ANDREA ♣ «Si tu veux être aimé, aime et sois aimable»

Je n’ai pas une histoire particulièrement intéressante, pleine de rebondissement et d’obstacle. A vrai dire, ma vie à même toujours été plutôt facile.

Je suis né à Blossom Hills et j’ai quitté deux fois ma ville pour rendre visite à des cousins. Mes parents avaient déjà eu un autre enfant avant de m’avoir. Rosie, ma sœur aînée était née deux années plus tôt. Pendant cinq années, Rosie et moi-même étions en conflits permanent. Nous souhaitions tous les deux avoir l’attention de nos parents. Les pauvres, ont leur en a fait voir de toutes les couleurs avec nos querelles à la noix. C’est seulement à la naissance de Louise que nous nous sommes calmés et aussi rapprochés. On a comprit à ce moment là qu’on devait partager nos parents à trois et qu’on ne pouvait pas se permettre d’être aussi égoïste. Mes parents gagnaient leur vie de façon tout à fait honnête et normale. Ce n’était pas des chirurgiens renommés ou de grands avocats. Certains peuvent même dire que leur vie était banale, même si j’ai toujours pensé qu’ils étaient des héros. Nous habitions dans une ferme un peu à l’écart de la ville ce qui nous fermait un peu aux autres. Cependant, lorsque la mère de mon père décéda, nous déménageâmes en ville, dans la maison de famille de nos grands parents.

Mon adolescence se passa plutôt bien dans un premier temps. J’étais assez joyeux et amical et je réussissais à me faire facilement des amis. Je n’ai jamais été quelqu’un de très compliqué et je faisais toujours en sorte que les autres m’appréciaient, n’aimant pas vraiment être haït. J’ai toujours eu ce besoin d’approbation des autres qui me bouffe encore la vie aujourd’hui. Je n’ai jamais compris pourquoi mais le regard des autres à toujours eu beaucoup d’importance pour moi. Même si je ne le laisse pas voir, je suis assez peu sûr de moi et ça n’a pas vraiment changé. Ce sentiment s’est développé encore plus rapidement lorsque j’ai rencontré pour la première fois ma voisine, Nina. Dans un premier temps, je l’observais juste. Elle était si belle et si lumineuse, ça me rendait dingue. A l’école, je ne pensais qu’à elle et j’oubliais d’écouter en classe. Mes notes chutèrent alors sans que mes parents ne comprennent la raison de cet échec scolaire. Puis, j’ai parlé une fois à Nina, puis une autre fois et encore et encore. Sa voix me faisait encore plus rêvait. Je ne voyais plus qu’elle. Pour être honnête, j’étais pas mal populaire au lycée mais à chaque fois qu’une fille venait vers moi, je l’envoyais balader sans vraiment y aller avec des pincettes. Tout simplement parce qu’il n’y avait qu’une personne qui avait de la place dans mon cœur.

Les années passèrent et notre relation évolua. Même si mes sentiments étaient toujours aussi forts pour elle, je ne pouvais me résoudre à lui avouer. J’étais alors son meilleur ami, celui qui était là pour elle lorsqu’elle avait besoin de se confier. Nina s’était ouverte à moi et je me devais d’être digne de conscience après avoir apprit son secret. Lui avouer que je l’aimais semblait alors impensable. J’avais bien trop peur de la faire souffrir et de la voir sortir de ma vie. Nina était devenue ma drogue dont je ne pouvais plus me passer. Nous étions adultes, certes, mais cela ne voulait pas dire que je pouvais me livrer à elle aussi facilement. Bien au contraire, je pensais alors que j’aurais du me confesser lorsque nous étions plus jeune cela aurait été plus simple. En grandissant, je me découvrais une passion pour la cuisine, en particulier pour la pâtisserie. J’ai alors arrêté mes études pour travailler dans une boulangerie puis plus tard dans un restaurant étoilé de la ville. Mes patrons m’ont donné encore plus de motivations. Le premier me rabaissait sans cesse, ce qui me donnait la force de continuer car j’ai toujours eu un esprit de contradiction assez prononcé. Le second quand à lui me faisait bosser d’arrache pied, souhaitant faire ressortir le meilleur de moi.

Après des années en tant que pâtissier dans ce restaurant, je décidais de créer ma propre entreprise. Préférant travailler au calme à la maison, je devenais traiteur. A cette époque, Nina et moi-même aménagions ensemble. Nous étions inséparables et rien ne semblaient vouloir entacher notre belle amitié. Bien entendu, mes sentiments n’ont jamais cessé d’exister et je devais lutter pour ne pas lui avouer ce que je ressentais.