Jules Cartwright JE SUIS ARRIVÉ À BH LE : 30/08/2015 EXTRAITS POSTÉS : 110 AVATAR : Theo James PSEUDO : Wizz MULTICOMPTES : Aucun
OCCUPATIONS : Jeune avocat actuellement en long congé QUARTIER : Apple Blossom Square Anciennement Jazmin Foster
| Sujet: You are my favorite alibi + Léonie Jeu 26 Nov 2015 - 18:17 | | Je détestais attendre. Ca ce n’était pas vraiment une grande nouveauté. J’aimais que les choses aillent vite et que les actions s’enchaînent alors attendre dans la salle d’attente de l’hôpital était une véritable torture. Pourtant c’était un exercice quasiment hebdomadaire depuis l’accident. Je regardais ma montre pour la centième fois et me rendais compte qu’en plus j’étais en avance. Mon père m’avait emmené à l’hôpital, comme si j’avais à nouveau 15 ans. C’était un bon moyen pour lui de vérifier que je n’allais pas faire à nouveau m’envoler avant l’heure fatidique et ca me permettait d’économie des forces. Je n’avais pas retouché un volant… Et je ne reconduirai certainement jamais… De toute façon qu’est-ce que j’allais en faire ? Ma jambe répondait difficilement à mes ordres. Je tapotais nerveusement ma main sur ma cuisse, apercevais l’une des cicatrices sur mon bras et tirais sur ma veste pour la faire disparaître. Je sentais mon portable vibrer dans ma poche : le boulot. Mon absence commençait à peser sur le cabinet et j’en étais bien conscient. Je faisais ma part de travail chez moi, mais je n’étais pas présent pour plaider, pour séduire les jurées et remporter les procès. Je savais que j’allais devoir prendre une décision d’ici quelques mois. Laquelle ? Je n’en avais aucune idée. Je ne savais même pas ce que j’allais faire le lendemain ou dans quelques heures. L’infirmière s’adressait à moi, je sursautais sur la chaise. Elle me demandait de la suivre, je me levais, prenais quelques secondes pour restaurer un équilibre correcte et me dirigeais vers la salle de soin. J’avais le droit au bilan sanguin habituel. J’osais même faire une plaisanterie en lui disant qu’à se rythme là j’allais finir passoir. Elle ne sourcillait même pas. J’étais tombé sur la dépressive du service.
C’est donc dans le silence qu’elle prenait mes constantes avant de m’emmener dans le bureau de Léonie, ou qui lui était attribué. Peu importe. Oui j’avais demandé à ma meilleure amie de me faire quelques examens que mon père me demandait depuis des semaines. C’était notre terrain d’entente. Il avait besoin d’être rassuré sur mon état de santé. Il me faisait culpabiliser en ajoutant qu’il n’y avait plus que moi, et poussait d’une certaine manière mon mal être à grandir. Au final, il savait que j’allais obtempérer. Il avait toujours eu le dernier mot. Même avec moi, la forte tête de la famille. Je m’asseyais sur l’un des sièges et commençais à toucher un peu à tout. Je ne pouvais pas m’en empêcher. J’attrapais le cadre qui contenait une photo. Je plissais les yeux avant de les lever au ciel et de me mettre à rire. C’est à ce moment que la porte s’ouvrait. Je me retournais vers la nouvelle venue : « Tu es mariée et tu as des gamins et un chien toi maintenant ? » lançais-je en guide de bonjour, lui montrant la photo de l’un de ses collègues certainement. Je me levais et la prenais dans mes bras. Pas vraiment la meilleure relation patient/médecin du monde mais on s’en fichait. On se connaissait depuis trop longtemps pour que les chsoes se passent autrement. « Comment ca va ? »
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