(There's something going on between us and you know it) Brody & Chloé

There's something going on between us and you know it

♪  Brody & Chloé ♪

Chloé avait du mal à réfléchir sous ses baisers, enveloppée dans une bulle d'extase et de plaisir, elle s'agrippait au  jeune homme tentant tant bien que mal de garder les pieds sur Terre. C'était mal. Elle condamnait l'infidélité. La belle imaginait déjà avec peine l'horrible douleur d'être trahi par quelqu'un qu'on aimait. Quelqu'un sur qui on avait reposé tout ses espoirs. La demoiselle voyait le bonheur de ses parents, ils s'aimaient d'un amour si pur, visible au premier coup d’œil. C'était comme des aimants, si l'un bougeait, l'autre aussi et toujours en fonction de l'autre. Elle enviait leur relation. Elle pensait l'avoir trouvé en la personne de Maximilien. C'était sa première relation sérieuse. La première qui durait, elle n'avait pas hésité une seule seconde quand il lui avait demandé sa main. La bague à son doigt pesait bien lourd à son doigt. La main qui caressait les épaules de son beau-frère. Elle devait sacrément être accro à ce dernier pour passer outre ses sentiments et se donner corps et âme à Brody. Chacun de ses baisers l'incitait à aller plus loin, à lui rendre chacune de ses caresses. Glissant sa main sur ses lèvres, elle dessina du bout des doigts la largeur de son sourire. « J'en sais rien...je contrôle rien avec toi. » elle hocha la tête, comprenant mieux que personne ses paroles. C'était exactement ce qu'elle ressentait : le lâcher prise. Le vertige, la sensation de tomber dans le vide. Tomber mais sans crainte, parce qu'on savait que l'autre allait nous rattraper. Elle éprouvait envers Brody une sorte de confiance. Une confiance étrange, une confiance aveugle. Esquissant à son tour un sourire, la belle ressentait une paix intérieure. C'était comme si elle était soulagé d'avoir enfin répondu à ce que son cœur lui dictait. Son corps contre le sien lui était à la fois étranger et familier. Chloé était à la fois frémissante à cause de la nouveauté mais à l'aise parce qu'elle se sentait à sa place. C'était franchement agréable de se laisser aller contre son amant.
La paix ne dura qu'un instant, prit dans une frénésie, elle laissa le brun la porter et la déposer sur la machine à laver. Chloé réceptionna le garçon entre ses cuisses sans cesser de remuer les lèvres.. La respiration de la belle s'accéléra en sentant la protubérance du garçon et ses mains partout sur elle. Brody se recula un instant et elle en ressentit instinctivement le manque. Les lèvres gonflées par ses baisers, elle soutena le regard du jeune homme tandis qu'il glissait une main contre la boucle de son maillot de bain. Allait-il lui retirer ? Resserrant l'emprise de ses cuisses autour de la taille du garçon, elle releva la tête pendant que son autre main se faufilait dans ses cheveux. « J'ai envie de toi.. » elle le sentait. Émotionnellement et physiquement. L'attache céda sous ses doigts, et elle se trouva rapidement seins nus. Lâchant le bout de tissu à ses pieds, ces derniers, tendus vers le brun, reflétaient son état d'excitation. Brody vient parsemer son cou de baisers et elle rejeta la tête en arrière pour lui faciliter la tâche. Elle sursauta en sentant les vibrations contre ses fesses. La machine venait de se lancer Esquissant un sourire amusé mais timide, elle attrapa entre ses doigts l'élastique du caleçon du jeune homme.  « Ce soir, je suis à toi.. » mais qu'adviendrait-il demain ? Elle ne voulait pas y penser maintenant. Chloé ne disait pas cette phrase au hasard, elle ne savait pas dans quoi elle se lançait en s'offrant à son beau-frère. Si c'était une occasion singulière ou qu'ils ou elle se retrouvent insatiables de leur futur ébat et renouvelleraient l'expérience. Elle ne savait pas ce qu'elle ferrait au petit matin quand elle retournait auprès de Maximilien. Était-elle encore capable  de jouer à la parfaite épouse ? L'amour, ça n'était pas un jeu. Elle n'était plus sûre de pouvoir être elle-même avec son fiancé. Parce qu'elle était elle-même là. Elle aussi avait follement envie de Brody. Chloé ne croyait pas qu'on pouvait aimer plusieurs personnes à la fois, si elle était à la place de Maximilien , elle n'aimerait certainement pas partager son amoureux avec qui que soit. Le problème était qu'elle ne voulait pas non plus que Brody se trouve quelqu'un d'autres. Même inconsciemment, elle voulait poser sa marque sur lui. Elle voulait que ce moment d'égarement n'en soit pas un.  Qu'après avoir assouvi leur lubie, il se retrouve dans le même état. Encore assoiffer de l'autre. Que jamais la passion ne s'éteigne. Elle voulait que ce qu'ils faisaient là ait un sens. Sinon à quoi bon perdre tout ce qu'elle avait construit ?  Mais rien n'était certain, alors elle laissait l'occasion au brun de la repousser avec cette phrase.

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Son corps contre le sien, il est incapable de réfléchir une seule seconde à ce qui est bien et ce qui ne l'est plus. Il ne peut pas tout simplement. Il n'arrivera pas à faire marche arrière, elle n'aurait simplement jamais du l'embrasser ce soir là, en boite et il aurait été capable de se tenir à distance, il aurait peut être pas ressenti la même chose en plus. Quoi que, il a l'intime conviction que leurs corps sont fait l'un pour l'autre, comme si elle était la bonne, la seule et l'unique capable de le combler. Elle répond à tout ses baisers, à toutes ses avances, elle se laisse faire et Brody comprend alors qu'elle ressent exactement la même chose que lui, elle est juste prise entre deux feux. Puisqu'elle l'aime aussi max, ça se voit, ça se sent. "Ce soir, je suis à toi.." Ce soir hein ? Et seulement ce soir ? Elle ne pourra jamais être sienne, pas comme il le voudrait en tout cas et cette idée le fige sur place. Il la regarde, belle comme jamais, ces cheveux mouillés sur la poitrine et il comprend à cet instant qu'elle choisira toujours Maximilien. Qu'il ne sera que le type avec qui elle s'est envoyé en l'air pour satisfaire un désir trop grand mais il ne sera pas celui à qui elle dit oui devant l'autel ou encore à qui elle prépare de bons petits plats, celui dont elle s'occupe quand il est malade... Bref, elle ne sera jamais sienne. Cette idée le tétanise. Il recule d'un pas, prenant conscience du malsain de la situation. C'est elle aussi qui cherche depuis tout à l'heure, lui a suivit son instinct, il a répondu à ses désirs. Il aurait du réfléchir avant de l'embrasser. Quel gros con. "Ce soir, hein." Il ne parle pas de ce qu'il ressent, il n'est pas comme ça en général. Il préfère garder ces putains de sentiments pour lui. Elle le change et il n'est pas certains que le tout soit positif, bien au contraire. Son souffle saccadé reprend un rythme normal alors qu'il est en face d'elle, prêt à commettre la pire connerie de son existence. "Tu devrais rentrer." fit il finalement, loupant par la même occasion la seule chance qu'il aura dans son existence de s'enterrer en elle. C'est la solution, la seule. Qu'elle rentre auprès de Maximilien et par pitié elle emménage le plus possible de sa maison et que les diners de famille se fassent peu fréquent. Il est paumé, prit entre sa raison et son coeur, il ne sait pas quoi faire et son regard le traduit aisément. Elle ne l'aide pas vraiment avec son indécision, un coup elle ne veut rien avoir à faire avec lui, un coup elle se donne à lui, le temps d'une soirée. Il se rend alors compte qu'elle n'a plus vraiment de vêtements, rentrer est donc hormis pour le moment. "On peut pas continuer à se mentir comme ça et croire que c'est pas grave ce qu'on fait putain !" Il avale difficilement sa salive. Il est si proche d'abandonner les armes et succomber, lui offrir son âme même s'il doit aller en enfer pour ça. Il ne mérite pas ça, ce n'est pas un mauvais garçon dans le fond même si à cet instant, il se comporte comme un crétin. Il la pousse à l'infidélité alors qu'elle s'apprête à épouser son frère. Putain d’égoïste, il se déteste pour ça.

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Le garçon se fige, et c'est presque comme si elle s'y attendait. La température rechute bien vite, et il recule d'un pas. « Ce soir, hein. »  le regard est sévère, la respiration plus posée qu'auparavant. Enfin il la voit sous son vrai visage : la catin. Celle qui s'immisce entre deux frères. La vipère égoïste qui ne se préoccupe que de ses intérêts. Soudain honteuse, elle glissa ses bras autour d'elle pour cacher sa poitrine. Autrefois à l'aise et sûre d'elle, il ne restait plus que la petite fille prise en faute. Descendant de la machine avec lenteur, le regard fuyant, elle soupira. « Tu devrais rentrer. » son regard s'accroche à la porte, elle avait une envie folle de fuir. Partir loin de lui, et de Maximilien. Peut-être retourner en France, ça devrait être rapide d'acheter un billet d'avion et de laisser en paix les deux hommes qu'elle aimait, l'un follement, l'autre de façon pure. Laide. Elle était aussi laide à l'intérieur qu'à l'extérieur. On ne cédait pas comme ça à un homme, sur une vulgaire machine à lavée,  à l'ombre des regards, dans le dos de son fiancé. Quelle femme faisait cela ?! Une marie couche toi là ? Une prostituée ?  Elle n'était pas ce genre de femmes. Tout du moins, ce n'était pas ce qu'elle avait envie d'être. Elle devait assumer ses responsabilités et le monstre qu'elle voyait dans le miroir. Son reflet. Elle devait faire un choix, soit l'un, soit l'autre, soit aucun. Mais pas les deux.
De nouveau, elle frissonna face à la fraîcheur de la soirée, les yeux pleins de larmes contenues. Il avait eu raison de la repousser, lui avait eut la logique de  faire ce dont elle était incapable. Il était plus fort qu'elle apparemment. Et puis il avait dû remarquer, qu'elle n'était pas si jolie que ça.  Qu'elle ne valait pas le coup. Leur histoire ne mènerait à rien. Pauvre Maximilien, elle avait eu la chance de croiser sa route, mais lui...il n'avait qu'elle en retour, combien de temps mettrait-il avant de la quitter ? Combien temps mettrait-il avant de se rendre compte qu'elle n'en valait pas la peine ? Comme Brody le faisait actuellement. Elle retrouvait sa bonne vieille solitude, et ses anciens travers : la dévalorisation et le dénigrement de sa personne..Elle rendait les armes, et se retirait du jeu. Son corps qui ne suivait aucune logique et se tendait vers le brun était son fardeau, elle haïssait sa prison de chaire et d'os qu'elle trouva en cet instant plus repoussant que jamais. Si peu vêtue en présence de son beau-frère, elle eut soudain envie de vomir, prit d'un haut-le-cœur.  Elle refusait d'offrir au brun un seul regard, ayant peur de fondre en larmes si elle le faisait. Elle n'était pas la putain de victime ! Elle était le foutu bourreau. « Je suis désolée. » c'était tout ce qu'elle trouva à dire. Elle ne voulait pas rentrer. La belle ne voulait pas retrouver un homme qu'elle avait trahit. Elle ne voulait pas se marier. Chloé ne voulait pas être le boulet attaché à la cheville des Carpenter. « On peut pas continuer à se mentir comme ça et croire que c'est pas grave ce qu'on fait ! » Chloé ancra ses prunelles chocolats dans les siennes, la tristesse remplacée par la colère. Contre lui, contre elle, contre le monde entier. Plaquant ses deux mains contre son torse, elle le repoussa avec force mais pas assez toutefois pour lui faire mal. La voix brisée, elle s'écria. « Tu crois que je ne le sais pas ?! . » le faisant reculer de nouveau, elle grogna. « C'pas à moi-même que je mens. Je sais que c'est pas bien. Je sais que toi et moi c'est impossible. Que ça ne se ferra jamais. » les seins nus, la respiration hachée, elle faisait peine à voir. « C'est juste qu'avec toi, c'est comme dans une bulle. » attrapant le haut de son maillot de bain qui traînait au sol, elle resta agenouillée au sol le temps de le remettre avec un sourire faible et mélancolique. « Mais j'ai appris que plus la bulle t'emmenait haut, plus la chute était rude. » elle se releva et attrapa son sac, sortant et posant les clés de voiture du brun sur le dessus de la machine à lavé. Le dos tourné pour qu'il ne voit pas les larmes silencieuses rouler en cascade sur ses joues. « Je vais rentrer à pieds. ». La belle glissa son sac de sa main tremblotante contre son épaule. « Au revoir, Brody. » elle pouvait le faire. Un pas après l'autre, sans courir. Le pas rapide néanmoins, elle quitta la pièce, ses talons sous le bras pour se diriger vers la route. En maillot de bain. Sans avoir conscience de ça. Chloé avait juste envie de s'enfoncer dans la nuit. De devenir une ombre parmi les ombres, se confondre avec la nuit. Fuir, et ne plus penser à ce qu'il y avait derrière. Ne plus penser à rien.

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Il aurait pu laisser son cerveau de côté et simplement profiter de l'instant, sortir tout ça de son système, réussir à passer le cap lui aurait peut être permis de l'oublier. Tu parles, c'est se voiler la face que de penser ça et mine de rien, faire l'amour avec elle est une limite trop grande pour être franchie en connaissance de cause. Il n'a pas le droit. "Tu crois que je ne le sais pas ?!  C'pas à moi-même que je mens. Je sais que c'est pas bien. Je sais que toi et moi c'est impossible. Que ça ne se ferra jamais. C'est juste qu'avec toi, c'est comme dans une bulle." Il comprend, il ressent la même chose, cette impression ultime d'être sur un petit nuage quand il est avec elle. D'être seul au monde. Que rien ne peut les atteindre. Il aurait tellement aimé pouvoir lui prendre la main en publique, la serrer contre lui et la bécoter sur un banc sans que personne n'est rien à redire sur cette histoire. Il la voulait son histoire passionnelle, il l'a. Sauf qu'il ne s'était pas imaginé quelque chose d'aussi tragique. Il ne s'était pas imaginé que ce serait si compliqué, qu'il se brulerait les sens pour regretter ensuite. "Mais j'ai appris que plus la bulle t'emmenait haut, plus la chute était rude." C'est terrible, finalement, on est trois putains de victimes dans cette histoire, on est tous les trois comme des cons. Même si le moins bien placé reste Max... Agacé par une situation sans solution, il fronce les sourcils alors qu'elle lui tourne le dos. Elle pose les clés sur la machine à laver. Ils sont vraiment mal barré tout les deux. Jusqu'à cet instant, il n'avait pas comprit à quel point le dilemme était complexe pour la jolie brune, à vrai dire, il pensait seulement qu'elle aimait Max comme jamais et qu'elle le désirait lui, mais c'était plus fort que ça... Ces mots le laisse croire en tout cas. "Je vais rentrer à pieds. Au revoir, Brody. " Il n'a pas le temps de réagir, il la regarde s'éloigner et fixe ses clés de voiture quelques secondes. Ses lèvres lui manquent déjà.  Il récupère les clés et court jusqu'à sa voiture pour y récupérer une couverture à l'arrière. Il arrive finalement à rattraper Chloé, partit au milieu de la route -dans le mauvais sens au passage- et il vient l’emmitoufler dans la couverture. "Tu vas pas partir comme ça..." Il l'oblige à se tourner vers elle et la regarde, un sourire léger sur les lèvres. "J'aurais pas du t'embrasser, je le sais mais... Tu vas pas rentrer comme ça, à pieds au beau milieu de la nuit, sans lumière et sans vêtements." Il rit, plus nerveusement qu'autre chose mais la situation finit par l'amuser. Mieux vaut il en rire qu'en pleurer non ? "On pourrait retourner là bas, j'aime pas l'idée de te savoir sur le bord de la route..." N'importe quel taré peut passé et la kidnaper et il ne parle pas des accidents de voiture qui peuvent avoir lieu. Il est bien placé. Il a perdu ses parents de cette façon. Et puis, il rêve de la serrer contre lui encore quelques instants. Juste profiter un peu plus avant qu'elle retourne à son bien aimé. Pourquoi pas s'allonger dans l'herbe, elle contre lui et ne rien faire d'autre que regarder les étoiles. La culpabilité serait moins lourde n'est ce pas ?

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Elle avait finit par sécher ses larmes, elles lui brouillaient la vue et elle avait besoin de voir pour savoir où elle mettait les pieds. La nuit étant avancée, l'obscurité était totale et elle ne voyait pas l'horizon. Être avec Brody la rendait débile apparemment, comment allait-elle retrouver son chemin ?! Bon, si elle continuait tout droit elle finirait bien par trouver un village mais elle n'aimait l'idée de se lancer dans l'inconnu. Soudain inquiète, elle mordilla sa lèvre en continuant à marcher d'un pas décidé. Et rapide, pour arriver le plus vite possible et ne pas laisser l'angoisse la gagner. Était-elle inconsciente ? On lisait dans les journaux des histoires sordides, elle provoqué le destin à se promener ainsi sans protection et en petite tenue. Et puis combien de fois elle avait vu de pauvres petits animaux écrabouillés sur la route. Elle pouvait finir ainsi : morte sous les roues d'une voiture. Chloé pouvait aussi se faire emporter dans une camionnette noire, comme dans les films. Le moindre bruit la faisait se crisper et elle sursauta quand elle sentit quelque chose se poser sur ses épaules. Plaquant une main devant sa bouche pour étouffer un cri, elle lança un regard apeuré à son beau-frère avant de le reconnaître. Elle n'avait pas dû aller bien loin s'il avait mis aussi peu de temps à la rattraper. Serrant la couverture autour de ses épaules, elle trouva le geste adorable. « Tu vas pas partir comme ça.. » elle croise les bras, le regard effronté.  « Et pourquoi pas ? » elle se laissa docilement faire quand il la tourna vers lui. Le jeune homme ose un joli sourire et ça la rend grognon.  « J'aurais pas du t'embrasser, je le sais mais... Tu vas pas rentrer comme ça, à pieds au beau milieu de la nuit, sans lumière et sans vêtements. » elle lève les yeux au ciel, consciente qu'il avait parfaitement raison. Ah ça, elle n'aimait pas avoir tort. La belle posa son regard sur le brun, les joues rouges au souvenir de ses mains sur son corps. Il n'y encore pas quelques minutes, il allait la prendre sur une machine à laver. « Ça me semblait une bonne idée sur le moment.  » aussi bien de répondre à son baiser que prendre la fuite dans un village inconnu en petite tenue. C'était sans doute la dernière fois qu'ils seraient aussi proches. Valait mieux qu'elle se souvienne de ses lèvres sur les siennes, parce que c'était une chose qui ne se reproduirait plus. Elle ferrait des efforts et serait forte. Elle trouverait le courage de le repousser s'il tentait quelque chose. Il ferrait sûrement de même si elle-même faisait le premier pas. Il lui semblait beaucoup plus facile à lui de la repousser. Il ria et elle plissa la bouche, ayant une folle envie de lui montrer son majeur. Elle pouvait être une véritable gamine quand elle le voulait. Préférant lui tirer la langue histoire d'être plus polie, elle souria faiblement retrouvant un peu de sa bonne humeur. « On pourrait retourner là-bas, j'aime pas l'idée de te savoir sur le bord de la route... » elle grimaça, se sentant encore plus nulle. Chloé savait que les Carpenter avaient perdus tragiquement leurs parents dans un accident de voiture. La savoir là devait lui rappeler de mauvais souvenirs.  Ils devaient être beaux au beau milieu de la route à moitié nu.  « Bien. Retournons-y. Parce qu'on a l'air de deux débiles comme ça si jamais une voiture passe. » affublée d'un sourire amusé, elle glissa sa main dans celle du garçon pour presser ses doigts.  « Merci d'être venue me chercher, pour être honnête j'avais aucune d'idée d'où j'allais. » Lui administrant un regard reconnaissant, elle sourit tendrement. Rien qu'un instant. Avant de reprendre son rôle de belle-sœur et d'éviter tout contact entre eux en retirant sa main de la sienne. Prenant les devants en avalant difficilement sa salive, elle commença à marcher, persistant à aller dans la mauvaise direction sans s'en rendre compte. Pour le coup, Chloé avait un sens de l'orientation terrible.  « Tu viens ?»

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Elle sursaute alors que ces bras l'entourent de la couverture, le fond de l'air est frais, à ce rythme, ils vont tous les deux se retrouver comme des cons avec une pneumonie à justifier auprès de Maximilien. Quelle histoire merdique, qu'elle putain d'histoire, dire que tout aurait pu être tellement simple si elle avait été célibataire. Il en rêve la nuit tellement ça le bouffe. Il veut être avec elle mais sait inconsciemment que ça n'arrivera jamais. Même si elle quitte Max pour lui, comment vivre avec la culpabilité, avec les regards oppressants et savoir qu'il a détruit son petit frère. Non, il n'y a aucune solution miracle à cette histoire sordide. Le seul truc encore possible, c'est qu'elle épouse Max, au moins, dans l'équation, deux des trois protagonistes seront heureux. "Ça me semblait une bonne idée sur le moment. " Elle ment, elle sait comme lui que jamais ce ne sera une bonne idée de succomber à cette tentation malsaine, c'est juste qu'ils n'avaient pas su se retenir. Il n'avait pas réussi à garder ses mains pour lui le temps de quelques secondes qui s’égrènent. Heureusement, il avait finalement prit le dessus sur le reste et s'était rendu compte de l'erreur avant qu'il ne soit trop tard. "Bien. Retournons-y. Parce qu'on a l'air de deux débiles comme ça si jamais une voiture passe. Merci d'être venue me chercher, pour être honnête j'avais aucune d'idée d'où j'allais." Il aurait presque envie de rire, s'il ne l'avait pas suivit, il se demande bien ce qu'il serait advenu de la jolie brune. Cette simple idée le tétanise, la perdre le rendrait fou. Il a beau avoir envie de s'éloigner d'elle, il ne supporte pas l'idée de ne plus la voir chaque jour. Un paradoxe qui le laisse sans voix. "Tu viens ?" Il la laisse faire quelques bas avant de lui adressé un sourire conquis. Elle est parfaite pour lui. Il l'aime, c'est officiel, sans doutes trop. Son coeur se serre dans sa poitrine alors qu'elle se rapproche de lui. Ils marchent côte à côte, en silence. Pas pesant, simple, presque apaisant. "Je te ramène si tu veux..." ajoute t-il, il est encore capable de le faire. Dès que la machine à laver sera terminé, il pourra la ramener près de son fiancé. Il doit se faire une raison, il doit l'oublier, arrêter de céder à ses pulsions. Ca le mènera à sa perte s'il s'acharne à laisser la luxure malmener sa raison. Il ne leurs fallu pas très longtemps pour arriver jusqu'à la maison. "Je sais que tu veux contenter Max et lui laisser croire qu'on peut être amis... Mais faut qu'on se rende à l'évidence, on déborde à chaque fois qu'on se rapproche, à chaque fois qu'on est seul... On peut pas, on peut plus." C'est d'un égoïsme rare. Vous imaginez s'il apprend ça, si son frère se rend compte de la supercherie. Il a l'impression d'être un démon caché dans un habit d'ange. Il dort mal, il est pas à l'aise. Bordel il ne sait plus quoi foutre... Soyons réalistes, c'est certains qu'il arrivera à la rendre heureuse, bien plus qu'elle ne le serait avec Brody. Il aurait pu ajouter qu'il l'aime mais ce serait compliquer la situation. Pas d’intérêt. Il pousse un soupire avant de retourner vers le garage, avec tout ça, peut être que les fringues qu'ils ont laisser dans le sèche linge sont enfin sèches.

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Elle traîne des pieds pour marcher vers la maison, ces derniers pèsent lourds contre le béton. Comme son cœur. « Je te ramène si tu veux... » elle hausse les épaules, souriante. Ellle ne voulait pas le déranger et l'empêcher de profiter de la soirée. Et puis, elle ne voulait pas rentrer et affronter son promis. Se glisser dans ses draps alors qu'elle venait à peine quelques heures auparavant de le trahir. Chloé se sentait comme depuis le baiser de la boîte de nuit : indigne.  Comment pouvait se reposer auprès d'un homme qui ne pouvait faire de même avec elle ? Un homme qu'elle poignardait dans le dos. « C'est comme tu veux. » voyant la lumière de la maison, elle serra d'avantage la couverture contre elle.  « Nos affaires devraient être sèches bientôt. » elle s'arrêta de marcher avant de rejoindre les autres invités, restant seule avec Brody juste un instant de plus.  « Je sais que tu veux contenter Max et lui laisser croire qu'on peut être amis... Mais faut qu'on se rende à l'évidence, on déborde à chaque fois qu'on se rapproche, à chaque fois qu'on est seul... On peut pas, on peut plus » elle le suit vers le garage, sans encore dire un mot. Elle réfléchit, tournant et retournant la situation sous tout les angles. C'était terrible de voir qu'ils ne pouvaient entretenir aucune relation. La relation amoureuse était compromise par leur loyauté au frangin et leur relation amicale compromise par leurs sentiments qui allaient au delà de l'amitié. C'était injuste, de vouloir être proche d'un homme qui d'une part ne voulait rien avoir à faire avec vous et d'autre part plus que de ne pas le vouloir, c'était de ne pas le pouvoir. Le soupire qu'il pousse illustre à merveille toute l'injustice de la situation.  « Tu as raison. » se penchant pour voir l'état de la machine et la voyant terminée, elle ouvrit la porte de cette dernière et sortit la chemise du garçon. Lui tendant celle-ci, elle continua.  « Je ne peux pas être ton amie. » elle se gratta le crâne, et détourna le regard.  « Je ne sais même pas si je peux être sa fiancée. » chuchota-t-elle tellement bas qu'elle ne fut pas sûre qu'il l'ait entendu. Chloé ne savait plus où elle en était, qui elle était et plus important encore qui elle voulait être. Se rapprocher de Brody était une remise en question permanente et depuis sa rencontre avec le brun elle était assaillis de questions. Plaquant une main contre son front, Chloé déposa la serviette contre la machine pour se revêtir. Passant d'abord son jeans, elle en ferma le bouton. Lui faisant face, elle posa ses mains sur ses propres hanches. « Si on cède quand tu le dis, il n'y a qu'une seule solution.. » elle souffla. « Ne nous rapprochons plus. Ne soyons plus seuls tout les deux. » elle souria faiblement en enfilant son T-shirt, dégageant ses cheveux de sa vue.  « On s'arrangera pour qu'il y ait toujours quelqu'un d'autre quand on est ensemble, et comme ça plus de.... » elle gigota sa main entre eux.  « De baisers, de caresses....fini. » elle avait aimé sentir sa langue dans sa bouche, savourer ses mains contre elle. Sa langue contre sa peau et son excitation contre son bas-ventre. Ses sourires tendres quand il croyait qu'elle ne le regardait pas, ses mimiques et sa gentillesse. Mais elle était capable de renoncer à ça, pas vrai ?

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Il vient tout juste de faire foirer la seule et unique chance qu'il aura dans son existence de se retrouver intime avec elle et si une part de lui regrette ces actions, l'autre en revanche, est persuadé d'avoir prit la bonne décision. C'est un paradoxe à lui tout seul et il n'a plus de prises sur la situation, il ne gère rien du tout, il est enseveli sous une tonne de sentiments qu'il ne maitrise pas et c'est assez flippant. Elle ouvre le sèche linge, ce n'est pas parfait mais ce sera amplement suffisant, la vision du corp nue de la jolie Chloe ne peut plus durer, c'est un peu trop difficile pour lui de se contrôler quand il voit ça. " Tu as raison. Je ne peux pas être ton amie. Je ne sais même pas si je peux être sa fiancée. " Toujours en caleçon, il enfile sa chemise, tendue quelques secondes plus tôt par celle qui hante sans arrêt ses pensées. Ils sont quand même mal barré et très honnêtement, il rejoint sa pensée. S'ils viennent à emménager ici à Blossom Hills comme semble le vouloir son jeune frère, ça va très vite devenir invivable, même pour elle. Devoir supporter la présence de Brody au moins une fois par mois... Et lui, le pauvre. Ils ne doivent plus se voir s'il veut arriver à passer à autre chose. Au moins essayer déjà. " Tu as raison. Je ne peux pas être ton amie. Je ne sais même pas si je peux être sa fiancée. " Il la regarde s'habiller, il ne peut s'empêcher de profiter des dernières secondes à la contempler puisque dès qu'ils rentreront, il faut se rendre à l'évidence, il aura l'interdiction formelle de le toucher. Ces sourcils se froncent, elle ne peut pourtant pas le quitter, après tout, s'ils sacrifient tous les deux ce début de romance, c'est au profit de son histoire avec Maximilien... "Tu finiras par oublier tout ça va. Tu l'aimes, c'est tout ce qui compte." Surtout que si elle ne lui avoue pas, il ne l'apprendra jamais. Brody n'avouera pas à son frère ce qu'il a osé faire dans son dos, il a trop honte pour ça. Il enfile rapidement son jean et le voilà de nouveau dans une tenue descente. Elle aussi, beaucoup plus simple pour se concentrer sur autre chose que ces fesses ou sa poitrine. " Si on cède quand tu le dis, il n'y a qu'une seule solution.. Ne nous rapprochons plus. Ne soyons plus seuls tout les deux. On s'arrangera pour qu'il y ait toujours quelqu'un d'autre quand on est ensemble, et comme ça plus de.... De baisers, de caresses....fini. " Il acquiesce, elle a raison, c'est la seule solution: un tiers. Ils n'oseront rien faire si quelqu'un d'autre est avec eux. Pourtant, cette simple idée le répugne. Il n'est pas sur d'arriver à garder ses distances, pas sur de réussir à jouer le rôle de connaissance, ne plus lui lancer ces sourires et ses regards emplis de sous entendus. Il sourit, tristement alors que son téléphone sonne. Son regard s'assombrit, c'est la maison de retraite et cela ne présage absolument rien de bon. Il décroche et après une conversation qui dure moins de deux minutes, il revient vers Chloe: "J'ai besoin de la voiture je...." Comment va t-elle se débrouiller seule ? Pas de voiture, Maximilien qui dort peut être déjà. Sauf que là, c'est une urgence, sa grand mère a fait une attaque cardiaque et elle a été hospitaliser d'urgence à l’hôpital. "Y'a eu un incident. Nana est à l'hopital.." Il devrait faire un crochet par la maison, récupérer Max mais il n'y pense même pas. Il récupère ses clés et prend la direction du vieux pick up.

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♪  Brody & Chloé ♪

Il la fixe. Confiant, déterminé. C'est lui qui mène le jeu, et elle n'est qu'un pion sur un géant échiquier.. « Oui, avec le temps, on se fait à tout.. » Chloé s'illumine, un sourire qui étire son visage. Elle rayonne avec un sourire tendre mais con scotché aux lèvres. Tout ça parce qu'elle sait au fond d'elle qu'il ment, qu'il la protège dans un sens. Et ça la touche, ça prouve qu'il tient à elle. Bon, le raisonnement est un peu bizarre mais tout ce qu'elle voit dans l'acte de Brody, c'est un geste d'amour infaillible mais surtout envers son frère. Ils sont loyaux, & c'est une qualité qu'elle respecte.
Le sourire disparut bien vite en voyant l'air désemparé du garçon. Sa grand-père, le seul parent qu'il lui reste est à l’hôpital probablement entre la vie & la mort. C'était rare de voir le jeune homme aussi...faible ? Le mot ne correspondait pas mais avec sa mine déconfite & les larmes qui perlaient à ses yeux lui donnaient irrévocablement l'air fragile. Son instinct maternel aux aguets, elle prit les choses en main pour laisser Brody se concentrer sur ce qui était vraiment important : la famille, La belle ne parle pas pendant le voyage, elle conserve le silence. Elle est occupée à enfreindre les limites de vitesse pour arriver au plus vite à l’hôpital. Elle slalome entre les voitures des conducteurs matinaux qui partent au travail : elle prend des risques mais reste prudente. Il faut évidemment qu'ils arrivent en vie. Chloé laisse le garçon lui échapper à l'avant du bâtiment pour ensuite aller calmement garer le pick-up. Chloé profita de l'instant pour sortir son téléphone. Tentant en vain d'appeler son fiancé. Elle tombait immanquablement sur la messagerie. « Max ? C'est Chloé.. » elle passa une main sur son front, dépassée par les événements « On est à l'hôpital avec Brody. C...C'est ta grand-mère, elle est en salle d'opération. On a besoin de toi par ici. » elle chuchota, la voix tremblotante « Viens vite, s'il-te-plaît. » Faisant bonne figure, elle trottina vers la salle d'attente, elle fixa un moment l'homme de ses pensées qui faisait les cents comme un lion en cage. Il était prisonnier de sa peine & ça l'attristait beaucoup de le voir ainsi. « Ils sont en train de l'opérer... Je... » la jeune femme passa timidement ses bras autour du jeune homme en le serrant fort contre elle. Caressant son dos de manière apaisante, elle vient chuchoter à son oreille. « T...Tout va bien se passer. » c'était étrange, elle n'avait jamais rencontré cette femme & pourtant elle partageait la peine de son beau-frère comme si c'était la sienne. Elle battit des cils pour chasser les larmes sur ses cils : ce n'était pas à elle de pleurer. Elle devait être forte pour lui. Le berçant contre elle, elle caressa ses cheveux en reniflant discrètement. « Je te le promets d'accord ? » petite voix, mots envolées au volant qui sont pleins de certitudes alors qu'elle n'était même pas sûre de pouvoir tenir sa promesse.

There's something going on between us and you know it

♪  Brody & Chloé ♪

Tout est allé trop vite pour que Brody puisse prendre le moindre recul sur la situation. Il sait juste qu'il a prit la bonne décision. Il ne se le serrait jamais pardonné s'il avait fait l'amour avec elle en sachant qu'il briserait le cœur de son frère en même temps. Il ne peut pas. Une décision qu'il ne regretterait pas même si ces mains sont avides de son corps, ses lèvres de ses baisers. " Et toi tu oubliera ? " Non, bien sur que non il n'oubliera pas. Comment pourrait il tirer un trait sur cette histoire inachevé, avorté avant même qu'elle ne débute. Il n'oublierait jamais l'odeur de sa peau, le gout de ses lèvres et la délicatesse de ses gestes. Prétendre le contraire serait pure calomnie et pourtant: "Oui, avec le temps, on se fait à tout." Il ne peut pas lui dire la vérité et laisser cette porte ouverte, il a besoin qu'elle tourne la page pour réussir à passer au dessus. Jamais il ne l'oubliera mais peut être qu'un jour, il arrivera à se reconstruire auprès de quelqu'un d'autre. Il est pas prêt d'ouvrir son cœur à nouveau ceci dit. Il sait aujourd'hui qu'il serait plus heureux sans elle et vice versa. Ils ne se feront que du mal alors il choisit de la laisser partir, parce qu'aimer c'est aussi ça parfois. Puis le coup de fil fatidique. Celui qui achève de rendre cette soirée monstrueuse. Nana est à l’hôpital et après avoir baragouiné quelques mots, il se dirige vers le véhicule en vitesse. Chloe le rattrape par le bras et lance: " Tu ne peux pas conduire. Tu es bouleversé. " Les larmes aux yeux. Brody est désemparé. Cette soirée vire au drame. Il la regarde dans les yeux quelques secondes et fronce les sourcils. Sa voix le rassure, lui fait un bien fou alors que la panique l'entraine vers les bas fonds. " Je vais te conduire à l’hôpital et pendant que tu iras voir comment elle va je vais contacter Maximilien pour qu'il nous rejoigne. " Un léger hochement de tête et elle prend place derrière le volant. Le trajet se fait silencieux, Brody regardant par la fenêtre, jouant avec ses mains nerveusement. Il savait que ce jour arriverait, il savait que sa grand mère rendrait l'âme mais pourquoi ce soir alors qu'il vient déjà de se séparer de la femme qu'il aime... Le destin est officiellement cruel. Ils arrivent à l’hôpital en un rien de temps, Chloe prend des risques sur la route pour arriver au plus vite. Arrivé, il n'attend même pas que sa belle soeur sorte de la voiture et il prend la direction de l'entrée pour ensuite demander où elle se trouve. Une infirmière lui demande de patienter dans la salle d'attente. Il souffle un bon coup et fait les cents pas quand Chloe se pointe finalement. "Ils sont en train de l'opérer... Je... " Son coeur est tellement fragile, il se pourrait bien qu'elle ne survive pas à l'opération. Brody ne demande qu'une seule chose: pouvoir lui dire au revoir. Juste ça. Ce n'est pas trop demander n'est ce pas ? Sans attendre, il se rue dans ses bras, adieu ses bonnes résolution, il a besoin de la sentir tout contre lui ce soir...

There's something going on between us and you know it

♪  Brody & Chloé ♪

Il la fixe. Confiant, déterminé. C'est lui qui mène le jeu, et elle n'est qu'un pion sur un géant échiquier.. « Oui, avec le temps, on se fait à tout. » Chloé s'illumine, un sourire qui étire son visage. Elle rayonne avec un sourire tendre mais con scotché aux lèvres. Tout ça parce qu'elle sait au fond d'elle qu'il ment, qu'il la protège dans un sens. Et ça la touche, ça prouve qu'il tient à elle. Bon, le raisonnement est un peu bizarre mais tout ce qu'elle voit dans l'acte de Brody, c'est un geste d'amour pour elle mais surtout envers son frère. Ils sont loyaux, et c'est une qualité qu'elle respecte.
Le sourire disparut bien vite en voyant l'air désemparé du garçon. Sa grand-mère, le seul parent qu'il lui reste est à l’hôpital probablement entre la vie et la mort. C'était rare de voir le jeune homme aussi...faible ? Le mot ne correspondait pas mais avec sa mine déconfite et les larmes qui perlaient à ses yeux lui donnaient irrévocablement l'air fragile. Son instinct maternel aux aguets, elle prit les choses en main pour laisser Brody se concentrer sur ce qui était vraiment important : la famille, La belle ne parle pas pendant le voyage, elle conserve le silence. Elle est occupée à enfreindre les limites de vitesse pour arriver au plus vite à l’hôpital. Elle slalome entre les voitures des conducteurs matinaux qui partent au travail : elle prend des risques mais reste prudente. Il faut évidemment qu'ils arrivent en vie. Chloé laisse le garçon lui échapper à l'avant du bâtiment pour ensuite aller calmement garer le pick-up. Chloé profita de l'instant pour sortir son téléphone. Tentant en vain d'appeler son fiancé. Elle tombait immanquablement sur la messagerie. « Max ? C'est Chloé.. »  elle passa une main sur son front, dépassée par les événements « On est à l'hôpital avec Brody. C...C'est ta grand-mère, elle est en salle d'opération. On a besoin de toi par ici. » elle chuchota, la voix tremblotante « Viens vite, s'il-te-plaît. »  Faisant bonne figure, elle trottina vers la salle d'attente, elle fixa un moment l'homme de ses pensées qui faisait les cents pas comme un lion en cage. Il était prisonnier de sa peine et ça l'attristait beaucoup de le voir ainsi. « Ils sont en train de l'opérer... Je... » Il plongea sur elle, réclamant une étreinte. La jeune femme passa timidement ses bras autour du jeune homme en le serrant fort contre elle. Caressant son dos de manière apaisante, elle vient chuchoter à son oreille. « T...Tout va bien se passer. » c'était étrange, elle n'avait jamais rencontré cette femme et pourtant elle partageait la peine de son beau-frère comme si c'était la sienne. Elle battit des cils pour chasser les larmes sur ses cils : ce n'était pas à elle de pleurer. Elle devait être forte pour lui. Le berçant contre elle, elle caressa ses cheveux en reniflant discrètement. « Je te le promets d'accord ? » petite voix, mots envolées au vent qui sont pleins de certitudes alors qu'elle n'était même pas sûre de pouvoir tenir sa promesse.