AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
C'EST L’ÉTÉ, IL FAIT CHAUD... SUÇONS DES GLACES !
05.08.15. Le forum s'est fait une mise en beauté aux couleurs de l'été bril
Vous pouvez venir nous laisser vos impressions ici.
ATTENTION, ADOPTIONS & GROUPES
24.07.15. Merci de privilégier les groupes "les pollen" & "les oiseaux migrateurs".
Merci également d'éviter de faire de vos personnages des enfants adoptés, il y a en déjà beaucoup pour un petit village. roule
BIENVENUE AUX PETITS NOUVEAUX !!!
20.08.15.Avis à tous les membres. TCT est un forum convivial grâce à vous tous, et nous vous en remercions.
Montrons tout ca aux nouveaux inscrits en passant leur souhaiter la bienvenue sur leur fiche string par ici.
-45%
Le deal à ne pas rater :
WHIRLPOOL OWFC3C26X – Lave-vaisselle pose libre 14 couverts – ...
339 € 622 €
Voir le deal

Bienvenue dans l'antre d'un râleur partiellement installé (feat Abbie)


avatar
Invité
Invité



MessageSujet: Bienvenue dans l'antre d'un râleur partiellement installé (feat Abbie)   Bienvenue dans l'antre d'un râleur partiellement installé (feat Abbie) EmptyDim 16 Aoû 2015 - 19:23
Abbie ∞ Raphaël
I can't escape this hell. So many times i've tried but i'm still caged inside. Somebody get me through this nightmare. I can't control myself ! So what if you can see, the darkest side of me ? No one would ever change this animal I have become ! Help me believe, it's not the real me. Somebody help me tame this animal ! I can't escape myself. So many times i've lied. But there's still rage inside. Somebody get me through this nightmare : I can't control myself !


Poussant un soupir, je m’assieds sur la table de mon atelier. Je viens à peine de détruire, dans les règles de l’Art, la sculpture sur laquelle j’ai pourtant passé de longues heures. Le soir de ma 1ère (et seule) inauguration, j’ai réussis à décrocher quelques contrats. Pas des masses non plus, mais ça m’avait rendu heureux, à l’époque. Malheureusement, avec l’accident, j’en avais perdu plus de la moitié. En effet, ntre les impatients et les sans-cœurs, il y avait eu beaucoup de clients qui n’avaient pas pris ma situation en considération, et aussi, je dois l’admettre, parmi eux, j’en avais envoyé paître quelques-uns, ayant besoin d’extérioriser mon désarroi de La voir dans le coma, puis amnésique, sur d’autres personnes.). Par chance, toutefois, une petite partie de commande avait été maintenue, ce qui m’avait permis de gagner de l’argent, jusqu’à présent. Je me suis remis à travailler quelques mois après Son réveil, tentant de créer, tant bien que mal : après tout, on ne pouvait pas se passer d’argent trop longtemps. A présent, c’est pour tenter de subvenir à mes seuls besoins que je me force à respecter les commandes qui ont été maintenues de cette soirée. Fort heureusement, il ne m’en reste plus que 2 (bon, OK, j’en avais gardé que 4 en tout, j’vais pas mentir !). Je ne vais pas non plus cacher que je suis pressé d’en finir, car, je l’espère du moins, ça m’aidera à oublier cette soirée (ou au moins, à ne pas y penser, alors même que je sculpte.)

Tout en m’essuyant les mains sur un torchon, je grimace : moi qui pensais avoir bientôt terminé cette sculpture, me voici à présent revenu au point de départ. Faut dire aussi que je viens à peine de prendre conscience de l’horreur que j’ai faillis faire. Dès que j’ai pris conscience du drame en préparation, j’ai réfléchis... moins d’une minute (faut pas trop m’en demander non plus, quand j’sens que j’suis en train de faire de la merde, je rectifie le tir rapidement, j’vais pas m’emmerder trop longtemps !), et j’ai donc anéanti le fruit de plusieurs heures de labeur. Sans vergogne. Au contraire, ça m’a même défoulé. Le gros inconvénient (outre le fait que je doive repartir à zéro), c’est qu’il va me falloir recommander de ce minerai. Heureusement que c’est pas une pierre excessivement chère (sinon, je me serai possiblement abstenu de me défouler sur cette horreur en construction). Quand on est un sculpteur habitué à travailler, comme moi, des matières diverses et variées, on sait défoncer à peu près n’importe quoi, sans trop se fouler : suffit juste de savoir où taper, et avoir le matos adéquat. Bon, par contre, c’est salissant. Mouais, tout bien réfléchi, j’aurai p’têtre dû réfléchir un peu plus à tout ça : va falloir que j’rachète de la caillasse, j’ai une pellicule de poussière pierreuse qui s’est déposé partiellement sur moi (j’aurai peut-être dû me rouler dans le carnage, j’aurai eu encore plus la classe : à méditer !), et il va falloir que j’annonce cela à mon client... Oh, et ce léger excès de ma part m’a permis de réaliser une chose importante : j’ai rien à disposition pour nettoyer mon atelier, il va falloir que je remédie à cela.

En attendant, je prends la direction de la cuisine : une bière me fera le plus grand bien. Je pourrai me rabattre sur un café, mais je crois que j’en ai déjà bien trop bu : je ne pourrai m’endormir que très tardivement lorsque je me déciderai à me coucher, ce soir. Je me félicite : je suis presque sage ! Il est environ 16h, et j’ai décidé d’arrêter le café pour aujourd’hui, pensant qu’une nuit de sommeil, un peu plus longue que celle auxquelles je suis habitué, pourrait me remettre les idées en place. J’ignore à quel point avoir les idées en place pourrait m’être fortement utile, dans quelques jours, lorsque je tomberai nez-à-nez avec Elle, dans le p’tit café de ce p’tit village. Décapsulant ma bière, bien fraîche, enfin sortie de mon frigo, je me fais la réflexion qu’il serait possiblement plus utile pour moi que j’aille à l’hôpital dans les jours à venir, mais j’envoie vite balader cette idée. Je sais, c’est inconscient, car ma tumeur est de retour. J’ai été en rémission ces dernières années, après bien des heures de chimio et des opérations, mais cette maladie est une véritable plaie : elle se sent à l’aise chez les gens qu’elle contamine, elle n’abandonne jamais totalement la partie. Elle attend, patiemment, tapie dans un recoin de votre être, pour vous faire à nouveau chier. C’te conne a décidé de ressurgir quelques mois après Son réveil. Bien entendu, Elle n’en sait rien, je me suis refusé à le lui avouer, et j’ai fais juré à mes frères et sœurs de ne jamais lui en parler. Je ne voulais pas jouer sur sa corde sensible pour qu’Elle reste à mes côtés. Si Elle devait me choisir, je voulais que ça soit pour moi, et non parce qu’Elle ne voulait me laisser seul, à cause de ma maladie. Aussi avais-je donc gardé le silence. Aussi L’avais-je perdue. Et voici comment je me suis donc retrouvé seul, comme un con, avec un truc qui m’ronge peu à peu l’cerveau. (Quelle jolie image !). C’était pour calmer les miens que j’avais accepté d’aller voir un toubib anglais, quelques jours après le retour de Tumy-ma-meilleure-amie-pour-la-vie. J’avais donc quelques médicaments, que je faisais renouveler quand cela était nécessaire. J’ai continué cela, ici, mais je refuse toujours d’envisager un séjour à l’hôpital. C’est pas si urgent que ça : le doc’ m’a encore rien dit. Bon, j’avoue : je l’ai peut-être trop envoyé chier pour qu’il ose me le prescrire, mais bon, je suis un ange, c’est plus fort que moi, faut que j’emmerde les gens... Donc, j’estime que j’ai encore le temps : Tumy-la-zombie (ouais, parce qu’elle bouffe mon cerveau : j’ai de la culture moi !) n’est pas encore trop méchante pour le moment. Elle m’a fait endurer bien pire. Ou j’ai p’têtre plus de résistance face à ses assauts, allez savoir !

Le débat restera ouvert encore quelques jours, car j’entends toquer à la porte d’entrée. J’en soupire de dépit : qui s’amuse donc à venir m’emmerder à 16h15 ? Sérieusement ! C’est pas comme si j’avais la réputation d’être un voisin chaleureux, ou que j’avais des tonnes d’amis dans les parages ! J’avoue : je cherche pas non plus à m’en faire, si les gens ne viennent pas vers moi, j’irai pas vers eux. Ou si, p’têtre, mais ça sera pour les provoquer, la plupart du temps. J’suis un ange, je l’ai déjà dis, il serait temps de vous le rentrer dans le crâne ! C’est avec un soupir que je me dirige vers la porte d’entrée (fort heureusement, non loin de la cuisine à l’américaine dans laquelle j’avais commencé à siroter ma bière.). J’esquisse un sourire en coin, en ouvrant la porte et en découvrant qui vient m’emmerder. J’aurai dû m’en douter : « Abbie ! ». Bien que mon ton soit grognon, je suis content de la voir (si si, c’et vrai !). Elle peut être vraiment chiante quand elle parle d’écologie (sérieusement, j’m’en tape de l’état de la planète dans les années ou les siècles à venir : j’serai plus là pour voir le désastre, et j’aurai pas de mioches dans les parages, donc... Que la Terre explose, j’m’en bats les...). Si j’écoutais Abbie quand elle me parlait des causes pour lesquelles elle militait, c’était uniquement parce que je l’aimais bien. Même si ça me désolait qu’elle semble s’investir autant dans des causes perdues (l’écologie en général, moi... ouais, j’suis une cause perdue, et j’aime assez l’idée !). Il fallait qu’elle se trouve des choses plus utiles ! Parce qu’il faut avouer que c’est aussi quelqu’un de sympa. Enfin, quand elle me fait pas la morale parce que j’oublie souvent de prendre mes médoc, ou parce que faire les courses n’est pas dans mes priorités, ou parce que je n’ai pas encore installé toutes mes affaires chez moi. « Merde, t’arrive au mauvais moment : j’viens d’éclater la tronche d’un bébé phoque ! », dis-je d’un air on-ne-peut-plus sérieux. J’viens de dire partiellement la vérité après tout, vu que je viens de détruire ma sculpture (c’est pas moi qui fais les commandes, et on m’a demandé de sculpter un croissement répugnant entre un phoque et un renard... Les gens, parfois, on se demande ce qu’ils fument... Ca m’amusait comme commande, et ça payait bien, donc, j’ai accepté ce délire étrange !). « Pitié, me dénonce surtout pas, j’ai pas envie d’être jugé pour ça ! ». C’est sur cette connerie que je tourne les talons, laissant la porte ouverte, dans une invitation à la laisser entrer. Je sais qu’elle ne partira sans doute pas tant qu’elle n’aura pas jouée le rôle de nounou qu’elle semble s’être donné depuis notre rencontre. Et puis, elle est déjà rentrée chez moi, elle sait donc que c’est bordélique (même si, du fait que j’ai pas encore tout installé, c’est pire qu’à l’accoutumée !) Je me dirige donc vers la cuisine, pour attraper un chiffon, et m’essuyer avec, tentant de me redonner une allure plus humaine et moins... pierreuse... « Comment vas-tu ? ». Je l’interroge en terminant ma brève séance de nettoyage. Je balance ensuite mon chiffon là où je l’ai trouvé (pas par terre, pour une fois : ça mérite d’être souligné !), puis je me tourne pour lui faire face, m’adossant contre le meuble de cuisine. « T’veux une bière ? » J’suis généreux : j’partage mes bières ! Enfin, raisonnablement hein, faut pas croire qu’on peut venir descendre mon stock quand même : j’partage mes bières ! Enfin, raisonnablement hein, faut pas croire qu’on peut venir descendre mon stock quand même !

code by Silver Lungs

Abbie Bradburry
Abbie Bradburry

https://the-cherry-tree.forumactif.org/t317-abbie-i-m-off-to-the-races https://the-cherry-tree.forumactif.org/t334-abbie-i-never-learn
Bienvenue dans l'antre d'un râleur partiellement installé (feat Abbie) Tumblr_n1sfogVf0T1rjrf3qo5_250
JE SUIS ARRIVÉ À BH LE : 07/08/2015
EXTRAITS POSTÉS : 85
AVATAR : Shailene Woodley.
PSEUDO : HappyMe.
ÂGE : 29
OCCUPATIONS : Etudiante en sciences politiques & membre de diverses associations activistes.
QUARTIER : Apple Blossom Square
Bienvenue dans l'antre d'un râleur partiellement installé (feat Abbie) Tumblr_mpror0TDJg1remcf1o1_250


MessageSujet: Re: Bienvenue dans l'antre d'un râleur partiellement installé (feat Abbie)   Bienvenue dans l'antre d'un râleur partiellement installé (feat Abbie) EmptyMer 26 Aoû 2015 - 22:20

ft. Raphaël  & Abbie



Bienvenue dans l'antre d'un râleur partiellement installé

Abbie était de bonne humeur, non, il n'y avait pas de raison particulière si on exceptait sa réussite lors d'un meeting écologiste la veille. Elle prenait toujours un malin plaisir à utiliser des mots savants pour écraser d'hypothétiques opposants politiques et sur ce coup là, elle avait géré le coup avec brio. Forcément, elle avait fêté cet éclatant succès le soir même en compagnie de Johan et elle s'était réveillée avec une splendide gueule de bois comme elle n'en avait pas eu depuis ses seize piges quand elle avait volé la bouteille de whisky de son père pour faire la grande. Dire qu'elle avait vomi tripes et boyaux à cette occasion aurait été un euphémisme des plus ravissants étant donné qu'elle avait passé deux jours à ramper avant de retrouver sa première jeunesse. L'alcool, ce n'était pas nécessairement sa tasse de thé, peut être parce qu'elle n'avait pas besoin de ce genre d'artifices pour s'amuser ou se faire voir au milieu de la foule. Abbie s'exprimait toujours haut et fort et elle en avait des tas d'opinions sur tous les sujets. Beaucoup de gens la qualifiaient de chieuse d'envergure, son frère en premier lieu certainement, mais elle savait que c'était son seul choix pour s'épanouir dans ce monde. Cela dit, elle aurait préféré s'épanouir autrement qu'en se levant en début d'après midi avec une tête comme une citrouille et une haleine de chacal mais on ne pouvait pas tout avoir dans la vie non plus. Abbie se traînait, vraiment et l'horloge avançait à une vitesse folle quand son cerveau jouait l'escargot. Lorsqu'elle retrouva pleine possession de ses moyens, on était déjà en milieu d'après midi et ses parents n'avaient vraiment pas besoin d'elle à cette heure là. Pas fan de la solitude de manière générale, la belle Bradburry accourut rendre visite à Raphaël, son copain grognon à toute épreuve. Ils n'avaient franchement pas démarré du bon pied ces deux là et pour cause, ils étaient radicalement différents. Il n'y avait rien de plus intéressant pour Abbie que la nature et l'écologie quand Raphaël s'en fichait royalement. C'était une surprise, voire peut être un miracle qu'ils s'entendent si bien au bout du compte. Abbie s'amusait à jouer à la maman avec quelqu'un de plus vieux qu'elle mais c'était quelque chose dont elle avait l'habitude avec Eddie. Son grand frère était une vraie tête de mule,à l'image de Raphaël alors ce n'était pas si surprenant si Abbie arrivait à gérer les situations de crise avec le sculpteur. Elle le savait malade et c'était toujours elle qui tentait de le raisonner face à son traitement, elle n'avait pas envie de rire avec la mort si c'était ce qu'elle pouvait encore dire. Et quoi penser de l'état de la demeure du jeune homme? Abbie n'était pas manique mais pour quelqu'un qui était installé en ville depuis des semaines, il était vraisemblablement temps de faire quelque chose.

Deux aspirines plus tard, Abbie quittait la demeure familiale en direction de celle de Raphaël, remontée à bloc pour lui faire la morale au cas où il aurait laissé les choses à désirer. La jeune femme savait fort bien qu'il n'avait pas eu la vie facile, encore moins ces derniers temps mais avec son caractère de battante, Abbie n'était pas prête à envisager quelqu'un qu'elle appréciait tomber en disgrâce. La vie était déjà suffisamment compliquée pour se mettre perpétuellement des bâtons dans les roues et Bradburry était assez conciliante pour accepter les différences de chacun. Et Raphaël était aux antipodes de ce qu'elle était à coup sûr. Seize heures passées, Abbie frappait enfin à la porte, apposant dans le même temps un large sourire de rigueur sur son visage. Elle était aussi surprenante que cela oui car, malgré ses difficultés du matin même, elle était prête à affronter la fin de la journée avec une hargne qu'on ne connaissait que peu alentour. De bonne humeur, envers et contre tout, Abbie finit par apercevoir la face agacée de Raphaël derrière la porte. Son accoutrement était à l'image du personnage, couvert de poussière qu'il était. Il devait être en train de travailler avant qu'elle ne l'interrompe, avec lui, c'était difficile de dire si elle dérangeait vraiment étant donné qu'il semblait constamment être de mauvais poil. Abbie le prenait tel qu'il était, se lançant dans une introduction aussi piquante que celle de son hôte. "Content de voir ta face d'enfarinée moi aussi! T'es toujours aussi drôle à ce que j'vois malgré ton manque d'hygiène apparent... Et sans les phoques sur cette planète, tu serais bien embête mon bonhomme, j'te passe ma tirade mais l'idée est là, bien sûr." Abbie le regardait avec un léger sourire avant de se frayer un chemin à l'intérieur de la bâtisse, constatant encore et toujours que l'ameublement n'était même pas en phase de se conclure. "J'vais aussi bien que possible après un lendemain de fiesta et toi, tu t'es remis au boulot alors?" Elle ne savait pas vraiment s'il s'était arrêté un jour ou s'il prenait des congés sabbatiques de manière régulière, c'était Raphaël après tout. "Si t'as pas un peu d'eau pour faire passer tout ça... Eh Raph', c'quand que tu comptes finir de t'installer au fait? A moins que tu repars déjà,dans ce cas, l'état de la maison est légitime." Elle levait déjà les bras en l'air, au cas où l'orage Edgecombe pointerait le bout de son nez.
Code par Fictifs-Therapy

avatar
Invité
Invité



MessageSujet: Re: Bienvenue dans l'antre d'un râleur partiellement installé (feat Abbie)   Bienvenue dans l'antre d'un râleur partiellement installé (feat Abbie) EmptyMer 9 Sep 2015 - 12:09
Abbie ∞ Raphaël
I can't escape this hell. So many times i've tried but i'm still caged inside. Somebody get me through this nightmare. I can't control myself ! So what if you can see, the darkest side of me ? No one would ever change this animal I have become ! Help me believe, it's not the real me. Somebody help me tame this animal ! I can't escape myself. So many times i've lied. But there's still rage inside. Somebody get me through this nightmare : I can't control myself !


Jamais on ne pourrait le deviner, sauf si on me connait vraiment bien (et ça, y’a qu’une poignée de personnes qui puissent s’en vanter réellement !), mais j’suis content de voir Abbie. Et, si j’dois être honnête, ça m’étonne moi-même : j’avais pas encore pris conscience que la solitude me pesait autant, aujourd’hui, jusqu’à ce qu’Abbie débarque chez moi. De toute façon, c’est bien simple : s’il n’y avait pas Abbie, les Devitto ou encore mon cousin dans ce bled paumé, j’crois que j’passerai le plus clair de mon temps seul. Exception faite, bien entendu, des moments où je cherche une nana, quand j’accepte d’aller à une fête ou encore quand je me rends à une partie de poker : tout cela n’a qu’un seul but, m’aider à L’oublier, lorsque je n’arrive pas à me changer les idées tout seul. Peut-être que si j’avais choisis de m’aérer un peu l’esprit, aujourd’hui, ma sculpture serait encore debout. Mouais, on s’en cogne, si j’pars dans les divers chemins possibles que ma journée aurait pu prendre, j’risque de finir par croire que tout est de la faute de mon caleçon... (Trop long à expliquer, tout ce que je consentirai à dire, c’est que ça provient d’un délire que mon frère Josh, mon cousin Gabriel et moi avions eu, gosses, lié à la théorie de « l’effet papillon », que nous avions finir par transformer en « effet du caleçon »... : Imagination débordante, que voulez-vous !) « Là où tu vois un manque d’hygiène, moi, je vois un geste pour la planète : économie de l’eau – denrée très précieuse – et refus d’abuser des merdes chimiques contenus dans les produits de douche, ou ceux pour nettoyer la douche. ». Voici ce que je clame, affichant l’air le plus sérieux qui soit, comme si je pouvais réellement faire parti de ces individus expliquant leur hygiène douteuse avec des propos de ce genre (je regarde parfois trop la télé, mais, surtout, je laisse bien souvent mon esprit s’emballer lorsqu’il est question de déballer un flot de conneries !).

Sans un regard en arrière, je retourne dans la cuisine : qu’Abbie me suive si elle se sent d’humeur à me supporter (et sachant que j’ai souvent une humeur de chien, et qu’elle ne m’a toujours pas envoyé chier depuis qu’elle me connait... Y’a d’grandes chances pour qu’elle m’suive !). Sinon, bah... Qu’elle parte... J’ai jamais été du genre à forcer les gens à faire quoi que ce soit, j’vais pas commencer maintenant ! Cependant, et parce que j’connais à la connaître, la ch’tite (oui, c’est une gosse pour moi, même si on a juste 7 ans d’écart !), et je me doute bien que si elle s’est pointée ici, c’est pas pour se tirer sur le pas de ma porte ! Voici donc la raison pour laquelle je l’interroge afin de savoir comment elle se porte. Soyez pas étonnés, j’suis pas qu’un enfoiré, j’aime assez à savoir comment se portent les rares personnes que j’apprécie assez pour qu’elles n’aient pas envie de m’étriper lorsque je croise leur route ! Un petit sourire amusé de dessine sur mes lèvres lorsque je l’entends me parler, signe qu’elle reste : je commence à bien la connaître maintenant ! « J’ai sculpté, j’ai merdé, j’ai tout cassé ! », telle est la réponse que je lui fais lorsqu’elle me demande si j’ai repris mon boulot, dans un beau détournement de la célèbre phrase « Veni, vidi, vici ! » (Navré, j’ai fais du latin au cours de ma scolarité, mais j’suis pas assez cinglé pour être en mesure de sortir ma phrase à la con dans cette langue morte : je sais, j’suis décevant comme mec, mais, au fond, j’en suis assez fier !) Mais bon, j’suis quand même assez sympa pour lui préparer un verre d’eau dès qu’elle m’en demande un. Cela dit, faut pas trop pousser : je me tourne vers elle, le verre à moitié rempli, le robinet d’eau toujours ouvert, en l’entendant protester contre mon manque d’empressement à m’installer ici. « T’es sûre que tu préfères boire ton verre d’eau et pas te le recevoir en pleine face ? Paraît que c’est bon contre la gueule de bois ! ». Pour faire bonne mesure, je me tiens comme si j’allais réellement lui jeter le verre au visage. Je reste quelques secondes ainsi, affichant un air assez agacé, qui se dissipe bien vite lorsque je laisse enfin percevoir l’amusement qui est le mien depuis le début de cet agacement feint. « En fait, je vais bientôt partir, vu que j’ai bientôt buté tous les bébés phoques du coin ! », dis-je en me remettant à la tâche du remplissage de son verre d’eau. « Tu comprends, j’trouve que l’éco-système mondial va un peu trop bien, contrairement à c’qu’on raconte un peu partout. Et comme j’veux le flinguer à grande échelle, j’opère par petites touches, un peu partout, à travers le monde. » Son verre étant enfin rempli, je coupe le robinet, puis je me dirige vers elle pour lui tendre sa boisson, tout en continuant mon numéro d’abruti (celui que je préfère, parmi tout ceux que je joue, depuis ma naissance !) « Du coup, là, je pense que je vais aller foutre une décharge dans un lac ou un truc comme, l’genre de truc qui agace bien les écolos ! T’as une idée de lieu sensible à viser ? ». Ne suis-je pas adorable, à ainsi lui demander son avis, avant de boire une gorgée de ma bière. « Oh, au fait, si tu veux une aspirine ou un truc pour faire passer ta gueule de bois, n’hésite pas, j’suis équipé ! ». Et oui, en tant que crétin qui se prend souvent des cuites, j’ai ce qu’il faut. J’ai de drôles de moyens de me rappeler que j’suis vivant : cuites, bagarres, accumulations de conquêtes sans lendemain, sports extrêmes... Quand on a un truc qui vous tue à p’tit feu, faut bien trouver un moyen de vous rappeler que vous n’êtes pas qu’un macchabé qui bouge encore. (Humour morbide ? J’assume. Si ça vous choque... C’est pareil !)

Je m’installe à ce qui fait office de plan de travail/comptoir/bar de la cuisine, sur l’un des tabourets, avant de poursuivre, mais sur un ton sérieux (je sais l’être par moment, bien que cela paraisse stupéfiant !) : « En fait, je sais pas vraiment si ça vaut la peine que je m’installe ici ou pas. J’ai pas mal bougé ces derniers mois... », ça, elle le sait, je lui ai dis, tout comme je lui ai dis pour mon cancer et mes soucis avec certains membres de ma famille très nombreuse. Pour le reste, elle ignore ce que je fuis réellement, même si je lui ai admis que c’était en rapport avec une femme, donc, à ce sujet-là, j’sais pas trop ce qu’elle s’est mis en tête (divorce, infidélité, rupture, décès...), : les gens peuvent bien penser de moi ce qu’ils veulent, je ne m’en soucie pas le moins du monde. « ... alors il n’est pas impossible que je me tire dans quelques semaines. ». Je fuis. Je le sais. Abbie aussi, elle le sait, elle ignore juste quoi : possible qu’elle croit que j’fuis ma maladie, mais mon cancer, j’ai appris à vivre avec. Il me fait plus grand-chose, maintenant. Oh, si, attendez, il me fait juste chier, pour prévoir certains trucs : les banques, qui sont plus que frileuses à nous faire des prêts. Juste sous prétexte qu’on est des morts en sursis, oubliant que c’est l’cas du reste de l’humanité... Qu’elle est belle, notre société, tiens... C’est pour ça que la maison que j’ai dans ce p’tit bled, j’en suis pas proprio, et je doute que j’sois un jour proprio d’une autre maison que celle que j’avais avec Elle. Bon, de toute façon, j’suis sûr que jamais j’aurai acheté une autre maison, dans ma vie sans Elle. Pas même à Blossom Hills, et ce, en dépit de la présence de Gabriel, mon cousin, dans ce village. Gab, je l’adore, y’a pas à dire, mais j’ai pas envie de finir par devenir un poids pour lui : le cousin triste et malade qu’on s’traîne parce qu’on l’apprécie, celui à qui on tente de changer les idées... Non, très peu pour moi... J’suis assez grand pour m’changer les idées tout seul ! « Ecoute, Abbie, on va faire un deal : j’accepte de me forcer à quitter un peu plus souvent mon atelier ou toutes activités autre que mon emménagement, pour vider les cartons les plus importants – certains contiennent que de la merde.... ». Quel genre de merde ? Oh, mais juste ma vie avant, voyons. Soit des souvenirs dans lesquels je n’ai guère envie de me replonger : ma mémoire m’emmerde assez souvent avec ça, pas b’soin que j’en rajoute une couche avec des photos ou des lettres ou tout ce qui est en lien avec ma vie avec Elle... « Si toi, en contrepartie, t’acceptes de m’accompagner lors de ma prochaine excursion de sport extrême. Et d’en faire avec moi, bien entendu. », je précise, juste au cas où. Mais comme j’suis gentil, j’ajoute : « Je te laisse même le choix du sport : tant que l’adrénaline est au rendez-vous, ça me va ! ». J’avoue : j’ai balancé le marché, comme ça, j’ignore même si elle est capable de relever le défi ou non. J’ai juste envie de la taquiner un peu, et si elle accepte, tant mieux, ça me fera de la compagnie pour ma prochaine quête « Adrénaline ? Ou t’es ? » J’entraînerai bien Gabriel avec moi, mais il est pas mal occupé en ce moment avec son taf, et sa nana n’aime pas vraiment ces sports, elle a toujours peur qu’un truc se passe mal...

code by Silver Lungs

Abbie Bradburry
Abbie Bradburry

https://the-cherry-tree.forumactif.org/t317-abbie-i-m-off-to-the-races https://the-cherry-tree.forumactif.org/t334-abbie-i-never-learn
Bienvenue dans l'antre d'un râleur partiellement installé (feat Abbie) Tumblr_n1sfogVf0T1rjrf3qo5_250
JE SUIS ARRIVÉ À BH LE : 07/08/2015
EXTRAITS POSTÉS : 85
AVATAR : Shailene Woodley.
PSEUDO : HappyMe.
ÂGE : 29
OCCUPATIONS : Etudiante en sciences politiques & membre de diverses associations activistes.
QUARTIER : Apple Blossom Square
Bienvenue dans l'antre d'un râleur partiellement installé (feat Abbie) Tumblr_mpror0TDJg1remcf1o1_250


MessageSujet: Re: Bienvenue dans l'antre d'un râleur partiellement installé (feat Abbie)   Bienvenue dans l'antre d'un râleur partiellement installé (feat Abbie) EmptyDim 11 Oct 2015 - 22:20

ft. Raphaël  & Abbie



Bienvenue dans l'antre d'un râleur partiellement installé

A croire qu'elle attirait les désespérés comme une sangsue au bord de la rupture. A vrai dire, Abbie était pas mal désespérée elle même ces derniers mois. Elle avait déraillé, dans le sens littéral du terme. Elle avait laissé son propre frère partir en prison pour quelque chose qu'elle avait commis en toute connaissance de cause. Certes, on ne pouvait pas dire qu'elle regrettait d'avoir montré à la face du monde que ses convictions étaient de première importance mais ce que son frère avait fait pour elle, c'était d'un autre ordre. La vie d'Eddie n'était plus la même depuis cet incident de taille et Abbie, elle, continuait à se la couler douce tout en envisageant d'aller détruire des centrales nucléaires ou des abattoirs de la région. Sa vie partait en vrille et elle était là à envisager de faire la morale au seul ami qu'elle avait réussi à se faire ces derniers mois. Raphaël n'était pas comme tous ces gens avec qui elle traînait d'habitude. Ils étaient toujours un peu comme elle, à mettre l'écologie et la politique au coeur de leur vie en en oubliant qu'il y avait d'autres choses à faire ou vivre. Raphaël, lui, se jouait d'elle, de ce qu'elle aimait faire dans son temps libre. Quelque part, c'était revigorant d'avoir fait une telle rencontre parce que le grincheux qu'il était s'accordait à merveille avec sa manie de vouloir tout contrôler. Des opposés, voilà ce qu'ils étaient et la plupart du temps, ils aimaient en rire, Abbie la première. Elle avait beau avoir un caractère des plus entêtés, Bradburry laissait toujours Edgecombe partir dans ses délires la concernant parce que l'humour était sa meilleure arme, elle le savait bien. Abbie lisait aisément dans ses yeux et Raphaël était un homme en souffrance même s'il tentait par tous les moyens de ne rien montrer. Elle ne connaissait que la partie immergée certainement mais cela suffisait amplement pour cerner la bête, il n'y avait qu'à écouter ses propos d'ailleurs pour en avoir le coeur net. "C'fou ce que t'utilises mon amour de l'écologie pour renverser la situation en ta faveur. C'un cochon, Raph', c'tout, assume ta nature profonde. D'ailleurs, j'pourrais certainement t'présenter à tes congénères, dans la ferme des parents, y en a un paquet aussi grognon que toi." Et un clin d'oeil plus tard, les hostilités étaient laissées de côté. A dire vrai, Abbie s'inquiétait de l'état de santé du sculpteur. Il ne semblait plus sortir des masses, toujours perdu dans cet atelier à refaire le monde d'un revers de sa solitude. Bradburry n'aimait pas ces périodes là, elle en avait vécu et elle avait cru devenir folle... Même si clairement elle l'était un peu, son frère lui répétait souvent.

Le séjour dans la cuisine lui imposa la vision du carnage qui s'opérait dans l'humble demeure de son ami. Elle n'était elle même pas une adepte acharnée des travaux ménagers mais Raphaël en tenait une sacrée couche -de poussière s'entend-, à eux deux, ils auraient certainement pu rivaliser dans un championnat du monde sur le sujet. Quoiqu'il en soit, elle avala son verre d'eau cul sec, balançant un rire nerveux à la plaisanterie du sculpteur. "T'es si drôle quand tu t'y mets. J'ai déjà pris une douche froide avant de venir, j'crois qu'y a rien à faire pour moi là." Plus jamais elle ne prendrait un verre de vodka voire d'alcool tout court. "Bah là tu vois, quitte à faire péter quelque chose.... Tu peux prendre ta propre baraque,  y a du boulot pour la remettre en ordre là. Les lacs te remercieront de leur laisser la vie sauve, avec les phoques en plus, les pauvres, ils méritent tellement. Sans eux, y aurait plus de planète, tu serais même plus en mesure de survivre. Allez, j'arrête avec mon speech d'écolo, tu risquerais de geindre. Légitime réaction, cela dit." Elle se mit à rire avant de lui faire une grimace de désespoir. La pauvre Abbie était dans un état, clairement la soirée de la veille avait laissé des traces dans ses misérables neurones qui avaient peu l'habitude de perdre pied de cette manière. "J'dois être considérée comme une mule là vu tout ce que j'ai avalé en médocs anti gueule de bois, t'en fais pas, ça ira. Bon alors, ta sculpture là, t'as tout à refaire? Maladroit va." Comme si elle était la plus adroite de la région quand on savait qu'elle avait déjà réussi l'exploit de confondre la nourriture des porcs avec ceux des poules, le comble. Elle admirait toutefois le travail de Raphaël, elle savait que c'était un travail de longue haleine qui demandait une précision quasi impossible à tenir. Abbie, elle, était clairement incapable d'un tel exploit, cela allait sans dire. "Tu oserais m'laisser seule dans cette ville de malades? Et puis, c'même pas te tirer, c'probablement plus fuir. Tu vas pas m'avoir, mon cher." Abbie était surtout triste qu'il envisage de partir après tout ce qu'ils avaient tenté de construire ensemble, ce qui n'était franchement pas gagné à la base vu leurs différences de comportement dignes d'une montée de l'Everest mais ils avaient surmonté l'obstacle et contre toute attente, ils étaient amis. "Réfléchis, s'te plait. Juste réfléchis. Quant à ta proposition, il s'avère que j'suis une fan des randonnées alors mon vieux, j'sais pas si tu vas pas regretter ton deal quand j'viendrais t'lever à 4h pour une journée entière de marche. Paré?" Elle souriait à pleine dents en sautillant sur place. Elle gagnait quelque chose en embarquant Edgecombe dans cette aventure, peut être parce qu'il finirait pas rester... Et cela, c'était précieux pour elle.
Code par Fictifs-Therapy

avatar
Invité
Invité



MessageSujet: Re: Bienvenue dans l'antre d'un râleur partiellement installé (feat Abbie)   Bienvenue dans l'antre d'un râleur partiellement installé (feat Abbie) EmptyMar 20 Oct 2015 - 17:58
Abbie ∞ Raphaël
I can't escape this hell. So many times i've tried but i'm still caged inside. Somebody get me through this nightmare. I can't control myself ! So what if you can see, the darkest side of me ? No one would ever change this animal I have become ! Help me believe, it's not the real me. Somebody help me tame this animal ! I can't escape myself. So many times i've lied. But there's still rage inside. Somebody get me through this nightmare : I can't control myself !


Je n’avais pas prévu de pause, mais j’réalise que ça m’aère l’esprit. Depuis que j’ai décidé de me remettre sérieusement au boulot, je ne sors plus vraiment. De toute façon, des raisons de sortir, j’en ai pas des masses : j’connais pas grand monde qui me motive réellement à sortir, et si c’est pas pour aller voir les quelques personnes que j’aime bien ici, c’est pour jouer au poker, ou m’trouver une nana avec qui passer la nuit. D’un côté, c’est normal, j’ai toujours agi ainsi lorsque je suis dans une phase créative. D’un autre côté, ça ne l’est pas tant que ça : j’ai quand même toujours eu le besoin de m’aménager quelques heures de pause, aussi bien pour me changer les idées que pour trouver de l’inspiration dans mon environnement. Cela étant dit, ma vie est grandement bouleversée depuis quelques mois, et ma manière d’appréhender mon Art a été atteinte également. Normal, j’ai quand même perdu ma réelle source d’inspiration... « Mais fais donc, très chère ! J’adopterai un cochon, il m’tiendra compagnie ! Et j’aurai un pote pour aller s’rouler dans la boue avec moi, j’ai pas envie de paraître encore plus bizarre que j’n’le suis déjà vis-à-vis du voisinage ! ». Bon, l’avantage, c’est que des conneries, j’avais toujours l’inspiration pour en dire. Et, de vous à moi, p’têtre bien que j’adopterai vraiment un cochon. Ca me rappellera de bons souvenirs d’enfance, comme lorsqu’avec Josh, on s’faisait des batailles de boues (bah quoi, c’est bon pour la peau !) ou qu’on s’amusait à en choper dans la ferme familiale pour les peindre. Ouais, on détectait déjà en moi l’âme d’un artiste ! Ou d’un abruti. J’pencherai pour les deux, en fait ! Toujours est-il que ça fait déjà quelques semaines que j’me dis qu’adopter un animal pourrait être fun, mais j’sais pas quelle bestiole choisir, hormis qu’j’veux pas du basique chien bi du chat. Tiens, j’demanderai p’têtre l’avis d’Abbie, elle sera sans doute de bons conseils !

Oh, j’ai une idée d’génie : j’vais prendre un perroquet, et j’lui apprendrai à me répéter en boucle des trucs du genre : « Raph, fais l’ménage ! », « Raph, les courses ! », mais aussi « Raph, arrête d’faire l’con ! ». Ouais, ça sera mieux qu’un Post-It, moins d’risques de l’paumer, et j’préserverai des arbres en plus ! Pis c’est aussi moins chiant que les mémos des téléphones portables, sans oublier que j’ai jamais été fana des technologies modernes visant à nous rendre encore plus abrutis que nous l’sommes déjà ! J’imagine déjà les conversations qu’j’aurai avec mon perroquet : ça sera d’la pure philosophie, d’quoi donner mal au crâne à tous les habitants de c’p’tit bled ! « Hey ! J’te jure sur ma bière qu’y’a pas plus marrant qu’moi comme mec ! », et pour faire bonne figure, j’lève ma bière avant d’en boire une nouvelle gorgée, pour finalement pousser un soupir blasé. Vous plaignez pas, j’suis pas en train d’geindre, contrairement à ce que redoutait ma jeune amie. Mais j’avoue que j’suis attristé qu’elle ne m’épaule pas dans le plus grand projet de ma vie, à savoir : contribuer à la pollution mondiale. Ou accélérer l’processus, car bon, faut pas s’leurrer, l’espèce humaine est la reine des conne ! Et, croyez-moi, en terme de con, j’en connais un rayon : j’pourrais écrire un livre dessus ! « Ecoute, Abbie, j’t’aime bien, mais pour remettre ma maison en état, faudra au moins faire appel aux Maçons du cœur ! », non, j’exagère pas... p’têtre un peu beaucoup en fait, mais voilà, j’suis comme ça ! « Là, l’seul truc que j’ai envie d’faire avec cette baraque, c’est d’la faire exploser comme... » J’termine pas ma phrase, mais il va de soi que j’ai envie d’rajouter un beau : « comme ma vie est partie en fumée y’a plus d’un an ! ». C’est pas vraiment un sujet sur lequel j’aime à m’étaler. Au contraire, je n’en ai parlé à aucune des personnes que j’ai pu rencontrer par la suite. Ca ne regarde que moi, après tout ! Et puis, j’préfère largement parler d’Abbie qui a de l’avenir en tant que mule (avis aux dealeurs du coin... ‘fin, doit pas y’en avoir des masses !), que d’ma magnifique vie bien merdique ! « Tu devrais pas te vanter d’être une mule, tu risquerais d’être prise au mot et envoyée à l’autre bout du monde avec ton poids en came dans l’bide ! » Ouais, j’sais pas si c’est médicalement possible ou pas, mais j’m’en cogne. J’accorde plus d’importance à ma bière qui touche à sa fin qu’à la logique de c’qu’j’raconte ! Etant assez sage, cependant, j’vais me contenter de cette bière, j’ai pas encore touché le fond au point de noyer ma peine dans l’alcool. Et dans ce cas-là, pour y parvenir, faudrait que j’ouvre un bar et qu’jvide le stock tout seul, donc.... Néanmoins, j’avoue que l’intermède sur Abbie la mule me donne une idée : si j’arrive pas à trouver un cochon à amener ici, pourquoi ne prendrais-je pas une mule ? C’est sympa aussi comme animal de compagnie ! « Quant à ma sculpture : elle ressemblait à rien et j’pouvais pas rattraper cette catastrophe ! ». Il est possible que j’ai même pas chercher à la rattraper, mais j’aime pas perdre mon temps et mon énergie pour rien, et ça aurait été le cas si j’avais tenté de rectifier le tir.

Vient ensuite le moment où j’évoque mon hypothétique départ. Simple idée, même si j’avoue que je ne serai pas contre le fait de prendre le large : Blossom Hills, j’en ai fais le tour, j’vais pas tarder à en avoir marre. J’ai toujours eu la bougeotte, mais Elle l’avait canalisée en me donnant une raison de rester, d’abord dans notre petit village, puis à Londres. Avant, j’cherchais juste un endroit plus intéressant que mon village natal, maintenant, j’cherche juste à fuir mes souvenirs, et ceux-ci jouent assez fréquemment aux cons depuis qu’j’suis ici. C’est sans doute lié au fait qu’ici, contrairement à mes précédents lieux de chute, il y a des éléments qui me ramènent à mon passé : Ava, Gabriel et Isis L’ont côtoyés et sont partiellement liés à Son souvenir, dans mon esprit. Alors ouais, j’songe à fuir, à tel point qu’parfois, ça m’réveille dans la nuit, tant l’angoisse m’étreint le cœur, car j’sais que j’pourrai aller à l’autre bout de la planète, et Elle sera toujours là, dans chaque foutue fibre de mon être. Et p’têtre qu’Abbie est bien plus perspicace que moi, qui m’voile la face. Et ça m’agace qu’elle me comprenne mieux que moi-même. « J’fuis si j’le veux d’abord ! ». J’ai même pas pris l’soin de répondre à sa question sur le fait de savoir si j’oserai vraiment la laisser ici ou non. Parce que j’en connais la réponse. Quand j’veux vraiment m’barrer, j’m’en fous de ce qu’j’laisse derrière moi. J’ai pas adressé un seul regard à ma famille quand j’ai quitté l’pays. Bon, OK, c’est pas vraiment un exemple valable, au vu de mes relations avec la plupart des Edgecombe ! Mais vous avez compris l’idée : j’suis l’genre de mec qui, lorsqu’il va vraiment mal, peut tout lâcher pour aller voir ailleurs si ça ira pas mieux pour lui. Peu importe qui j’laisse derrière. Et encore plus si parmi ces gens se trouvent des individus capables de m’aider à aller mieux. J’projette d’atteindre lentement l’fond, alors j’ai pas vraiment l’intention que quiconque m’vienne en aide et m’tire du précipice au fond duquel j’plonge progressivement. « Mais t’inquiète, y’a rien d’sûr pour l’instant. D’toute façon, on m’laissera pas m’barrer sans essayer de m’retenir. », dis-je, en pensant surtout à mon duo de cousin/cousine qui sont arrivés il y a environ 3 ans de cela dans c’bled. Autant Isis sera sans doute soulagée de m’voir m’tirer, autant Gabriel fra tout pour m’retenir, car il est l’une des rares personnes à savoir ce qui m’a motivé à La quitter, tout comme il sait que Tumy a fait son come-back et que j’m’en fous ! Il sait ça sera certainement pire si j’me tire, car plus personne ne sera à mes côtés pour mes secouer les puces. Alors, à moins d’partir sans rien dire, on me laissera pas m’tirer ! Cependant, j’préfère ne rien dire de tout ça à Abbie, car j’préfère qu’elle me voie pas comme le gros connard d’égoïste que j’suis en réalité. Ouais, j’ai envie qu’elle ait une bonne image de moi, même si j’mérite pas vraiment son affection, j’l’aime bien. Puis bon, une nana qui s’réjouie à l’idée d’se lever à l’aube pour une journée d’rando, moi, j’trouve ça fun ! « Pas d’soucis pour la rando ! Ni pour le réveil à 4h du mat’ ! », dis-je en souriant. « C’est pas à toi qu’j’vais apprendre qu’une enfance à la ferme, ça laisse des marques ! », voici ce que je lance pour la taquiner. Même si c’est vrai, au fond, c’est en partie à cause de la ferme des Edgecombe, j’ai pas trop de mal à me réveiller, bien avant ou un peu après l’aube. C’est sur ces bonnes paroles que j’termine ma bière, et, tout en allant la jeter, j’ajoute : « J’me chargerai des sandwichs ! A moins qu’tu n’veuilles qu’on chasse ! ». Comme si c’était mon genre... « Bon, par contre, faudra qu’t’veilles à pas t’prendre une cuite la veille, j’ai pas envie d’me retrouver à t’porter sur mes épaules toute la journée ! ». Bien entendu, j’la charrie, j’sais qu’elle est pas du genre à picoler plus que de raison tous les 4 matins. « Va donc falloir qu’on s’cale une date, moi, j’veux savoir quand j’pourrai aller ramasser des champignons pour empoisonner les gens qu’j’aime pas ! ». Parce que ouais, une rando dans la cambrousse, si on tombe pas sur des champ’, c’est qu’y’a un souci quelque part ! J’vous rassure, j’déconne, j’empoisonne pas les gens moi. J’aime même pas cueillir des champ’, j’détestais ça quand mon père m’y traînait, avec mes frères et sœurs. « Par contre... N’en profite pas pour m’faire un d’tes discours écolo hein ! », dis-je en levant l’doigt, un brin menaçant, mais mon sourire montre bien qu’ma menace n’est que fictive. Bon, OK, j’baillonnerai p’têtre Abbie, mais c’est tout !

code by Silver Lungs

Contenu sponsorisé



MessageSujet: Re: Bienvenue dans l'antre d'un râleur partiellement installé (feat Abbie)   Bienvenue dans l'antre d'un râleur partiellement installé (feat Abbie) Empty
 
Bienvenue dans l'antre d'un râleur partiellement installé (feat Abbie)
The Cherry Tree :: Blossom Hills :: The Marketplace
Page 1 sur 1
BIP BIP POWER ♥