement impossible qu’il soit là, à parler dans le micro du magasin. Bon sang Iris, ressaisis-toi. J’étais pathétique, à l’affut du moindre mot, de la moindre intonation qui me confirmerait qu’il était bien là. « Je voulais faire passer un message pour une certaine demoiselle. Il vient spécialement du Sénégal pour toi, toi, la moche qui te reconnaîtra aussitôt. Je voulais te dire que la vie sans toi a été belle, bien plus que si tu étais venue. J'ai couché avec un tas de nanas et c'était bien mieux que toutes ces fois avec toi. D'ailleurs, je tiens à dire à la jolie blonde qui vient tout juste de rentrer dans le magasin que si elle veut, je suis disponible pour... » Je restais immobile, choquée, énervée, mais tellement contente qu’il soit là, qu’il me parle à moi. Mon cœur battait la chamade et mes mains étaient moites, il était là, quelque part, à quelques mètres de moi. Je me retournai et cherchai du regard ce mec qui avait fait, fut un temps, de ma vie un vrai rollercoaster. PAF. Le temps venait de s’arrêter, Jaeson Evans se présentait en face de moi, son sourire colgate dessiné sur son visage. Il n’avait pas tellement changé, un peu plus viril, il avait pris du muscle et clairement de l’assurance pour oser se pointer en face de moi la bouche en cœur. Il attendait quoi ? Que je le prenne dans mes bras ? Il m’avait laissée pourrir ici, m’asseoir sur mes rêves pendant que lui vivait la vie de nomade dont il avait toujours voulue. Ouais, ba en quittant Blossom Hills, il avait aussi tiré une croix sur tout ce qu’il avait ici, sur moi, sur notre amitié, il avait tout ruiné. J’étais tellement en colère, il osait revenir et tout foutre en l’air encore plus. Bordel, j’avais essayé de me construire une vie tant bien que mal dans l’ombre de son souvenir, de notre souvenir, et voilà qu’il revenait comme le messie. Il aurait pu dire plein de choses, il aurait pu… Mais non. Digne de lui-même, putain je le détestais. « Harden, ça fait longtemps. » Je ne méritais donc pas mieux que ca après deux ans ? Il avait cru quoi ? Qu’il pouvait reprendre là où il avait choisi que ca s’arrête ? Il n’y avait plus d’Harden qui tienne, il avait perdu le droit de jouer. « Je croyais que tu étais censé m’oublier Evans ? Tu ne te souviens pas de ta promesse sur le terrain de foot ? Parce que moi j’ai rempli la mienne, je t’ai rayé de ma vie. Et concernant le bilan de tes aventures, j’espère qu’elles n’ont pas été trop déçues les pauvres, parce que je me souviens qu’à l’époque, t’assurais pas tellement au pieu.  » J’avais fait exprès de parler plus fort, il m’avait affichée, à mon tour. Puis au cas où certains n'avaient pas compris, il était à présent difficile de nier que la "moche" dont il parlait, c'était moi. C’est à ce moment-là que l’autre abruti sortit de sa cabine avec son débardeur sur les épaules, je l’avais oublié lui, il avait l’air d’un mec à qui il faudrait greffer une paire de couilles, c’était pathétique. « Alors miss, classe ou classe ? » Je ne daignai même pas jeter un œil, je refermai direct sa cabine, tirant le rideau devant sa tronche de cake. « Parfait, prends-le ». C’était pas le moment, vraiment pas.

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MessageSujet: Re: JAIRIS ♕ des retrouvailles à la hauteur de notre connerie.   JAIRIS ♕ des retrouvailles à la hauteur de notre connerie. EmptySam 21 Nov 2015 - 3:22

 
Jairis

Des retrouvailles à la hauteur de notre connerie
J'ai la banane, ouais, j'ai sûrement l'air con, mais impossible de virer ce sourire qui illumine mon visage. Tu es en face de moi après deux ans, deux longues années. Tu es là et finalement, je me sens bien, ça ne devrait pas m'étonner et pourtant c'est le cas. Ça a toujours été toi et moi contre le reste du monde, ça a toujours été explosif entre nous et pourtant, je le sais sans vouloir me l'avouer, je ne peux pas vivre sans toi. Bon, c'est quelque chose que je ne te dirais jamais, j'ai dû mal à me le dire alors te l'avouer, on ne va pas abuser. Tu ne laisses rien afficher, ton visage reste impénétrable. Je ne sais pas si à l'heure actuelle, tu as juste envie de m'envoyer chier ou même de me tuer sur place. Je doute que tu aies envie de me sauter dans les bras ou alors tu as vraiment changé en deux ans. Tu es toujours la même, pourtant tu sembles différente, j'ai quand même loupé deux ans de ta vie. Alors oui, au début, on a continué à se parler, puis tu as fini par m'envoyer chier, totalement. J'ai été con de croire que tu me suivrais, mais je me disais que tu ferais au moins l'effort de laisser ta fierté de côté juste l'espace de quelques instants. Je ne te proposais pas de tout quitter, mais de laisser tes problèmes de côté durant quelques semaines. Je ne te l'ai jamais dit, mais ton refus m'a blessé, ouais j'étais blessé dans mon égo. Pour une fois que je m'ouvrais un minimum à toi, je me suis pris un vent monumental, pas une légère brise, non, non, la tempête du siècle. À partir de ce jour, je ne t'ai plus jamais rien envoyé, sur Facebook, par message, que dalle. Je t'ai supprimé de ma vie, du moins, j'ai tenté parce qu'on ne supprime pas une si belle amitié, on ne supprime pas tous les souvenirs et tu as continué à hanter mon esprit et mon cœur.

Tu es donc là, en face de moi, j'ai envie de te prendre dans mes bras, mais je me retiens, ce n'est pas nous. « Je croyais que tu étais censé m’oublier Evans ? Tu ne te souviens pas de ta promesse sur le terrain de foot ? Parce que moi j’ai rempli la mienne, je t’ai rayé de ma vie. Et concernant le bilan de tes aventures, j’espère qu’elles n’ont pas été trop déçues les pauvres, parce que je me souviens qu’à l’époque, t’assurais pas tellement au pieu. » Tes propos me font mal, ouais, ça fait mal, mais je me mets tout de même à rire doucement. Ça a toujours été comme ça entre nous, on n’a jamais réussi à se dire clairement ce que l'on pense. Alors j'ose espérer que tu mens, je me dis qu'au fond tu n'as pas pu me virer aussi facilement de ta vie. Je n'ai pas le temps de réagir, d'ouvrir la bouche qu'un homme sort de la cabine juste derrière toi et qu'il te balance. « Alors miss, classe ou classe ? » Je lève un sourcil et je lui lance un regard noir. Non, mais il est sérieux, celui-là, d'où il te parle comme ça ? Il déconne ou quoi ? Ta réaction me fait plaisir, tu ne le regardes même pas et tu refermes sa cabine. « Parfait, prends-le. » Et là, mon sourire revient. Finalement, j'ai quand même gardé une place dans ton cœur. Je suis quand même plus important qu'un pauvre type, ça fait plaisir, même si au fond, c'est un peu normal. Je pose mon regard droit dans le tien. « Alors, tu dragues les clients maintenant ? Je vois que mon départ ne t'a pas réussi. » Petit air sûr de moi et ça passe comme une lettre à la poste. Au fond, ce n'est pas juste une pique en plus, non, je veux vraiment savoir ce qu'il se passe dans ta vie côté cœur. Après tout, tu n'as jamais été à moi, alors, tu n'avais aucune raison de m'attendre. Puis, je ne t'ai pas attendu non plus, même si dans toutes les femmes que j'ai côtoyées aucune ne t'arrivait à la cheville, ça a toujours été toi, même si je ne te l'ai jamais dit, et ce sera toujours toi. Tu es la seule femme présente dans mon cœur, celle qui me fait me sentir vivant, celle qui me fait vibrer, mais tu es aussi celle qui m'a fait le plus souffrir. Entre amour et haine, on a toujours été trop compliqué. « Et tu sais très bien que je ne peux pas t'oublier... Tu es tellement importante dans ma vie. » J'utilise un ton ironique afin que tu comprennes que je me fous de toi pourtant, c'est un peu trop vrai, beaucoup trop à mes yeux. Je ne relève pas ta réflexion sur mes performances sexuelles, j'aurais tout le temps de te montrer que je me suis nettement amélioré, bien que je ne pense pas avoir été un mauvais coup quand je suis parti. Alors ouais, au début, ce n’était pas le top, mais à la fin, tu avais plutôt l'air de prendre ton pied avec moi.

Je jette un coup d'œil vers la porte qui mène à l'arrière du magasin. Je ne le sens pas, je pense que le pote de mon père va vouloir que je dégage. Je l'ai énervé, je le sais très bien, il me l'a clairement fait comprendre. Je pense qu'à l'heure actuelle, cet homme n'a qu'une envie : me tuer. Je le vois d'ailleurs sortir en trombe et je repose mon regard sur toi. « J'ai pas beaucoup de temps. Tu finis à quelle heure ? J'aimerais beaucoup que tu me paies un verre. » Je te regarde, je le regarde, je te regarde, je le regarde. Je le sens qui s'approche et je sens que je vais devoir dégager...

Iris Harden
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JE SUIS ARRIVÉ À BH LE : 03/06/2015
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PSEUDO : long way home, aka Mat'.
MULTICOMPTES : aucun, mais anciennement Sutton & Ioan.

ÂGE : 28
OCCUPATIONS : bosse chez Foot Locker.
QUARTIER : The Marketplace avec Ruby.
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MessageSujet: Re: JAIRIS ♕ des retrouvailles à la hauteur de notre connerie.   JAIRIS ♕ des retrouvailles à la hauteur de notre connerie. EmptySam 21 Nov 2015 - 3:26


(☾☾☾☽☽☽)
Les jours passent mais ça ne compte pas j'ai tant de mal à vivre.
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J'ai compté chaque minute qui me retient à lui
Comme si j'étais ma propre prisonnière.
Ça fait bientôt un an qu'il m'a sauvé, de toi
Souvent je me demande où j'en serais, pour toi
Souvent je me demande ce que tu fais, où tu es, qui tu aimes…
Sors de mes pensées !


J’avais besoin que quelqu’un me pince, qu’on me réveille parce que ça ne pouvait pas être vrai, c’était impossible, du moins, je n’étais pas prête. J’étais forcément en plein rêve, Jaeson ne pouvait pas être là, en face de moi, revenu la bouche en cœur à me tacler comme si ces deux dernières années n’avaient pas existé. Il était parti, il avait choisi de me quitter en même temps qu’il avait quitté Blossom Hills, et même si on ne s’était jamais dit les choses clairement, qu’on avait fait semblant, on savait tous les deux à ce moment-là que c’était ce qui se tramait. C’était ce qui m’avait fait le plus mal… depuis la mort de ma mère. Je détestais devoir dire adieu aux gens, et lui, il avait été cette personne sur qui je m’étais appuyée dans tous les compartiments de ma vie : mon meilleur ami, mon sex friend, mon petit ami ? Oui et non, il ne l’avait jamais été officiellement mais il occupait cette place, elle lui était attribuée sans que les choses soit équivoques. On savait tous les deux que c’était comme ça, alors lorsqu’il était parti, il avait renoncé à nous aussi, il m’avait abandonnée au milieu de tout le reste, de tout ce qui n’importait pas vraiment. J’étais seule avec mon père et tous ces gens dont je n’avais rien à foutre, j’avais perdu ma lumière en pleine nuit, mon oxygène en plein milieu des fonds marins. J’avais suffoqué, longtemps, la solitude m’avait étouffée au point de le détester, lui, je l’aimais à le haïr, je le sentais au plus profond de moi. Je le détestais d’avoir occupé une part si importante de ma vie que je ne me sentais plus moi-même en son absence, j’étais dépendante de ce connard d'Evans et ça m’avait achevée. Pourtant, j’avais, doucement mais sûrement, essayé de rebâtir un semblant d’équilibre, j’avais construit ma vie pierre par pierre jusqu’à finalement être heureuse, au moins un peu. Je travaillais, mon père avait retrouvé du boulot, j’avais enfin mon appartement à moi, et puis j’avais un petit ami qui m’aimait réellement, qui ne me repoussait pas pour mieux m’attirer, il ne jouait pas ce jeu malsain avec moi, c’était simple, et ça faisait du bien. Ma vie était bien, mais son sourire me disait qu’elle n’allait pas le rester, parce qu’il était lui, et j’étais moi, et lui et moi, ça n’avait jamais été simple, mais bordel, je ne m’étais jamais sentie aussi vivante qu’auprès de lui : en colère, hystérique ou passionnée, il me rendait folle, et si je savais qu’il allait tout foutre en l’air, j’étais aussi excitée de le savoir de retour. Bien sûr, il était hors de question de lui montrer qu’une partie de moi était euphorique, non, il fallait que je me concentre sur l’essentiel : je le détestais. Tout me revenait en tête, je me revoyais avec une boule dans la gorge, incapable d’avaler le moindre morceau de pain, et mon père inquiet qui n’osait même pas mentionner son nom, je revoyais le sourire de Duncan et nos moments à deux, ces moments doux et romantiques, toutes ces choses qui lui ne m’avait offerte et ne serait jamais capable de me donner. « Alors, tu dragues les clients maintenant ? Je vois que mon départ ne t'a pas réussie. » Ses conneries me ramenèrent à la réalité, et son ton ironique ne me faisait même pas rire. « Au contraire Evans, je ne suis on ne peut plus heureuse, et ton absence y est pour beaucoup. » Je clignais des yeux et gardait un sourire figé, hypocrite mais qui duperait au moins les clients présents dans le magasin et témoins de notre scène de ménage. Il ramenait tout à lui, comme toujours. Lui n’avait pas changé, pas évolué, toujours aussi égocentrique. « En tout cas, je peux constater que tu n’as toujours pas rencontré l’humilité au cours de tes voyages. Dommage, je suis sûre qu’elle ne t’aurait pas fait de mal. » Je lui balançais ça en même temps que je rangeais les articles laissés à l’abandon dans les cabines d’essayages. J’essayais de paraitre distante, comme si son retour ne me faisait ni chaud ni froid, alors que c’était tout le contraire, son apparition m’avait fait froid dans le dos, pourtant, j’avais super chaud, je sentais mes joues monter en température. Gosh je devais être rouge tomate, c’était la honte. Il fallait que j’aille prendre l’air, ou que je bois un grand verre d’eau, que je me rafraichisse. D’ailleurs, qui avait coupé la clim dans ce fichu magasin, il faisait une chaleur à crever là-dedans ! Je n’osais même plus le regarder, je sentais ses yeux bleus perçants posés sur moi et je me sentais déjà toute fragile. « Et tu sais très bien que je ne peux pas t'oublier... Tu es tellement importante dans ma vie. » C’en était trop, je sentais mes yeux déborder de larmes, d’émotions, de rage, je ne savais pas trop, mais je ne pouvais plus rien contrôler, il venait bouleverser ma vie comme il l’avait fait en partant, il n’avait pas le droit ! Toujours dos à lui, je fixais le mur et tentais de me ressaisir, je ne pouvais pas lui montrer mes faiblesses, il gagnerait. J’étais Iris Harden, une fille forte et indépendante, ce mec-là n’était plus rien pour moi, je l’avais rayé de ma vie, il ne me faisait aucun effet, d’ailleurs je n’avais pas envie de lui parler. Je me répétais ca en boucle, plus pour me convaincre que comme une réelle conviction. Après quelques secondes, je le fixai enfin. Mon ventre se tordit dans tous les sens, je sentis une immense boule étouffer tous mes autres organes pour venir se fixer à l’intérieur. Je tremblais et j’espérais qu’il ne le perçoive ni dans ma voix, ni à travers mon corps. Soudain, j’entendis hurler à l’autre bout du magasin et mon patron s’avança, furieux, vers nous. Il était tellement fâché que j’avais l’impression qu’il allait foutre Jaeson dehors à coups de pieds dans le derrière. Il marmonnait tout un tas de trucs que je ne comprenais même pas, avant de chasser Jaeson sans préavis. Ce dernier venait de me demander à quelle heure je terminais, et je n’avais pas eu le temps de lui répondre qu’il était déjà foutu dehors. J’avais bien envie de me retourner et de le laisser dans sa merde, mais ça voulait aussi dire le laisser partir, encore une fois, et même si ça me faisait mal de l’avouer, je ne le supporterais pas. Je ne savais même pas pourquoi il était revenu, et si ce n’était que temporaire et que je ne le revoyais plus jamais, ou pire, et s’il avait quelque chose d’important à me dire ? J’allais demander à mon responsable une deuxième pause, quitte à finir plus tard ce soir, je ne pouvais pas le laisser s’échapper, oui, j’allais sortir de ce magasin et aller boire ce putain de verre avec lui, on allait se dire les choses comme deux adultes et tourner la page, j’allais enfin pouvoir faire mon deuil et avancer sans son ombre à chaque coin de la rue. « Chef, est-ce que… » Je n’eus pas le temps de continuer qu’il me fusilla du regard. « Toi, c’est la dernière fois que tu fous le bordel comme ça dans mon magasin, prends tes affaires et tire-toi, je te mets à pied pendant une semaine ! » Hein ? Mais j’y étais pour rien moi, qu’est-ce que j’y pouvais si ce crétin s’était foutu de sa gueule, j’étais innocente ! « Mais… » Il était déjà parti, claquant la porte derrière lui, me laissant là seule face à un mur. Ok. Je regardai mes collègues, impuissante, puis filai chercher mon sac. J’avais la haine, à peine de retour que déjà mon équilibre n’était plus. Une minute, une putain de minute dans ma vie et il m’avait faite virer. J’étais tellement énervée, je sortis en trombe, mon t-shirt à rayures toujours sur le dos, ma casquette sur la tête, et cherchai Evans du coin de l’œil. Je l’aperçus quelques mètres plus loin, assis sur un banc, la tête dans son portable. « Je viens d’me faire renvoyer à cause de toi, alors je te préviens, c’est toi qui payes. » J’étais là, debout en face de lui, prête à aller m’asseoir à une table avec lui, je prenais le risque, parce que notre histoire avait toujours été un jeu, et j’y avais gagné plus que je n’avais perdu. Ma plus grande défaite, c’était de l’avoir perdu lui, et cette fois, je jouais tous mes jetons, je jouais avec le feu, je misais tout, tapis !

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MessageSujet: Re: JAIRIS ♕ des retrouvailles à la hauteur de notre connerie.   JAIRIS ♕ des retrouvailles à la hauteur de notre connerie. EmptySam 21 Nov 2015 - 18:12

 
Jairis

Des retrouvailles à la hauteur de notre connerie
Tu vois, c'est drôle au fond, deux années sont passées pourtant j'ai l'impression que notre dernière conversation sur le terrain de foot remonte à hier. J’ai changé avec le temps, pourtant là, en face de toi, je redeviens le même qu'avant. Le con fini qui sort des remarques totalement débiles, le mec incapable de te dire que tu m'as manqué, le même que j'ai toujours été avec toi. J'ai pourtant souvent songé à nos retrouvailles, je me suis fait des films un milliard de fois. Dans mon esprit, je me voyais déjà m'ouvrir vraiment à toi, pour changer, te dire toutes ces choses que je n’ai jamais osées t’avouer. Au final, tout cela s'envole à la minute où je croise ton regard parce qu'on n’a jamais été ainsi, on ne s'est jamais ouvert à l’autre et je ne vois pas pourquoi ça devrait changer maintenant. On est censé être des adultes à présent, censé, ouais... « Au contraire Evans, je suis on ne peut plus heureuse, et ton absence y est pour beaucoup. » Nouvelle claque dans la tronche. Je garde mon sourire de façade, je ne compte pas te montrer que tes propos font un mal de chien. Mon absence t'a rendue heureuse ? Tu te sens mieux sans moi ? Mais putain, va te faire foutre, Harden ! J'ai envie de t'envoyer chier comme ce n'est pas permis, de prendre mes cliques et mes claques et te laisser comme une merde au milieu du magasin, mais je ne bouge pas. Intérieurement, je bouillonne, je suis à deux doigts d'exploser sauf que je me retiens. Je ne sais pas si tu me provoques ou si tu es vraiment mieux depuis mon départ, je n'arrive pas à percevoir de l'ironie dans tes propos. J'essaie de me dire qu'encore une fois, tu cherches juste à me blesser, à m'envoyer chier comme on a toujours fait pourtant je n'arrive pas à m'en convaincre. C'est là que je réalise vraiment que deux années sont passées, je n'arrive plus à savoir si tu me mens ou si tu es sérieuse. Je ne sais pas ce que tu es devenue, je ne sais pas comment est ta vie à l'heure actuelle, alors je souffre comme un con en silence à cause de tes mots. « En tout cas, je peux constater que tu n’as toujours pas rencontré l’humilité au cours de tes voyages. Dommage, je suis sûre qu’elle ne t’aurait pas fait de mal. » Mon sourire s’agrandit légèrement à tes propos alors que tu me tournes le dos et que tu te mets à ranger des trucs qui traînent. Si seulement tu savais... J'ai rencontré et vu un tas de choses pendant mon voyage, des choses qui m'ont fait beaucoup réfléchir. J'ai nettement changé, enfin, je pense, mais avec toi... avec toi, je redeviens le même. Parce que tu es toi, que je suis moi et que ça a toujours été ainsi. Puis, je ne veux pas m'avouer que les choses ont changé, que tu as continué à vivre, que tu as peut-être tiré un trait sur moi, alors que moi, j'en ai été incapable. Non, je veux que tout soit comme avant. Je suis utopiste de croire qu'en revenant à Blossom Hills, je vais reprendre ma vie comme je l'ai laissée, pourtant je ne peux me sortir cette idée de la tête. Je continue à t'observer un instant en silence, tes propos tournent en boucle dans mon esprit et je me fais tout un tas de films stupides. Je me dis que tu as refait ta vie, que tu as rencontré quelqu'un et que tu as réussi à faire ce que j'ai été totalement incapable de faire, m'oublier. Je chasse rapidement ces idées de mon esprit, au fond, je n'en sais rien, ça ne sert à rien de me rendre malade alors que je peux très bien me tromper. « Je suis persuadé que mon retour te rendra encore plus heureuse ! » Toujours ce ton un peu trop sûr de moi alors que ce n'est pas du tout le cas. D'une certaine façon, je confirme un peu tes propos, mais je n’en ai rien à faire, j'essaie de me convaincre que c'est le cas et de te convaincre aussi un peu. Bordel, je ne peux pas être le seul qui n'a jamais réussi à avancer sans toi. J'ai essayé, vraiment. J'ai fait un tas de pas en avant, avant d’en faire à chaque fois quatre en arrière, et ça un nombre incalculable de fois. Tu n'as jamais voulu sortir de mon esprit et le temps n'y a rien changé... Tu me tournes toujours le dos, tu m'ignores totalement et tu continues à ranger ces putains d'articles de merde. C'est tout ce que te fait mon retour ? Vraiment ? Tu préfères bosser plutôt que de me parler ? Sérieux, Harden ?!

Tu finis enfin par me faire face. Mes yeux se perdent un instant dans les tiens, un court instant, car je suis très vite ramené à la réalité par le pote de mon père qui débarque énervé. Mon regard vacille entre toi et lui, puis en vitesse, je te demande à quelle heure tu finis. Je ne veux pas te laisser filer comme ça, pas une nouvelle fois. Le patron ne semble pas de cet avis. Je l'entends hurler un tas de conneries, je pense très sincèrement que s'il n'était pas dans sa boutique, je m'en serais déjà pris une. « Maintenant, tu te casses et ton père va en entendre parler, je te le promets. Si tu crois que tu peux te permettre de venir et de foutre la merde comme ça, tu te mets le doigt dans l'œil, Jaeson ! » Je remballe mon sourire, ça ne sert à rien de faire de la provocation inutilement. Je te jette un dernier regard, j'attends que tu répondes à ma question, mais tu n'en fais rien. Je ne dis rien, je ne m'excuse même pas, au fond, ça ne servirait à rien. Je ne suis pas désolé, vraiment pas, alors à quoi bon ? Si c'était à refaire, je le referais parce que ça a toujours été comme ça avec toi. On n'a jamais pensé aux conséquences de nos actes, on a toujours embarqué d'autres personnes dans nos plans foireux sans vraiment le vouloir, des dommages collatéraux. Je quitte le magasin en trainant un peu des pieds, déçu d'avoir eu aussi peu de temps avec toi. Je ne sais pas à quelle heure tu vas quitter le magasin, mais je compte bien t'attendre. Je ne suis pas venu pour te voir quelques secondes seulement, cette fois, je ne ferais pas comme pour le dernier message sur Facebook. Je ne compte pas te laisser te défiler aussi facilement. Je me pose donc sur un banc à quelques mètres à peine de Foot Locker et je sors mon téléphone, bien décidé à passer le temps. Je commence à faire des trucs totalement inutiles, je traîne sur Facebook sans but précis, je passe sur ta page comme j'ai pris l'habitude de le faire pendant ces deux dernières années. Je n'apprends rien d'intéressant, tu n'y postes pas grand-chose... Je fais défiler mon fil d'actualité sans vraiment m'y intéresser, au fond, tes propos tournent encore en boucle dans mon esprit. « Je suis on ne peut plus heureuse, et ton absence y est pour beaucoup. » Encore et encore... Je me torture l'esprit. Je me fais mal inutilement pourtant je n'arrive pas à me sortir cette phrase de la tête.

Les minutes passent doucement, trop, et je suis à deux doigts d'imploser quand tu me sors de mon enfer personnel. « Je viens d’me faire renvoyer à cause de toi, alors je te préviens, c’est toi qui payes. » Je relève rapidement la tête, je repose mon regard dans le tien et je te souris à nouveau comme un imbécile. Ni une, ni deux, je range mon portable dans ma poche avant de bouger mes fesses du banc. J’aperçois ta casquette, puis ton haut et je réalise enfin que tu portes un espèce d'uniforme affreux. C'est plus fort que moi, je ne peux me contenir, je commence à rire légèrement, me foutant ouvertement de ta gueule. « T'es sacrément sexy comme ça ! » Je continue à rire comme un abruti et je te prends ta casquette avant de la caler sur ma tête. « Allez, on va sponsoriser Foot Locker ! » Je t'adresse un petit clin d'œil, toujours ce stupide sourire collé sur ma tronche et je passe un bras autour de tes épaules. « Je vais te le payer ton verre et arrête de faire ta rabat-joie, je viens de te sauver de clients complètement cons ! » Je repense à cet abruti qui t'a appelé « miss » et que j'aurais bien envoyé chier. Je me mets alors à avancer vers le premier bar que j'aperçois à quelques mètres seulement de nous, mon bras toujours calé autour de tes épaules. Il va nous falloir bien plus qu'un verre pour rattraper tout ce temps perdu, mais disons que c'est déjà un bon début !

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JAIRIS ♕ des retrouvailles à la hauteur de notre connerie.
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