Qu’on les connaîtra jamais toutes, ces raisons. Mais même si on ne peut pas choisir d’où on vient, à partir de là, on peut quand même choisir où on veut aller. On peut faire des choses. Et essayez de se sentir bien quand on les fait. Je crois que si un jour j’ai des enfants, et qu’ils se sentent mal, je leur dirai pas qu’il y a des gens qui meurent de faim en Chine ou d’autres trucs du même genre ...
Matthys était descendu comme tous les matins, arborant un pyjama de super héros, car à cette époque, ce qu'il préférait comme tous petits garçons, c'était les dessins animés, Batman, superman, tortue ninja …. D'ailleurs, le dernier cité, durant un temps c'était vraiment son dessin animé préférait, ces tortues qui combattent je ne sais quel ennemies, qui passent la plupart de leurs temps à manger des pizzas, la classe. C'était le matin de noël, Matthys était un petit garçon excitait de pouvoir enfin découvrir ces cadeaux, de voir ce que le père noël pouvait bien lui avoir apporté. Il croyait fortement à la magie de noël, cette effervescence autour de cette date. Les décorations de noël qui brillait de mille feux dans le grand salon, illuminant les murs et les objets de la pièce les plus coûteux. Car pour une fois, il pouvait faire abstraction de la richesse que ces parents avaient la fierté de montrer. Il avait lui-même l'impression qu'il faisait partie des meubles, d'être cet objet qu'on présente bien et qu'on sort pour les grandes occasions, avec ces frères et sœurs, il avait du mal à le supporter, parfois. Il voyait rarement ces parents qui étaient le plus souvent de sortie qu'à la maison, voyage d'affaire à travers le monde, réception... tout était prétexte à ne passer du temps avec eux. Mais les jours de fête étaient différents, c'était les seuls jours où il pouvait profiter de la présence de ces parents. Jouir de ces moments, comme n'importe quel enfant, qu’il enviait secrètement au détour d'une cour d'école. Une femme fit son entrée dans la grande pièce du séjour où se trouvait Matthys. Cette dernière le connaissait bien, parce que la plupart du temps, c'est elle qui s'occupait de Matthys, quand il aperçut son visage triste, le petit garçon savait déjà que ce qu'il allait entendre, cela n'allait pas lui plaire. Il n'était pas à côté de la vérité. La nourrisse avec un visage grave s'approcha de lui, pour finalement prendre place à ces côtés, dans un silence pesant. Matthys soupira, car au fond il le savait, il savait que c'était trop beau pour y croire réellement. Il regardait ces cadeaux empilaient devant lui, gros, petit, mais ce n'est pas ce qu'il voulait. Il voulait pour une fois, faire comme tout le monde. Ses yeux se remplissaient déjà de larmes, regardant sa nourrisse, résigné. D'un ton à peine audible, il s'aventurait à poser la question. « Ils ne viendront pas, c'est ça ? »Pour toute réponse, la femme secoua doucement la tête, le cœur lourd, resserrant déjà le petit corps de Matthys dans ses bras.
« Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé, qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie. »de Alphonse de Lamartine
« Matthys pourquoi tu plantes des punaises partout sur le mur ? » La voix de sa petite sœur se fit entendre à travers la pièce, alors qu'il venait à peine de clouer sa dernière destination de voyage, sur une carte du monde. Comme d'habitude, il venait de finir un livre indiquant les voyages d'un chercheur populaire en Inde. Toutes ces destinations, étaient les lieux qu'il aurait aimé découvrir. Il s'y voyait déjà. Les étoiles dans les yeux. Il aimait cette sensation de liberté que chaque livre lui avait procurée, cette liberté qu'il avait ressentir à travers ces derniers. Il savait que pour l'instant, ce n'était qu'un rêve, pourtant secrètement, il rêvait de le réaliser. Il aimait sa famille, mais elle étouffait parfois. Lui rêvait d'indépendance et de quitter cette ville, et ces légendes peut probable. Lui plus terre-à-terre. Il aimait la simplicité. Il n'était pas mauvaise élève, ni le meilleur. Simplement, un gosse peut-être un peu rêveur. Il sait passionner très vite pour le monde extérieur, la beauté que le monde pouvait dévoiler, qu'il immortalisait quand il le souhaitait. Son éducation l'avait forcé à apprendre plusieurs langues et pourtant, il voyait cela d'un très bon œil. Toujours dans le cas, où un jour, il pourrait voyagé. Cinq langues qui trouvaient indispensables. Sa sœur se posa sur son lit, allongé en train de contempler la carte du monde qui s'ouvrait devant ces yeux. Dans la même direction que son aîné. Amusé par sa rêverie, qui à l'époque lui semblait surréaliste. « Sérieusement, tu crois que ton projet va se réaliser ? » Le regard du brun se tournait enfin dans sa direction, comme s'il se rendait enfin compte de sa présence. « Pourquoi, il ne se réaliserait pas ? » C'est vrai, pourquoi, il n'avait pas le droit d'espérer, rien n'était irréalisable. C'était bien ce que leurs parents, leur avaient toujours dit. « Parce que cela semble fou. Tu ne te rends pas que de la folie qui s'empare de toi. » Il prend pourtant position à côté de sa petite sœur, nullement vexer par ces remarques. Il savait que c'était difficile à comprendre. À comprendre, ce qu'il le poussait à agir ainsi. Il ne demandait pas à ce qu'on le comprenne. Il posa une main sur épaule d'un geste tendre. « Rêver ou espérer n'est pas interdit. Que serait la vie sinon ? » Un sourire se dessinait sur son visage, sous un regard protecteur. Ce qui le qualifiait assez bien, face à sa petite sœur. « Tu as sans doute raison... » Un lien fusionnel, les liait depuis qu'elle avait pointé le bout de son nez. Ils étaient totalement différents. Pourtant, ils se comprenaient sans avoir à se justifier. Ce n'était pas l'absurdité de son idée qui gêner la jeune fille. C'était de penser que son frère pouvait partir un jour...
Je suis là. Et je la regarde. Elle est tellement belle. Je peux le voir... Ce moment quand tu sais que ta vie n’est pas une histoire triste. Tu es vivant. Et tu te lèves et vois les lumières sur les bâtiments... Et tout cela t’émerveille. Et tu es en train d’écouter cette chanson dans cette voiture avec les personnes que tu aimes le plus au monde. Et en ce moment, je jure... Nous sommes infinis. ...
Le silence régnait dans cette petite salle exiguë qui avait pour nom salle d'attente. Ce n'était pas celle d'un médecin quelconque toujours débordé de patient. Non là c'était celle du principal, d'une petite école miteuse de quartier. Matthys a toujours l'impression d'étouffait dans ces bâtiments bien trop terne et triste pour lui. L'éducation n'a jamais été son truc, depuis que l'adolescence avait pointé son nez. Il se foutait de tout, bien trop occupé à défiler tout ce qui portait le nom d'autorité ou qui y ressemblait, pour les joies de ces parents. D'ailleurs aujourd'hui n'échappait pas à la règle. Il allait pour la énième fois, avoir une petite leçon sur son comportement, ce qui était assez comique pour des parents qui ne s'entendaient pas particulièrement basé essentiellement sur le mensonge. S'assit sur cette chaise devant une porte où le nom du proviseur, entre nous comme si on ne savait pas comment il s'appelait, le temps s'écoulait doucement. Qu'est-ce qu'il faisait là ? Eh bien, répondre à un prof par une attitude dite « agressif », ne pas avoir le matériel nécessaire et pour en rajouter amuser la galerie n'étaient pas un exemple d'élève premier de la classe. Pourtant, Matthys adorait les voir perdre la face, devant ce comportement, voir le rouge aux joues inondaient leurs visages, perdre toutes crédibilités devant lui. Pour lui c'était une attraction à ne pas loupé autant en faire profiter tout le monde, même s'il y a toujours des conséquences.
Un sourire amusé s'affichait sur son visage à se souvenir. Que risquait-il au fond, sa faire virer, après peut-être que c'est la seule chose qu'il attendait. « Hey beau brun, pourquoi tu rigoles comme un idiot ! » Son attention se détourna un instant sur la voix, il n'avait pas remarqué qu'une autre personne était entré. Etait-il trop pris par ces pensées où avait-elle été si discrète qu'il n'avait rien entendu ? Elle s'était posée sur la chaise à côté de lui, affichant une expression de défie dans son regard. Elle avait l'air tout aussi borné que lui, avec un petit truc en plus qu'il ne serait pas qualifié, dangereuse, rebelle ... « Ça te regarde ? Tu sors d'où ? D'un chapeau, d'une poubelle ... » Son se fit neutre alors qu'à l'intérieur tout était le contraire. Son regard ancrait au sien. « Pas mal, tu as du cran je t'aime bien toi » Cette fille le perturbait, pourquoi il ne le savait pas, mais il ne pouvait pas le nier qu'elle l'attirait, la façon, qu'elle avait de lui répondre, son comportement. Pourtant, il savait intérieurement qu'il devait l'éviter. Son regard se reposa sur ses mains. Un comportement qui normalement devait couper court à toutes conversations. Et pourtant ... « Qu'est-ce qui t'emmène sur la chaise des accusations ? » Il soupira frustré, car décidément elle ne comptait pas le lâché. La conversation n'avait jamais été son truc. L'action lui convenait le mieux. « Insolence à tendance violente ! » Un rire résonna dans la pièce laissant Matthys surpris « pas mal beau brun ... mais tu aurais pu faire mieux. Torture sur un prof tu peux faire mieux ? » Un sourire amusé s'amplifia un peu plus sur le visage de Matthys, son sentiment ne l'avait pas trompé, elle n'avait pas froid aux yeux. La conversation dura quelques minutes encore entre eux, mais c'est quelques minutes, resserra les liens qui s'étaient unie entre eux.
Et ça, c’était sa vie. Maintenant, il est brisé. Plus que brisé, il est seul. Maintenant son seul ami est la rancœur.
Une soirée bondée de monde, s'activait dans le sous-sol miteux d'une grande ville. Dans un quartier à l'angle d'une rue beaucoup trop calme. C'était un rituel ici, un quartier ne connaissait pas les déboires d'une fête. Les quartiers étaient idéales pour ce genre d'occasion, la couverture parfaite, là où on ne peut imaginer que la décadence puisse exister, pourtant c'était bien le cas. Matthys qui a eu l'initiative de cette fête, tout simplement parce qu'elle se passait chez lui. Il est loin d'être la petit garçon sage sur tous les rapports. L'alcool, la drogue traînaient de main en main, pendant que la musique crachait ce rythme en fond sonore. D'ailleurs c'est dans ce genre de soirée, Matthys découvre les plaisirs de la vie, si néfaste à sa santé. Mais qu'importe ... après tout il ne manquait à personne. Et puis ça lui permettait durant un instant de s'amuser, d'être dans un état second, d'oublier ce qui la rendait si vulnérable la plupart du temps.
Matthys était entouré d'un petit groupe « amies », amie était un grand mot, quand on sait qu'ils n'étaient là que pour avoir l'objet de leur attention entre leurs mains, son corps. Et bien sûr Matthys en jouait comme toujours, les aguichants ouvertement. Dansant de plus en plus près d'eux, effleurant au passage ses lèvres des leurs, il était à moitié conscient de ce qu'il faisait. Consciente que ce n'était qu'un jeu pour lui, mais pas assez parce qu'il avait pris juste avant commençait à faire un certain effet. À un tel point, que quelques heures plus tard, Matthys ne tenait pratiquement plus debout, hilare à tout ce qui pouvait se passer autour de lui. La tête embrumait, il marchait péniblement vers sa copine, s'effondrant carrément sur son épaule, la dérangeant en pleine danse avec sa copine. Je crois ... Que... Que je ne suis... Attend, tu vas rire... Pas... En état... Comment ça s'appelle déjà, le truc rond là, qu'on tourne Que tu n'es pas en état de conduire, effectivement ? Sa copine la regardait avec sévérité, mais la tendresse débordait dans son regard, Matthys le savait. AHHHHHHHHH oui, c'est ça. Tu es si parfait, toi ! Je comprends pourquoi tout le monde t'adore ! Oui, c'est ça, allez, on y va, je vais te conduire à la maison. Non pas encore !!! Si, tu as besoin de te coucher Elle régla quelque petite chose, en outre, le chauffeur qui raccompagnerait sa copine. Puis elle l'embrassa langoureusement Matthys, un petit sourire aux lèvres. Tu sais que tu es un emmerdeur?, Il parait... Il se contenta de hausser les épaules, et de s'installer sur le siège de voiture avec l'aide de sa copine.
Ne revivez le passé que s’il vous sert à construire le futur.
Le lever du soleil du soleil pointait son nez vers l'horizon, découvrant une explosion de couleur devant ses yeux. Ces écouteurs mp3 sur ses oreilles, il n'avait pas réussi à dormir, l'insomnie commençait à se cumulé depuis quelques jours. Depuis cet accident qui le travaillait chaque minute. Chute, ne bouge pas ! Tu vas te faire mal. Tu es à l'hôpital Matthys ? L'hôpital ? Matthys ? Il se souvient clairement de ces moments. De leurs regards. Des compassions, de la douleur, qu'ils pouvaient refléter. Ces soir-là il avait tout perdu. Se rendant compte, qu'enfin de compte, s'attachait ne sert à rien dans tous les domaines. la vérité sur leurs relations c'était relevé devant lui. Elle n'était décidément pas faite pour lui. Matthys se frotta le fond à ces pensées, troublés. Son regard se reporta sur l'horizon qui se profila devant lui, ce qui était son avenir maintenant. Repartir de zéro. C'est la seule chose qui lui importe maintenant, bien qu'il aurait aimé quitté la ville, par la même occasion.