ABBIE&DEBBIE ❖ The night is still young, and so are you ...

05/08/2015

The night is still young, and so are you ...

Debbie & Abbie

Je ne sais pas trop comment est ce que j’en suis venue à me promener dans cet endroit peu sûr. Peut être que c’était mon âme aventureuse. Ou bien que ça venait du trop grand nombre de bouquins que j’ai pu lire. Mais j’étais téméraire, j’avais pas vraiment peur de quoi que ça soit et je n’étais pas impressionnable facilement. C’était le genre de situation où je ne risquais pas de trembler. Même, je les trouvais plutôt grisantes même c’était assez étrange en fait même. J’étais donc là, au milieu de cette nature pas forcément très rassurante, dans le noir. Ah oui, j’étais venue ici parce qu’en passant en voiture il y a deux ou trois jours j’avais vu des espèces de fleurs que je n’avais encore pas vu dans le coin, et curieuse comme je suis bah il a bien entendu fallu que j’aille voir. Et voilà en définitive pourquoi j’étais en campagne pour observer tout ça. Mais le truc c’est que la nuit était tombée bien plus vite que je l’aurai pensé. Heureusement j’avais pensé à prendre une lampe torche. J’étais quand même un minimum sensée. Enfin si on peut dire ça comme ça. Comme si c’était normal d’aller dans ce genre d’endroit à la recherche de plante ou fleur de quelque origine qu’elle soit. Mais c’était bel et bien mon cas. Pourtant, malgré l’aide de la lampe torche, il était bien difficile de distinguer ce qui se trouvait aux alentours de moi. Ce n’était pas super malin de ma part. Mais je n’avais pas peur.

Par contre, on pouvait dire que je commençais à avoir un petit peu froid. Et je savais qu’il y avait une bonne couverture dans mon coffre. J’en avais toujours une avec moi au cas ou j’allais en pique nique avec mes chers filleuls. J’étais en train de frissonner doucement et décidais de rebrousser chemin. « Tant pis, revenons à la civilisation, je verrai ces fleurs demain. Ou un autre jour » je marchais doucement dans la végétation assez abondante et soupirais un peu. J’aurai probablement du prendre un pull. Mais les nuits s’étaient rafraîchies depuis mon enfance. Parce que oui, heureusement je connaissais les alentours par cœur. Je les avais souvent arpentés étant petite. Donc c’était un gros avantage. J’étais assez rapide et je savais ou j’avais laissé ma voiture.

Je voyais déjà les lumières un peu plus loin sur le parking ou j’avais laissé ma voiture. Souriant doucement j’accélérais le pas. La lune était pleine ce soir. « On va se caler dans un bon bain bien chaud une fois rentrée ! » Mais c’est alors que j’entendis derrière moi du bruit. « Qu’est ce qui se passe ? » dis-je à haute voix. On le sait tous, ce n’est pas forcément un endroit toujours bien fréquenté.

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07/08/2015

ft. Debbie & Abbie

THE NIGHT IS STILL YOUNG, AND SO ARE YOU

Il n'y avait que la nuit qu'elle pouvait les observer, tous ces animaux sauvages qui s'échappaient de la civilisation si bruyante la journée. Abbie n'était jamais aussi heureuse que la nuit quand tous ces petits êtres sortaient de leur tanière pour prendre le monde à parti... Ils étaient bien présents, vivants et aucun être humain ne viendrait leur dérober leur place de choix sur cette planète. C'était peut être un des secrets les plus prenants de la jeune Abigail, elle préférait la présence des animaux à ses camarades humains. Elle n'en avait pas bavé plus que les autres mais il y avait quelque chose de franchement reposant lorsqu'il n'y avait autour d'elle que le silence. Juste cela et quelques bruits issus des buissons environnants. La nuit était tout juste tombée et assise à terre, sur une vieille couverture qu'elle promenait depuis Mathusalem, Abbie se prenait à poser un regard doux vers le ciel. Pour la première fois depuis des semaines, elle était en paix autant avec elle même qu'elle les autres. Elle savait qu'elle divaguait et que sa vie était sans dessus dessous entre Mateo et Johan puis bien entendu, son grand frère. Elle avait envie d'arrêter de penser, juste pour cette soirée au moins avant de retourner se battre dans la jungle de la foule humaine. A sa gauche, le cri d'une chouette, à sa droite, une chauve-souris qui semblait s'amuser des arbres qui l'entouraient ainsi que de la lumière du lampadaire qui vacillait par moments. Soudain, un frétillement dans le buisson voisin et Abbie se releva immédiatement, la couverture sur sa poitrine. Elle était insouciante, elle le savait bien à traîner à des horaires tardifs au bosquet quand elle aurait dû être au fond de son lit pour se lever aux aurores pour aider à la ferme. Un homme lui faisait face finalement et un regard méfiant se posta dans les yeux de la jeune teigne. "Vous êtes qui? Qu'est ce que vous voulez?" Abbie n'était pas vraiment connu pour sa diplomatie vu qu'elle avait déjà été dans des manifestations costauds prêts à briser les pavés pour sauvegarder un bout de forêt. Elle n'vait pas sa langue dans sa poche non plus et c'était ce qui avait permis à Johan d'entrer dans son petit monde au bout du compte. Néanmoins sur ce coup là, l'étudiante savait bien que cet homme là n'avait pas de bonnes intentions. Il arborait un sourire carnassier en s'approchant d'elle, murmurant des mots qu'Abbie n'entendait pas. Ni une ni deux, elle ramassa ses affaires et se mit à courir pour rejoindre sa voiture sur le parking à quelques mètres de là. Il la suivait certainement et alors qu'elle se cognait dans une jolie blonde qui se trouvait dans les parages, elle sentit la main de l'homme l'attraper fermement par le bras, pour sûr qu'elle aurait une marque le lendemain. Tout ce qu'elle pouvait faire, c'était se débattre et espérer réussir à lui mettre le pied là où elle pensait. "Mais lâchez moi! Qu'est ce que vous m'voulez à la fin? J'suis pas un bout d'viande et j'suis pas une de ces nanas qu'on viole sans perdre un attribut, ok?" Et elle ne parlait pas en l'air, Abbie, alors qu'elle trouva le visage rassurant de la jolie blonde à sa gauche. Peut être qu'elle ne mourrait pas ce soir, finalement.

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05/08/2015

The night is still young, and so are you ...

Debbie & Abbie

On pouvait clairement dire que je n’étais pas le genre de personne qui ait toujours toute les cases. Oui j’étais passoire une tête brulée et je fonçais dans l’action sans réellement prendre en compte le degré de dangerosité que ça puisse avoir. C’est d’ailleurs bien pour ça qu’a une heure pareille je suis encore dehors à chasser les fleurs. L’expression « chasser les fleur » est tellement niaise et pourtant représente tellement bien ce que j’étais en train de faire. ce que je faisais de ma vie. J’étais fleuriste, et aussi probablement casse-cou à mes heures perdues. Parce que l’endroit n’étais pas bien fréquenté et que je le savais. En définitive j’étais « pire » que Aron Raslton. Vous savez le type qui est resté coincé le bras bloqué dans une paroi alors qu’il faisait une rando’ nature. Comme lui j’avais prévenu personne. Mais moi, contrairement à lui, je savais que l’endroit n’était pas le mieux fréquenté. Mais je n’avais pas peur. J’avais élevé deux soeurs et un frère seul. C’est pas un petit « bosquet de rien du tout » qui pouvait m’effrayer. N’est ce pas. Oui non je vous jure je dis pas ça pour me convaincre du tout. Bon j’aurai pas du venir chercher cette maudite plante la nuit… ça m’apprendra !

Retourner à la voiture, c’était la meilleure idée. Sauf que voilà, il semblerait que je ne sois plus vraiment seule. Au contraire en effet une jeune femme vint me percuter. "Mais lâchez moi! Qu'est ce que vous m'voulez à la fin? J'suis pas un bout d'viande et j'suis pas une de ces nanas qu'on viole sans perdre un attribut, ok?" je souris doucement en la regardant. Quelle audace! « Et maintenant on est deux de ces nanas! » dis-je tout fort en allumant ma torche dans les yeux de l’agresseur pour nous donner un petit avantage. La seule chose que ça fit, c’est que au moins il lâcha la jeune femme. Hormis ça, l’homme avait l’air plutôt content d’avoir de ce fait deux proies. Quel imbécile. Instinctivement je pris la main de la jeune femme bien que je ne la connaisse pas. Ce genre de situation permet de ne pas tenir compte de ce genre de petites familiarités. « Reste derrière moi » lui soufflais-je alors que je me mettais entièrement devant elle. Il était toujours plus menaçant. C’est peut être vrai qu’on n’était pas les plus « imposantes » qu’il soit. Mais … fallait se méfier des apparences. « A mon signe, cours vers les voitures » lui soufflais-je encore en glissant si besoin mes clefs dans la main. Je reculais un peu alors qu’il s’avançait vers nous. Puis je pris mon courage à deux mains et hurlais « GOOO! » avant de foncer sur l’homme et le pousser en arrière de toutes mes forces. Avec la surprise j’eu la chance de pouvoir le déstabiliser et il tombais sur le dos. Ni une ni deux je retournais vers les voitures. « On ne devrait prendre qu’une voiture … » soufflais-je. Et en même temps … il pouvait rester et faire n’importe quoi à l’autre voiture … je me mordais la lèvre.

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07/08/2015

ft. Debbie & Abbie

THE NIGHT IS STILL YOUNG, AND SO ARE YOU

Elle regrettait amèrement d'être venu se promener par ici. Abbie le savait pourtant que le danger était partout, elle avait été suffisamment sensibilisée par ses parents pour ne pas agir de manière inconsciente. Malheureusement, Abbie avait toujours été un peu idiote à se croire invincible quand elle faisait faux pas sur faux pas. Elle avait déjà été responsable du malheur de son frère, voilà qu'elle se fourrait dans un beau guet-apens en présence d'un cinglé qui lui voulait clairement du mal. C'était Abbie tout craché, activiste jusqu'au bout des ongles et qui ne pouvait jamais se la fermer quand il aurait fallu qu'elle se taise justement. On n'allait pas la changer désormais mais tout de même, elle aurait pu agir plus intelligemment, surtout quand on voyait tout ce qui arrivait aux femmes seules au milieu de la nuit, même dans un village comme le leur maintenant. Heureusement au milieu de ce moment de crise, une femme arriva au moment opportun. Abbie n'eut pas vraiment le temps de faire les présentations ou faire la conversation de manière générale vu qu'elle se débattait avec son ravisseur. La blonde réussit à créer une diversion et elles se mirent à courir comme des effrénés, ne se reposant qu'au moment où elles se retrouvèrent dans un véhicule, à l'abri, démarrant en trombe pour mettre le plus de distance possible avec le psychopathe. Hors d'haleine, Abbie retrouva son souffle tant bien que mal avant de tourner son regard vers sa sauveuse. "Wow, il était moins une. Merci de ton sauvetage... J'sais pas ce qui se serait passé si t'étais pas arrivée." Elle collecta ses pensées, en tentant de ne pas imaginer la suite des événements si Debbie n'avait pas débarqué. Sa vie aurait pu être bouleversée totalement, elle le réalisait maintenant. "Au fait, Abbie. J'vois qu'on a quelques chose en commun... Se perdre dans les buissons en pleine nuit quand on sait que c'dangereux,des vrais casse-cou." Abbie n'avait pas franchement l'habitude ce genre de situations de haut vol mais elle prenait la chose avec optimisme, souriant à la jeune femme. Elle était certaine qu'elles allaient se lier après cette épreuve vécue et Bradburry en était heureuse, elle n'avait pas beaucoup d'amies au féminin au village, c'était le moins que l'on pouvait dire. Les choses allaient peut être changer désormais.

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05/08/2015

The night is still young, and so are you ...

Debbie & Abbie

Oui on pouvait bel et bien dire que j’étais une personne inconsciente. Je ne me rendais pas compte de ce qui pouvait être dangereux pour moi. J’étais trop dans mon monde. Pas que je me pensais invulnérable. Mais surtout que je me disais que de toutes manières on arrive toujours d’un moyen ou d’un autre à se sortir d’une situation. Quelle qu’elle soit. Alors oui ça faisait de moi quelqu’un qui ne prêtait pas assez attention au danger. Connaitre les lieux par coeur n’était aussi pas quelque chose qui puisse « aider » si on pouvait dire ça comme ça. Mais c’était tout moi, et j’allais pas changer. quand on a été ainsi pendant des années. Pourquoi changer.

Et bah, on avait pas loupé. C’était un endroit pas vraiment hospitalier il faut bien dire. Et voila que j’étais là. Dans le noir presque le plus total. A chercher une espèce de fleur qui m’avait tapée dans l’oeil. Heureusement que Mickaël n’était pas au courant sinon il aurait été en train de s’arracher les cheveux. Et heureusement aussi qu’il n’était pas là pour la suite, car le « charmant » monsieur, il n’en aurait fait qu’une seule bouchée. C’était assez « logique » si on peut dire. Certains diraient même que nous aurions tendu le bâton pour nous faire battre. Mais alors, sous prétexte qu’on est des femmes, soit-disant peu capable de se défendre on pourrait pas faire ce que l’on souhaite? N’importe quoi. Et puis on s’en sortait très bien. J’essayais de retourner la situation à notre avantage et bientôt nous courions déjà vers la voiture pour y trouver abri. Hé bien, c’était moins une! La jeune femme qui m’était encore inconnue pour le moment démarra en trombe et j’attachais par réflexe ma ceinture de sécurité. Mon coeur battait à cent à l’heure et je regardais dans le rétroviseur s’il ne nous suivait pas. Mais on dirait que non. Je pouvais me calmer. POUAH! "Wow, il était moins une. Merci de ton sauvetage... J'sais pas ce qui se serait passé si t'étais pas arrivée." je souris doucement et lui fit un signe de tête. « Pas de soucis, t’en fais pas. Faut bien se soutenir entre femmes hein! » dis-je en lui adressant un clin d’oeil et en me détendant un petit peu. "Au fait, Abbie. J'vois qu'on a quelques chose en commun... Se perdre dans les buissons en pleine nuit quand on sait que c'dangereux,des vrais casse-cou." je souris doucement et hochais de la tête. « Moi c’est Déborah. Mais tout le monde m’appelle Debbie. » Les présentations étaient faites. « Hé bien si jamais j’veux faire un safari en rase campagne, je sais qui appeler maintenant » ajoutais-je avant de rire. Que d’émotions dis donc. Mon coeur retrouvait peu à peu son rythme normal. « Allez si tu veux on s’arrête chez moi pour prendre un bon truc chaud, on en a bien besoin je pense après touts ces aventures! » je la regardais un grand sourire aux lèvres. La jeune femme semblait agréable et bonne vivante. Elle me rappelait un petit peu moi plus jeune. Casse cou, et surtout, insouciante face au danger.

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