Braedoan ► Remember there's a war out there so come prepared to fight.

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All my life,
you stood by me...
When no else was ever behind me.

Ce soir, Jazmin était en famille et Ioan ne se sentait pas d’aller dîner avec les Foster père et fils alors que la nouvelle de la grossesse de la brune était très mal passée avec Antwon. Il n’avait pas remis un pied là-bas depuis ce fameux soir, et pour être complètement honnête, il ne s’en portait pas plus mal. Jazmin venait chez les Griffin lorsqu’ils avaient envie de se voir, ou alors ils trouvaient tous les deux du temps après les cours ou après le service du bulgare. Profitant de son moment de solitude, il s’était dit qu’il allait aller chercher Aksel à l’animalerie histoire de passer un peu de temps avec son petit frère et se changer les idées, pourquoi ne pas aller boire un coup chez Barry histoire de discuter un peu ; il avait l’impression que ça faisait des lustres qu’ils n’avaient pas parler tous les deux. En se dirigeant vers le centre-ville, le frisé ne put s’empêcher de ralentir le pas une fois devant le B&B de Mrs Hensley, mais comme toujours, il n’apercevait même pas l’ombre d’Ahilan. Haussant les épaules, Ioan attrapa son téléphone dans sa poche et envoya un message à son petit frère. « J’passe te chercher, ne pars pas du taff avant que j’arrive abruti ! ». La situation familiale était de plus en plus pesante et le retour du pakistanais avait quelque peu tendu les rapports entre tout le monde, chacun ayant peur de mettre les deux pieds dans le plat. Plus le temps passait, plus Ioan était en colère, son frère était rentré d’Australie depuis plusieurs semaines maintenant et il n’avait toujours pas accepté de les voir, combien de temps est-ce que ça allait durer ? C’était ridicule, ils étaient les Griffin, tout le monde les connaissait comme les trois mousquetaires depuis petits : Ahi, Ioio & Aksou les inséparables… Le temps leur avait donné tort, et ça le rendait fou… Il en venait à se poser mille & une questions, à douter de tout et de tout le monde. Si Aksel avait eu des nouvelles, il le lui aurait dit pas vrai ? Oui, bien sûr qu’il se serait précipité pour lui raconter, ça allait de soi, il n’oserait pas lui cacher un tel événement. Mais est-ce que lui valait aussi bien ? Il ne lui avait toujours rien dit pour la grossesse de Jazmin, et le sujet Ahilan était si épineux que le blond n’avait jamais osé aborder le sujet avec lui. Quel genre de frère était-il pour lui ces derniers temps ? Il n’était pas à la hauteur, sans le vouloir, lui aussi avait abandonné Aksel à sa manière, il l’avait écarté sans s’en rendre compte en se fermant, en refusant d’aborder les sujets qui lui tenaient pourtant tant à cœur. Que lui arrivait-il ? Il avait besoin de son petit frère, de le retrouver, d’être un Griffin un peu fou et oublier le raisonnable, et ce soir allait être l’occasion de ressouder leurs liens.

Adoptant un pas plus décidé, il se dirigeait motivé vers l’animalerie lorsqu’au niveau du cerisier, il sentit quelqu’un lui attraper le bras fermement. « Ioio, cache-moi. » Levant les yeux au ciel, il ne put s’empêcher de rire. « Qu’est-ce que tu fous B. ? » Il n’y avait qu’elle pour lui faire des plans pareils, Braeden Turner. Elle s’était encore mis dans de sales draps, et comme toujours, Ioio couvrait ses arrières. Elle allait encore lui donner de quoi se foutre de sa gueule pour des semaines, et avec un peu de chance, il pourrait même lui faire du chantage pour ce service qu’il était en train de lui rendre. Ni une ni deux, il s’engouffra dans le café de Barry, la jeune femme derrière lui, baissée comme une criminelle en fuite qui souhaite échapper à la Police. Maintenant assis dans un coin du bar, Ioan la fixa avec son sourire moqueur déjà prêt à lui rire au nez. « Bon, maintenant, tu vas me dire ce qu’on fout là ? » Ca faisait un moment qu’il n’avait pas vu sa meilleure amie, et l’idée de blablater autour d’une bonne bière bien fraîche lui aurait semblé séduisante s’il n’avait pas déjà des plans. « T’as intérêt de me sortir la meilleure des excuses parce que je suis en train de poser un lapin à Aksel là. » Il plaisantait, et tout en faisant signe à Barry, il envoya un texto au blondinet. « Désolé, B. m’a pris pour Superman, on s’voit à la maison ! ».

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All my life,
you stood by me...
When no else was ever behind me.

Il n’était clairement pas dans ses plans de se retrouver là, assis dans le café de Barry à une heure pareille, du moins pas avec elle. Si tout s’était déroulé comme prévu, il serait allé chercher Aksel, se serait moquer de sa gueule de cul lorsqu’il parlait aux clients, aurait caressé deux-trois petits toutous qui manquaient d’amour, puis il lui aurait fait signe de se barrer et ils seraient partis Dieu sait où se balader et rigoler comme deux gamins, comme les enfants qu’ils n’étaient plus depuis le départ d’Ahilan. Finalement, c’est Braeden qui avait fait irruption près du cerisier et qui avait décidé de sa fin d’après-midi. Elle avait l’air d’une psychopathe, ce qui le faisait rire : B. et ses plans foireux, une grande histoire d’amour. Lorsqu’elle tenta de lui expliquer ce qui lui valait le plaisir de ce verre avec elle et de cette opération cache-cache, elle déblatéra tout un speech à une telle vitesse qu’il en avala a gorgée de travers. Manquant de s’étouffer en riant, il finit par lâcher un «. j’ai rien compris ! .» avant de tousser une nouvelle fois. Gosh elle avait manqué de le tuer avec ses conneries. «. Sérieux, arrête l’ecstasy, tu me fais peur là ! De quoi tu parles ? Ou plutôt de qui tu me parles ? Arrête-toi deux minutes et prends le temps de m’expliquer, parce que les devinettes, c’est plus mon truc depuis longtemps.. » Qu’est-ce qu’elle avait encore fait ? C’était quoi son délire des trois petits points ? Elle s’était perdue dans la secte des points de suspension ou quoi ? En tout cas, ouais, elle avait l’air dans la merde, mais plus à cause de sa santé mentale qu’à cause de ce mec – il supposait – qu’elle essayait de fuir sans vraiment le vouloir… Les filles étaient vraiment contradictoires, c’était affligeant. Et bien sûr, fallait que ça tombe sur lui. Il but une gorgée de sa bière pour faire passer le chat dans la gorge et fixa son sous-bock. « .Sinon, moi ça va, enfin je crois. C’est compliqué. Je te raconterai ca une fois que tu m’auras raconté tes malheurs.. » Il releva la tête et chercha du regard cet inconnu dont elle parlait par la baie vitrée. « .Si je devine de qui tu me parles, je te promets que je l’invite ici. .» Il avait de la faire chier, et l’idée de le voir rouge tomate à s’emmêler les pinceaux le faisait mourir de rire en avance. « .Alors B., cap ou pas cap de porter tes couilles ?. » Il savait bien qu’il la provoquait, et le tempérament de feu de Braeden n’allait pas laisser les choses déraper. Ioan la provoquait, parce qu’au fond, il savait qu’il fallait que les choses bougent. Elle ne pouvait pas se mettre dans un tel état pour quelqu’un, et encore moins faire subir sa relation complexe à son meilleur ami. Du coup, il appuyait là où ça faisait mal en toute conscience, mais il voulait la faire réagir, et surtout, la faire grandir. Ils n’avaient plus quinze ans  et la jolie jeune femme qu’elle était devenue méritait de s’épanouir autrement qu’aux bras de sa sœur jumelle. « .Tant que tu ne me fais pas jouer le rôle de ton petit copain pour le faire fuir, je veux bien faire un effort et me rasseoir, mais arrête de déconner B. Donne-moi trois bonnes raisons de ne pas me lever maintenant et d’hurler que t’es à l’intérieur.. » Il se demandait bien comment elle allait pouvoir s’en sortir, elle qui aimait avoir le dernier mot était soumise à rude épreuve. Ioan ne cachait pas son sentiment de puissance tandis qu’il la mettait au défi.