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Shopping is cheaper than therapy. = Loan


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MessageSujet: Shopping is cheaper than therapy. = Loan   Shopping is cheaper than therapy.    = Loan EmptyVen 23 Oct 2015 - 0:15
Shopping is cheaper than therapy.
Loan & Gaëlle



Je ne sais toujours pas quelle mouche a bien pu me piquer pour que j’accepte une telle chose. Franchement. Est-ce que quitter Londres, comme ça, allait vraiment m’aider à retrouver tous mes souvenirs passés ? C’était une pure folie. Une vague d’inquiétude ne cessait de vouloir me couler, j’avais peur. Mais, je n’osais pas le lui dire. Et puis, il était impossible de faire marche arrière. Au lieu d’être sereine dans cette épreuve qu’était ce déménagement dans cette nouvelle ville, loin de tous les repères que j’avais retrouvé, l’angoisse ne cessait de me faire perdre le peu d’assurance que j’avais retrouvé au fond de moi. J’avais plutôt l’impression de partir pour une nouvelle vie plutôt que d’agir pour mon bien. Et pourtant, selon Christopher, c’était la meilleure chose à faire. Comme toujours, je me pliais à ce qu’il me disait restant persuadée qu’il agissait de la sorte pour m’aider. Avant de partir, je me suis arrêtée sur le seuil de cette porte pour me tourner une dernière fois vers cette pièce où s’entassaient les cartons qui n’avaient pas encore voyagé et qui allaient nous rejoindre par la suite. Me prenant par la main, cet homme qui allait finir par devenir mon époux me ramena en douceur dans la réalité, me murmurant quelques mots au creux de mon oreille qui me firent sourire. Le grand départ approchait, si bien que je commençais à douter de tout. Cette impression qui ne cessait de m’harceler depuis quelques jours ne semblait pas fléchir malgré tout. Au contraire, elle semblait s’intensifier à mesure que cet instant s’était approché. J’avais peur de décevoir mes proches qui comptaient énormément sur les précieux conseils de Christopher, sans oublier cette appréhension de ne pas être à la hauteur face à cette quête qui m’était tombée dessus à mon réveil et qui avait sans doute surestimé ma personne. Ah, si seulement je me méfiais de lui. Ma main libre s’était alors enfin décidé à refermer cette porte, laissant derrière elle tous mes souvenirs de ces longs mois passés.

Pour trouver le courage nécessaire à emboîter le pas de mon fiancé, je me remémorais tout ce que m’avaient dit Sarah et James au sujet de cette ville qui allait bientôt être la nôtre. Ils m’avaient assuré que j’y serai heureuse. Cette main qui recouvrait alors la mienne, se resserra doucement davantage comme pour m’intimer cet ordre de partir. Il me souriait, me dévorant amoureusement du regard. Sans doute cherchait-il à me rassurer. Et pourtant, son comportement avait été bien étrange ces derniers temps. Il n’avait pas vraiment porté de grands intérêts à cette idée qu’avaient eue Sarah et James de nous envoyer vivre dans cette ville qui nous était jusqu’alors inconnue. Et pourtant, ce n’étaient que quelques heures après notre discussion qu’il s’était mis en tête de nous trouver un logement ainsi qu’une voiture de location dans un premier temps, avant que l’on puisse songer à en racheter une sur place. Il ne voulait pas en acheter une depuis Internet, prétextant le fait qu’il préférait largement être sur place pour juger de la bonne affaire qu’il avait en tête. Notre vie n’était pas si difficile que cela niveau finance. Son supérieur avait rapidement pu lui trouver une place dans notre future ville, regrettant même le départ de son collaborateur. J’étais fière de lui. Et pour ma part, mon salaire de kiné ne faisait pas si tâche à côté du sien, même s’il y avait quand même une différence notable. Il y a quelques jours, je m’étais présentée par téléphone à mon éventuel futur collaborateur professionnel qui m’avait donné rendez-vous l’après-midi même de notre arrivée. En espérant qu’il n’y ait aucun retard.. L’après-midi était déjà bien entamée lorsque le taxi s’arrêta près de nous. Je me glissais habilement dans cette voiture, sans oublier mes effets personnels qui n’allaient pas me quitter durant le vol. Mon regard se posa sur cette bague à ma main, qui relevait d’une certaine importance puis sur cette bâtisse que je quittais. Ce que je n’étais pas prête à faire pour espérer me retrouver …

Après une bonne heure de route, nous étions enfin arrivés à l’aéroport. J’attendais patiemment le retour de Christopher parti s’occuper des petits préparatifs nécessaires avant le décollage. Je sentais mon cœur tambouriner inlassablement face à cet appel de l’inconnu. Moi qui étais bien casanière, changé du tout au tout allait être une sacrée épreuve. J’avais pris avec moi un peu de lecture, même si mon portable laissé dans ma poche attira mon attention. C’était Sarah. « Bon vol ma belle, ne nous oublie pas. Appelle-moi lorsque tu seras arrivée. ». Ce message colla un sourire si sincère sur mon visage que toute cette angoisse sembla se dissiper aussi vite qu’elle était apparue. Si je n’étais pas aussi fatiguée, j’aurais pu dire que je rayonnais. Ah, la fatigue .. Une sorte de douleur qui ne me quittait pas depuis mon réveil. Quelque chose de tout à fait normal d’après Christopher vu le traitement qu’il me donnait et toutes les tentatives de plus en plus fructueuses de ma tête à retrouver les pièces envolées. Notre vol était enfin annoncé et mon cher fiancé revenait vers moi, tout sourire. Je me relevais, prenant avec moi mes quelques effets qui allaient me suivre.

J’étais ravie d’être du côté du hublot pour pouvoir laisser mes pensées et mes rêves s’envoler de leurs côtés. Chris n’a pas résisté bien longtemps à l’appel de Morphée alors que pour ma part, il m’était impossible de fermer l’œil aussi vite. Mon cerveau était en ébullition et en pleine dispute avec mon cœur qui se réveillait, depuis quelques jours de son hibernation forcée, à tel point que j’en avais mal à la tête. Cela m’arrivait tellement souvent depuis mon réveil que je m’y suis habituée. Je serrai les dents, allant même par moment à me mordiller la lèvre pour concentrer mon attention sur un autre point de mon corps alors qu’une hôtesse venait me proposer à manger ou à boire. Une chose que je pris soin de refuser avec le sourire et bien poliment. Reportant mon regard sur le hublot, je sentais mes paupières devenir de plus en plus lourdes..

Quelques heures plus tard, nous étions enfin dans notre nouveau « chez nous ». Une belle petite maison bien agréable et lumineuse qui correspondait parfaitement à nos attentes. De nombreux cartons étaient déjà posés dans plusieurs pièces et je soupirais d’avance à l’idée de devoir tout déballer. Alors que je m’occupais d’un gros carton de vaisselle dans la cuisine tout en ayant Sarah au téléphone, Christopher passa derrière moi tout en m’enlaçant maladroitement dans ses bras, ses mains me présentant ces cachets à prendre. J’en avais un peu marre de tout ça, surtout qu’ils ne semblaient pas vraiment efficaces, mais je les prenais sans vraiment hésiter. De toute façon, je n’avais pas le choix. Il avait un rendez-vous et me souhaita bonne chance pour charmer mon éventuel futur collaborateur avant de partir. J’avais encore du temps devant moi, de nombreuses heures même. Une chance d’ailleurs. Mon carton de vêtements était introuvable et je ne pouvais décemment pas me pointer à cette première rencontre habillée de la sorte ! Rassemblant veste, sac, téléphone et clés, je décidais ainsi de partir à l’aventure dans cette nouvelle ville, à la recherche d’une tenue plus appropriée.

Décidant d’entrer dans la première boutique dont la vitrine me parlait, je glissais un rapide « Bonjour », discret comme j’en ai le secret, à l’adresse des présents avant de fondre dans les rangées. N’étant pas une grande adepte du shopping, j’espérais bien trouver rapidement ce qu’il me fallait..



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MessageSujet: Re: Shopping is cheaper than therapy. = Loan   Shopping is cheaper than therapy.    = Loan EmptyDim 25 Oct 2015 - 2:34

Shopping is cheaper than therapy.
Gaëlle Gates & Loan K. Devitto

Ce village, son cerisier… Je commence réellement à en avoir ma claque. Pourquoi a-t-il fallu que je naisse dans ce coin perdu ? Sérieusement ? Pourquoi je ne suis pas née en Italie, pays qui est censé être le mien ? Pourquoi mes parents sont venus se perdre il y a des années dans ce trou ? Trop de questions, aucunes réponses. J’ai eu l’occasion de partir, je l’admets. J’ai pu, pendant un court instant, entrevoir le bonheur de vivre ma vie ailleurs, dans un endroit que j’ai moi-même choisi. Mais ça, c’était avant. Avant que ma sœur cadette ne s’engueule définitivement avec nos parents et ne vienne chez moi. Avant que mon cher petit frère ne se mette à faire connerie sur connerie à la fac, au lieu de penser à ses études, à son avenir personnel. Avant que je ne doive gérer tout ce petit monde parce que l’un comme l’autre, ils sont incapables de se prendre en main et d’organiser leur vie comme il faut. Pour eux, elle semble n’être que débauche, fête, parfois délit… Et il y a déjà longtemps que j’ai cessé de compter sur nos parents pour s’occuper d’eux correctement. Du coup, j’ai pas vraiment le choix et je me retrouve à faire la nounou. Pas que ça me déplaise mais je me dis, qu’à leurs âges, ils pourraient se rendre compte qu’ils foutent leur vie en l’air. Enfin, tout ça pour dire que, tant qu’ils seront là sans pouvoir se débrouiller par leurs propres moyens, ce n’est même pas la peine que j’envisage ne serait-ce qu’un court et temporaire voyage. Je suis coincée ici par ces deux garnements. Mais bon, je suppose que c’est aussi parce que je le veux bien. Au moins un tout petit peu. Logique.


Je lève la tête alors que la porte de la boutique s’ouvre au même moment, me permettant, par la même occasion, de sortir de mes pensées et de réfléchir à autre chose que mes envies d’escapade. Ce qui ne peut sûrement pas me faire de mal, au contraire. « Bonjour. », je réponds sur le même ton qu’elle, avant de me rendre compte qu’elle n’a pas l’air d’être du genre à apprécier le fait de faire du shopping. Haussant les épaules, je sors de derrière mon bureau pour aller la rejoindre dans les rayons. Si je peux l’aider à mettre plus rapidement fin à son calvaire, pourquoi pas ? Au-delà du fait de m’occuper, ça rend également service à quelqu’un. Par mesure de sécurité, j’attends d’être suffisamment proche d’elle avant de lui signaler ma présence. « Je peux vous aider ? » Et hop, je lui sers un sourire amical mais aussi neutre. Histoire de la mettre en confiance et de ne pas paraître trop coincée ou déprimée ou je ne sais quoi d’autre. Que ça fasse bien, que je lui donne envie de revenir dans le coin aussi ; on ne sait jamais. Sans m’en apercevoir, je l’observe de haut en bas, peut-être d’une manière gênante et lorsque je m’arrête après m’être rendue compte de ma maladresse, j’affiche un nouveau sourire « vendeur », quitte à avoir l’air ridicule –ce qui est très certainement le cas…– et je finis par comprendre qu’il y a de fortes chances pour qu’elle soit toute nouvelle dans ce village. Et même si j’ai encore du mal à saisir pourquoi et comment certains font pour avoir envie de venir se perdre dans cet endroit, je suis tout de même contente d’avoir l’occasion de rencontrer des nouvelles têtes. C’est assez paradoxal oui, je l’avoue. « Vous êtes nouvelle par ici, n’est-ce pas ? » Question rhétorique. La réponse, je la connais. C’est bien pour ça que je me permets d’enchaîner sur la suite. « Bienvenue à Blossom Hills… » Un endroit perdu dans lequel vous risquez de bientôt mourir d’ennui ou éventuellement, de rencontrer quelques soucis parce qu’ici, aucun secret ne sera caché bien longtemps. C’est la vérité et je suis bien tentée de le lui dire. Mais je me retiens parce que commencer d’office à vivre là avec cette idée en tête, ce n’est pas ce qu’il y a de mieux à faire. Elle aura rapidement l’occasion de le découvrir par elle-même. En attendant, je reste plantée là, devant elle, à attendre patiemment qu’elle me renseigne sur ce qu’elle cherche précisément. Je suis là pour ça. Trouver la tenue pour répondre aux besoins des gens, c’est mon métier.

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MessageSujet: Re: Shopping is cheaper than therapy. = Loan   Shopping is cheaper than therapy.    = Loan EmptyLun 26 Oct 2015 - 13:04
Shopping is cheaper than therapy.
Loan & Gaëlle



Nouvelle ville pour une nouvelle vie. Voilà ce à quoi je me forçais à penser pour aller au-delà de cette idée même de mal du pays. Ce départ, c’était comme une fracture avec mon passé fantomesque si je peux dire ainsi. Une pure folie à bien y réfléchir, et pourtant.. Me voilà dans cette ville inconnue, à quelques heures seulement de ma rencontre avec mon hypothétique futur associé. Et ouais, même si j’avais les fonds nécessaires à ouvrir mon propre cabinet de kiné, je ne voulais pas me lancer dans cette aventure sans avoir tâté la clientèle du bout des doigts. Et surtout, je ne tenais pas à m’engager aussi vite, après tout, malgré mes quelques années d’expérience.. J’avais encore de quoi me perfectionner professionnellement parlant. La tonne de paperasse en moins. Voilà encore un avantage à ne pas me mettre à mon compte. Il faut dire que je n’ai jamais été des plus douée niveau compta et tous ces détails qui pouvaient bien vite me mettre dans le rouge. Non. Trouver un associé, compétent et avec qui le courant passe bien était mon principal objectif. J’avais déjà lorgné les offres de journées de formation à diverses techniques qui se faisaient dans les environs, toujours avec cette idée de perfection dans mon travail. Et ouais, j’ai toujours été comme ça. Il fallait que les choses tournent bien sans aucun grain de sable capable d’enrailler la machine. Toutes ces personnes en dépression à cause de leur boulot me faisaient de la peine.. Si cette rage qui m’animait au sujet de mon père n’était pas aussi importante que le nombre de coups qu’il m’avait refilé par le passé, peut-être que je l’aurai remercié pour cette seule chose qu’il avait pu faire de bien pour moi.. Me pousser à réussir. C’était toujours très agréable lorsqu’un patient sortait de sa séance soulagé de ses maux (et avec une tonne d’exercices à faire à la maison, bien entendu !). Bon, d’accord.. Il y avait aussi des moments un peu moins agréables, mais.. Ca fait partie du métier. Et pour rien au monde je n’en changerai, même si, parfois, j’ai moi-même besoin d’une séance à force. C’était donc dans cette idée de faire bonne impression, sans pour autant en faire des tonnes que j’étais entrée dans cette boutique. Un petit chemisier, classe, mais simple avait attiré mon attention dans la vitrine. J’espérais vraiment ne pas avoir à faire tous les magasins de la ville pour trouver ce Graal tant convoité. Ce délire fou que pouvait avoir certaines autres à passer des heures et des heures à essayer autant de tenues qu’elles n’achèteraient finalement pas, et bien.. Je ne le comprenais tout simplement pas.

Face à des personnes qui m’étaient inconnues, j’avais bien du mal à m’imposer. Timidité ou certaine faiblesse d’esprit, allez savoir. Ah, douce ironie quand tu nous tiens.. Je me concentrais sur ma mission du moment, me mettant presque des œillères devant mon regard, même si ce « Bonjour » me fit doucement relever la tête. J’adressais alors un léger sourire à cette femme qui se tenait maintenant près de moi, laissant son bureau de côté pour voler à ma rescousse. « Je peux vous aider ? » Oh que oui.. Mon petit sourire toujours présent sur le visage, je laissais mon regard se perdre un instant parmi toutes ces tenues présentes. Je pourrai en avoir facilement pour plusieurs heures si je devais prendre le temps de tout regarder. Même si passé toute une journée dans les magasins n’était pas vraiment ma tasse de thé, les vêtements que je choisissais et portais n’étaient tout de même pas pris à la volée. Disons que j’étais plutôt efficace dans ma façon de faire les magasins, ayant toujours une idée en tête de ce que je cherchais. Au moins, ça allait vite. Je ne me perdais pas à travers les rayons, mais j’allais directement à l’essentiel. Sauf que, cette fois-ci, je n’avais vraiment aucune idée de ce avec quoi j’allais repartir. Donc oui, toute aide était bonne à prendre. Haussant légèrement mes épaules, les lèvres toujours tirées en un sourire, je lui avouais alors « Oh oui, sans refus ». Mais comment expliquer ce que je désirais, ça s’était un autre problème. Tous ces termes d’accro au shopping me dépassaient. Je sentais alors son regard me déchiffrer des pieds à la tête. Sans doute cherchait-elle à en savoir plus sur ma personne ? Aucune idée.. Oui je sais, j’ai toujours été plutôt petite, je n’ai jamais eu une taille de guêpe et ma silhouette ne ressemblait pas non plus à une planche à pain dépourvue de la moindre petite forme. Bien trop gourmande pour cela et ça, ce n’était pas un secret. Bref, les podiums n’avaient jamais été pour moi. Et quand bien même, ils ne m’intéressaient pas. Toujours était-il que je ne prêtais pas plus attention que ça à ce regard inquisiteur. Après tout, si cela pouvait l’aider à me trouver une tenue plus que correcte pour mon rendez-vous, c’était tant mieux. Je laissais mon regard s’attarder une fois de plus sur ce qui m’entourait au plus près, essayant de mettre une image sur ce que je recherchais ardemment.

Il n’y avait aucun doute. Toute femme à l’envi de faire flamber sa carte bleue risquait de trouver son bonheur dans cette boutique. J’aurais presque pu en soupirer de soulagement tant la simple idée de devoir cavaler dans un autre magasin ne m’enchantait pas des masses. Mon regard prenait encore la température des lieux, s’attardant par-ci par-là sur diverses pièces. Si seulement j’avais cette folie de vouloir dévaliser le moindre magasin se trouvant sur mon chemin.. J’aurais certainement eu plus de cartons de fringues à ramener jusqu’ici, m’évitant ainsi cette galère. Par chance, je n’étais pas une anxieuse du milieu professionnel, si bien que je ne stressais même pas de cette rencontre imminente. Sans vouloir me jeter des fleurs, je savais ce que je valais, et le fait que de nombreux patients réguliers m’avaient offert de petits présents en apprenant mon départ de Londres me confortait dans cette prise de position plutôt sûre de moi. Mais forcément, j’y songeais.. « Vous êtes nouvelle par ici, n’est-ce pas ? » Et une Gaëlle de retour dans ce magasin, sortie de ses pensées. Cette ville me changeait pas mal de Londres. Il est vrai qu’elle était bien plus petite. A force, tout le monde devait se connaître et une nouvelle tête ne devait pas vraiment passer inaperçue. Peut-être même avait-elle fait attention à mon petit accent, certainement bien différent de celui des locaux.. « Bienvenue à Blossom Hills… » Je troquais mon petit sourire habituel contre un autre, un peu plus prononcé face à l’hospitalité de cette jeune femme. « Et oui, toute nouvelle. Je suis arrivée ce matin. Et j’ai justement besoin de vous pour trouver une tenue simple, mais tout de même habillée. » Quelque chose que je pourrai ainsi, facilement remettre en dehors d’un autre rendez-vous. Je ne voulais pas attirer le regard de mon futur associé, mais tout en restant dans cette idée de rencontre professionnelle. Finalement, je n’avais pas de réelle idée précise quant à cette recherche. J’allais pouvoir me tenir aux suggestions de cette femme qui avait sous la main de belles pièces dans cette boutique, je devais le reconnaître. Mon portable vibra dans ma poche, mais je n’y prêtais aucune attention, bien trop curieuse de pouvoir trouver ce pourquoi j’étais venue en ces lieux. Après que mon regard ait à nouveau balayé les environs, il s’est reposé une fois de plus sur cette femme. « En tout cas, merci. » Glissais-je entre deux regards. Un remerciement pour ce bienvenu, mais aussi pour son aide précieuse, bien entendu.



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MessageSujet: Re: Shopping is cheaper than therapy. = Loan   Shopping is cheaper than therapy.    = Loan EmptyJeu 29 Oct 2015 - 1:36

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Gaëlle Gates & Loan K. Devitto

C’est drôle comme certaines personnes peuvent parfois vous faire une drôle impression. Comme cette fille, par exemple. Elle vient d’arriver et, de mon point de vue, elle semble un peu perdue voire un peu mal à l’aise mais je ne sais pas, je ne peux pas m’empêcher de la trouver presque attendrissante, touchante même. Peut-être est-ce dû à son attitude actuelle, je n’en ai aucune idée. En tout cas, son petit sourire n’était pas désagréable, bien au contraire. C’est aussi ça que j’apprécie avec ceux qui viennent d’arriver dans le village. Généralement, ils sont plus innocents et bien plus sincères que les gens qui vivent là depuis plusieurs années. Donc finalement, ce n’est pas nécessairement un mal que cet endroit se renouvelle de temps en temps, en matière de population, notamment. Un jour, moi aussi je partirai. Je laisserai ma place à un autre nouvel arrivant, quelqu’un qui voudra gérer ma boutique ou même en faire ce qu’il veut, peu m’importe. Puisqu’à ce moment-là, j’aurai sûrement déjà accompli et réaliser mes envies de liberté, de voyages. Oui, j’ai bien conscience qu’il y a de fortes chances pour que ça ne soit qu’un rêve… Mais ils nous aident bien à vivre, n’est-ce pas ? Alors moi, je pense qu’il vaut mieux y croire et espérer plutôt que de se lamenter sur son propre sort. C’est ma philosophie de vie et jusqu’à maintenant, je pense qu’elle m’a plutôt bien réussi. En y regardant d’un peu plus près, je me dis que ma situation pourrait être bien pire. Je pourrais… Oui non en fait. Je ne préfère même pas imaginer ce qu’elle pourrait simplement donner si de nouveaux éléments peu enviables devaient s’incruster. Je vais plutôt me contenter de faire avec ce que j’ai déjà.


En revanche, la demoiselle ne prit pas plus de temps avant de me sortir de mes pensées. Rien de mal. C’est à moi de faire l’effort de ne pas penser à autre chose qu’au boulot quand je suis de service. En tout cas, elle n’a fait que confirmer ce que je sais déjà. Au-delà de sa tête que je n’ai jamais vu avant cette journée, son accent ne passe pas totalement inaperçu pour quelqu’un qui sait écouter. Un accent britannique, d’après moi. La demoiselle serait donc originaire de l’Angleterre. Un pays sûrement très joli et agréable où elle aurait  très certainement mieux fait de rester plutôt que de venir se perdre ici. Mais qui suis-je pour juger les choix des autres, n’est-ce pas ? Au fond, elle fait bien ce qu’elle veut, ça ne me regarde pas. Qui sait ? Elle a peut-être des raisons bien spécifiques qui l’ont poussé à déménager. Cela dit, je ne risque pas de me permettre de le lui demander. Je ne suis pas venue lui parler pour ça, logiquement. Je me remémore donc ce qu’elle a dit un peu avant, histoire d’être capable de répondre correctement à sa demande. C’est la moindre des choses. « J’espère que vous trouverez votre bonheur dans notre village. Dans tous les domaines, j’imagine que ce serait l’idéal. » Comprenez par-là, au niveau des amis, du métier, de la santé et, pourquoi pas, de l’amour ? Nous ne sommes pas à l’abri d’une éventuelle surprise, vous savez. « Passons… Une tenue simple et habillée, c’est bien ce que vous m’avez dit ?... Je reviens, je vais voir si j’ai ce qu’il vous faut et… Sans vouloir me vanter, je pense que c'est le cas. » Je lui sers un simplement hochement de la tête couplé à un sourire lorsqu’elle me remercie puis, je ne tarde pas à disparaître dans les rayons à la recherche de sa perle rare. Tenue simple mais habillée… Voyons voir ce qui pourrait coller à sa demande. Sans aucune hésitation, je me dirige vers un haut en tissu, ample et de couleur beige, qui peut descendre jusqu’en-dessous des fesses. Dans un même élan de certitude et d’assurance, je saisis, au passage, un jean un peu plus moulant, de couleur noire. Ça peut certainement répondre à ce qu’elle veut et dans le pire des cas, ça ne me dérangera pas de refaire un tour du magasin. En attendant, je retourne dans sa direction, sourire aux lèvres, et une fois à nouveau devant elle, je lui tends mes trouvailles. « Ceci vous conviendrait-il ? N’hésitez pas à me le dire si quelque chose vous dérange dans ce que je vous propose. J’irai refaire un tour. Ça ne me dérange pas. Je suis là pour ça, après tout, c’est mon métier. »

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MessageSujet: Re: Shopping is cheaper than therapy. = Loan   Shopping is cheaper than therapy.    = Loan EmptyVen 30 Oct 2015 - 14:33
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Loan & Gaëlle



Non, mais sincèrement. Si ce n’était pas une pouasse sans nom.. Pourquoi est-ce que je n’avais pas trouvé ces premiers fichus cartons de vêtements qui avaient été censés rejoindre cette ville une bonne semaine avant notre arrivée pour, justement, éviter d’avoir à courir dans tous les sens pour trouver de quoi se vêtir ? Pourquoi, à chaque fois que je prévoyais des choses à l’avance elles ne se passaient jamais comme prévues ? Si une chose était sûre, c’est qu’une certaine société allait recevoir un coup de téléphone cinglant sous peu. Bon, seulement quand ma journée toucherait à sa fin, j’avais encore de quoi m’occuper avant d’y songer. Mais, je ne vais pas les louper. Bon sang, ils nous avaient chiffrés un bon montant de folie pour ce service alors quoi, il me fallait fermer les yeux alors qu’ils n’avaient même pas su honorer les termes du contrat pourtant écrits noir sur blanc ? Respire Gaëlle, détends toi.. Dommage que je n’ai jamais été une accro au shopping. Là, ça aurait tout simplement été l’Occasion parfaite pour trouver une excuse auprès de mon cher fiancé pour refaire ma garde robe dans sa totalité. Comme je regrettais mon petit chemisier rouge qui était juste.. parfait pour ce genre de rendez-vous qui m’attendait. Comble de malchance, je devais encore attendre un peu pour que mon transfert banquier puisse se faire. Ma carte bancaire répondait aux abonnés absents pour encore quelques jours. Ce que j’avais horreur d’être dépendante des autres pour ces questions d’argent. Mais là, je n’avais pas le choix. Une autre carte bancaire allait chauffer doucement, raisonnablement. Tant pis, il comprendra et au pire, il n’était pas à quelques centaines prêt sur son compte, même s’il me cachait bien des choses.. Ainsi, j’étais certaine qu’il avait une autre attache bancaire dont il me taisait l’existence. Pourquoi ? Aucune idée.. Ah, ma petite Gaëlle, si seulement tu savais ce qu’il te préparait en douce, tu ne ferais sans doute pas la maligne à lui piquer sa carte comme ça. Oh non..

Par chance, j’attendais cet entretien de pied ferme, pourtant consciente de l’enjeu dont il faisait l’objet. Et oui, si cela ne collait pas avec cet homme, il fallait que je trouve un plan B. Ouvrir un autre cabinet n’était de loin pas dans mes priorités du moment, rien que pour l’aspect financier.  Certes, on ne mangeait pas des pâtes toute la semaine, on avait cette chance d’avoir de quoi faire. Mais de là à investir dans du matériel si cher sans savoir si la clientèle allait suivre. Du pur suicide. Je n’étais pas stressée, non. Juste un peu.. Inquiète d’être déçue par cet homme et son cabinet. Si ses chiffres et la demande ne collaient pas au point de prendre un associé, tout allait très vite être plus compliqué pour moi dans cette petite ville contrairement à l’immensité que représentait Londres. Mais, je n’étais pas comme ces femmes misant sur leur physique pour avoir les faveurs d’un éventuel supérieur ou associé. Non, j’y allais « à la Gaëlle ». A prendre ou à laisser, sans autre possibilité. Bon, d’accord, j’allais faire un effort dans ma présentation pour ne pas passer pour quelqu’un de négligé ou venant tout juste de se prendre des heures de trajet sur le visage. Alors dans cette boutique qui avait attiré mon attention, je revenais à moi en entendant cette femme poursuivre toujours avec ce ton hospitalier.  « J’espère que vous trouverez votre bonheur dans notre village. Dans tous les domaines, j’imagine que ce serait l’idéal. » Dans tous les domaines. Hum, c’est justement pour raccrocher au moins au milieu professionnel que j’étais à cet endroit. Elle ne pensait pas si bien dire du coup. Comme dit, ce rendez-vous, c’était un peu comme un pari à quitte ou double. Je n’avais pas le droit à l’erreur tellement je misais sur cette possible association. Un fait qui, en plus de me garantir des locaux et un peu de matériel à disposition -bien que j’avais ramené certains appareils achetés de ma poche à Londres-, me permettait de débuter dans cette ville avec un petit portefeuille de patients que j’allais devoir charmer de mes mains habiles pour ne pas les voir demander à préférer être pris en charge par leur kiné d’alors. Bref, le plus dur restait à venir si cette affaire était signée. Le rachat d’une part du cabinet nécessaire pour être associée était possible dès le rendez-vous passé, les fonds m’étant déjà débloqués. Il n’y avait plus qu’à. Je lui adressais alors un sourire des plus sincères tant j’aspirais à trouver le bonheur par ici. N’étant pas des plus bavardes lorsque j’avais encore cette carapace de timidité sur moi, je ne trouvais rien d’autre à répondre qu’un nouveau « Merci. » J’haussais brièvement mes épaules, songeant à ce bonheur que je ne faisais que tâtonner jusqu’à présent. Bon, ce n’était pas le moment de penser à cette obscurité étouffante qui planait au-dessus de moi. « Passons… Une tenue simple et habillée, c’est bien ce que vous m’avez dit ? » Je fis un petit signe de tête pour approuver ses dires, toujours accompagné de ce sourire qui m’était habituel, si fin, sur les lèvres. « Je reviens, je vais voir si j’ai ce qu’il vous faut et… Sans vouloir me vanter, je pense que c'est le cas. » Je détournais alors le regard, mon sourire s’étant grandement accentué face aux dires de cette femme. Je n’avais aucun regret de lui avoir confié cette tâche tant elle semblait ravie de me rendre ce service. Elle devait grandement apprécier son travail, sans aucun doute. « J’ai bien hâte de voir ce que vous allez me proposer. » Glissais-je sur un ton bien enjoué tellement elle semblait être une sorte de sauveuse du shopping. Je ne restais cependant pas les bras croisés comme une idiote au milieu d’une rangée, continuant mes maigres recherches de mon côté. Mon regard s’était posé sur un chemisier semblable à celui qui me faisait défaut pour le coup, mais qui lui était d’un beau bleu bien profond. Quelques petites touches de dentelle sur les manches.. C’était tout moi, ça. Bon, sans doute pas pour ce rendez-vous avec mon futur associé, mais.. Il me faisait de l’œil. Je ne vis pas cette femme revenir vers moi avec cette tenue, mon regard rivé sur ce haut-là. « Ceci vous conviendrait-il ? N’hésitez pas à me le dire si quelque chose vous dérange dans ce que je vous propose. J’irai refaire un tour. Ça ne me dérange pas. Je suis là pour ça, après tout, c’est mon métier. » Son sourire était contagieux, si bien qu’il marqua le mien de la même empreinte. Comme quoi, trouver une tenue n’était pas forcément une corvée. Mon attention se riva sur ce qu’elle me présentait alors. Simple, mais pas mal. Je ne mettais que rarement du beige, pensant que cette couleur ne pouvait pas m’aller. Mais, je devais bien avouer que ce haut-là était plutôt plaisant. En plus, elle avait vraiment l’œil. Les tailles étaient les miennes. Je lui fis un nouveau sourire, rassurée d’avoir ouvert la bonne porte. « J’aimerais bien essayer ce que vous avez trouvé. » Glissais-je à nouveau timidement.




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